Le plan de Papiers Fraser et Brookfield : un moyen d'esquiver leurs
obligations à l'égard des pensions
Nouvelles fournies par
Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier13 janv, 2010, 11:57 ET
Gaétan Ménard, secrétaire-trésorier du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier, déclare : "Papiers Fraser utilise les procédures entamées sous la protection de la loi sur la faillite pour prendre l'argent des retraités afin de rembourser les investisseurs et ensuite de continuer son exploitation sous un nouveau nom."
"Il est assez évident que la restructuration de Papiers Fraser est en réalité un coup monté de l'intérieur où l'actionnaire principal, Brookfield Asset Management, vend une partie de la compagnie pour l'acheter lui-même et se dégage de ses obligations à l'égard du régime de retraite de tous les retraités et employés actifs, ainsi qu'à l'égard des indemnités de licenciement et autres obligations envers les travailleurs de l'usine de Thurso, au Québec."
Bien que l'usine de Thurso sera vendu, celle que détient Papiers Fraser à Edmundston, au Nouveau-Brunswick, va continuer ses opérations.
"C'est un complot honteux qui laisse les retraités au seuil de la pauvreté", ajoute Gaétan Ménard.
"Ce jeu de gobelets corporatif aux dépens des retraités n'a pu être mené sans la coopération du gouvernement du Nouveau-Brunswick qui est un créancier garanti et dont les intérêts seront convertis en actions privilégiées, a souligné Gaétan Ménard. En dépit de notre demande d'aide, le Nouveau-Brunswick n'a pas encore fait de propositions pour protéger les retraités qui participent à des régimes enregistrés dans cette province."
Près de 1 000 retraités d'usines de papier de trois provinces risquent de perdre jusqu'à 40 % de leurs modestes prestations de retraite lorsque Papiers Fraser va déclarer faillite. La compagnie doit 171 millions $ à ses régimes de retraite. Brookfield a fait 649 millions $ de profits en 2008.
Papiers Fraser s'est placée sous la protection de la loi sur la faillite en juin dernier et cherche à obtenir l'autorisation de liquider les régimes de retraite.
Le SCEP lutte contre la proposition de restructuration de la compagnie devant le tribunal fédéral de faillite, au niveau politique et en déposant des plaintes aux commissions des relations de travail.
Pour consulter les notes documentaires et les détails financiers, cliquez ici : www.scep.ca
Renseignements: Gaétan Ménard au (819) 775-6980
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