Le personnel infirmier offre une feuille de route pour l'élaboration d'une politique rationnelle en matière d'assurance-médicaments English
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Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et d'infirmiers25 juil, 2013, 08:00 ET
NIAGARA-ON-THE LAKE, ON, le 25 juill. 2013 /CNW/ - Puisque l'accord actuel sur la santé prendra fin en 2014, Linda Silas, présidente de la Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et infirmiers (FCSII), encourage les premiers ministres à collaborer avec le gouvernement fédéral pour créer un régime universel d'assurance-médicaments.
Lors de la réunion de 2004 du Conseil de la fédération, les premiers ministres se sont engagés à créer un régime national d'assurance-médicaments. Hélas, aucune action n'a suivi. Silas nous demande de nous souvenir de ceci : «… chaque année, nous perdons des milliards de dollars parce que nous ne donnons pas suite à ce programme promis depuis si longtemps et, plus important encore, des millions de Canadiens et de Canadiennes sont privés d'accès équitable à des médicaments médicalement nécessaires. »
« Pendant qu'Ottawa continue de transférer les coûts aux provinces et à étirer leurs budgets, une meilleure collaboration pour mettre en œuvre des mesures rentables, par exemple l'achat groupé de médicaments, semble une bonne politique publique et budgétaire », souligne Silas.
Selon les chercheurs Marc-André Gagnon, Ph. D., et Steve Morgan, Ph. D., le Canada est le seul pays de l'OCDE ayant un système public et universel de soins de santé sans avoir de régime universel d'assurance-médicaments.
Steve Morgan souligne que : «…chaque pays développé ayant un système universel de soins de santé, sauf le Canada, offre une couverture universelle des médicaments, et tous ces pays offre une couverture universelle des médicaments sur ordonnance à un coût moindre que ce que paie actuellement le Canada! »
Selon M. Gagnon, lorsque l'on parle de médicaments sur ordonnance, le système canadien actuel est rongé par « le gaspillage massif, les coûts excessifs, et trop de personnes n'ont pas les moyens de payer leurs médicaments. »
Il souligne aussi qu'un programme universel d'assurance-médicaments n'est pas une panacée mais qu'il peut aider à se doter des capacités institutionnelles pour améliorer l'accès, diminuer les coûts, améliorer les pratiques et assurer la viabilité. Le prochain rapport de M. Gagnon offre une feuille de route pour l'élaboration d'une politique en matière d'assurance-médicaments au Canada. Dans le rapport, il admet que les ententes récentes d'achat groupé sont un premier pas positif pour contrôler les coûts mais qu'il faut faire davantage, notamment offrir un accès équitable à tous les Canadiens et les Canadiennes en créant un formulaire national qui permettra aussi d'améliorer la sécurité et l'innocuité des médicaments.
Silas demande aux premiers ministres de s'appuyer sur le succès de la rencontre du Conseil de la fédération l'an dernier, et à faire pression sur le gouvernement fédéral pour qu'il mette en œuvre un programme universel d'assurance-médicaments. Même, l'Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes inc. appuie une approche plus rationnelle pour la couverture des médicaments. « Nos leaders politiques doivent maintenant être audacieux et prendre les mesures nécessaires qui permettront aux Canadiens et aux Canadiennes d'avoir accès aux médicaments selon leurs besoins médicaux et non pas selon leur lieu de résidence ou de travail. »
SOURCE : Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et d'infirmiers
Anil Naidoo : 613-996-5409
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