Le PLQ propose un plan de lutte à la bureaucratie scolaire
MONTRÉAL, le 16 mars 2012 /CNW Telbec/ - Le Parti libéral du Québec réitère sa volonté de réclamer un plan de lutte à la bureaucratie scolaire. La Commission politique du PLQ a ainsi complété le mandat de réflexion que lui avait confié, par vote, les militants du Congrès des membres d'octobre 2011.
Telle que le proposaient les libéraux dès l'automne dernier, la résolution adoptée par la Commission politique stipule encore la ferme volonté d'en arriver à des économies, à terme, de 300 millions de dollars par année.
300 millions d'économies pour davantage d'autonomie
« Pour atteindre ces économies, le travail devra se faire tant dans le réseau des commissions scolaires qu'au ministère lui-même. Nous proposons que soit livré un plan de lutte à la bureaucratie qui permettra de dégager 100 millions de dollars par année pendant 3 ans, de manière réccurente. C'est à la fois responsable et raisonnable », a expliqué Saul Polo, le président de la Commission politique du PLQ.
Tout en tenant compte des réalités territoriales, régionales, linguistiques et socio-économiques, les commissions scolaires devraient recentrer leur action afin, entre autres, d'accorder plus d'autonomie aux directions des établissements d'enseignement des réseaux primaire et secondaire ainsi qu'aux conseils d'établissements. Déjà, à travers le Québec, plusieurs initiatives ont déjà été mises de l'avant dans la voix de la simplification de la bureaucratie et de l'optimisation des ressources. Par sa réflexion, le PLQ propose d'aller plus loin.
« Ce que nous souhaitons, c'est une réduction de la bureaucratie afin de diriger davantage les ressources financières vers les services aux élèves. Ce renouvellement du fonctionnement des commissions scolaires vise à accorder plus d'autonomie aux écoles notamment pour le développement d'une vocation particulière et l'embauche de ressources spécialisées », a précisé Saul Polo.
Améliorer la participation aux élections scolaires
Le processus démocratique qui encadre le milieu scolaire doit non seulement être préservé, mais doit être renforcé, pour le bénéfice des citoyens de chaque région du Québec. À cet effet, la Commission politique du PLQ propose d'examiner l'opportunité de tenir simultanément les élections scolaires et municipales afin de faciliter le vote.
« Contrairement à ceux qui préconisent l'abolition des commissions scolaires en négligeant d'expliquer par quoi elles seraient remplacées, nous soutenons à la fois leur rôle essentiel de coordination régionale ainsi que leur capacité à devenir plus performantes, efficaces et efficientes. D'ailleurs, rappelons-nous qu'après avoir aboli les commissions scolaires, le Nouveau-Brunswick les a réintroduites quatre ans plus tard », a rappelé Saul Polo.
Commission politique du Parti libéral du Québec
Extrait de la réunion du 5 mars 2012
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Pour un renouvellement des commissions scolaires
Tout d'abord, il est important de réaffirmer que les commissions scolaires et leurs élus demeurent le modèle le plus approprié afin de veiller à l'éducation des élèves tout en assurant un rôle essentiel de coordination régionale. Pour plusieurs régions du Québec, une telle coordination est essentielle et représente une économie dans l'achat de services.
Contrairement à ceux qui préconisent l'abolition des commissions scolaires en négligeant d'expliquer par quoi elles seraient remplacées, nous réaffirmons notre soutien aux commissions scolaires. Nous croyons qu'il est possible de les rendre plus performantes, efficaces ainsi qu'efficientes, tout en ayant comme objectif une réponse améliorée aux besoins de chaque élève et en assurant l'équité dans la dispensation de leurs services.
Les commissions scolaires exercent des responsabilités administratives telles l'organisation du transport scolaire, le renouvellement du parc informatique, l'entretien et la réfection des infrastructures scolaires et les services de paie pour l'ensemble des écoles. Elles ont également des responsabilités pédagogiques en lien avec la réussite des élèves, notamment en ce qui concerne l'attribution des ressources professionnelles en fonction des besoins des élèves et des écoles.
Au PLQ, nous estimons que les énergies et les ressources financières limitées ne devraient pas être gaspillées dans une réforme de structures. En bout de ligne, les économies ne seraient pas substantielles et ne justifient pas un tel chambardement. D'ailleurs, rappelons-nous qu'après avoir aboli les commissions scolaires, le Nouveau-Brunswick les a réintroduites quatre ans plus tard.
Nous réaffirmons également l'importance de la démocratie scolaire à travers les conseils des commissaires. C'est pourquoi nous proposons d'examiner de tenir simultanément les élections scolaires et municipales afin de favoriser une plus grande participation des citoyens.
Afin d'assurer la performance, l'efficacité et l'efficience de l'appareil administratif, nous proposons plutôt un renouvellement des commissions scolaires. En premier lieu, cet exercice doit comporter une analyse des interventions du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) et de ses directions régionales afin de réduire la lourdeur administrative transférée vers les commissions scolaires.
Simultanément, le MELS doit collaborer avec les commissions scolaires dans l'analyse de leurs structures administratives afin d'identifier les mesures correctives qui permettraient d'en simplifier le fonctionnement. Cette façon de faire permettrait de réaliser des économies substantielles, supérieures à ce qui serait épargné par leur abolition et ce, sans chambardements inutiles.
Ce que nous souhaitons, c'est une réduction de la bureaucratie permettant de diriger davantage les ressources financières vers les services aux élèves.
Ce renouvellement des commissions scolaires se décline de notre volonté d'accorder plus d'autonomie aux écoles pour le développement d'une vocation particulière et l'embauche de ressources spécialisées.
Un renouvellement de l'administration scolaire doit impérativement s'effectuer avec considération des spécificités territoriales, régionales, linguistiques et socio-économiques. À travers le Québec, plusieurs initiatives ont déjà été mises de l'avant dans la voix de la simplification de la bureaucratie et de l'optimisation des ressources.
Nous devons amener le renouvellement plus loin, mais en sachant s'adapter et en évitant les mesures uniformes et rigides, notamment en reconnaissant le droit constitutionnel de la communauté anglophone d'assurer la gestion de son réseau d'écoles. Cette protection constitutionnelle permet également une autonomie dans l'administration et la dispense de l'éducation. En tant que libéraux, nous avons la responsabilité de protéger ce droit.
C'est pourquoi nous proposons au gouvernement issu du PLQ ...
Proposition 25
Renouveler les commissions scolaires, afin de :
25.1 | Recentrer l'action des commissions scolaires en tenant compte des réalités territoriales, régionales, linguistiques et socio-économiques ; |
25.2 | Livrer un plan de lutte à la bureaucratie scolaire permettant de dégager des économies de 100 millions de dollars par année pendant 3 ans. Ce sont des économies récurrentes de 300 millions par année qui devront être réalisées tant par le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport que par les commissions scolaires; |
25.3 | Accorder plus d'autonomie aux directions des établissements d'enseignement des réseaux primaire et secondaire ainsi qu'aux conseils d'établissements; |
25.4 | Examiner l'opportunité de tenir simultanément les élections scolaires et municipales pour favoriser une plus grande participation des électeurs. |
Michel Rochette
Directeur des communications
Parti libéral du Québec
514 288-4364
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