Le plus important sondage des médecins du Canada révèle un manque de ressources pour le soin des patients et une absence de planification des effectifs - Le Sondage national des médecins de 2013 produit de nouvelles données

OTTAWA, le 23 oct. 2013 /CNW/ - De nouvelles données tirées du Sondage national des médecins (SNM) de 2013 montrent que les médecins sont préoccupés par des lacunes de notre système de santé qui peuvent avoir des effets négatifs sur le soin des patients. L'accès à des ressources clés en soins de santé, l'impact du vieillissement de la population du Canada et des enjeux liés à la planification des effectifs posent des défis importants aux médecins du pays.

Le sondage a révélé que les principales préoccupations des médecins sont notamment le manque de lits d'hôpitaux disponibles et les problèmes d'accès aux physiothérapeutes financés par le secteur public et aux outils d'imagerie diagnostique de pointe.

« Pour les médecins de famille, les résultats du SNM sont le reflet de changements positifs apportés aux soins de santé dans notre pays », a déclaré la D^re Marie-Dominique Beaulieu, présidente du Collège des médecins de famille du Canada (CMFC). « Nous sommes heureux de constater ces progrès, mais nous demeurons préoccupés par l'accès aux ressources clés qui sont essentielles afin d'assurer la qualité des soins pour toute la population du Canada. »

Depuis 2004, le SNM constitue un projet de recherche réalisé conjointement par le CMFC, l'Association médicale canadienne (AMC) et le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (le Collège royal). Comme presque 10 500 médecins ont répondu cette année, le sondage constitue un important baromètre de la situation des médecins actuels et futurs du pays et ce, pour un large éventail d'enjeux des soins de santé.

Les médecins travaillent toujours en moyenne 54 heures par semaine, temps qu'ils consacrent au soin direct des patients, à la recherche, à l'enseignement et à l'administration. Il s'agit là de l'une des principales constatations tirées du SNM de 2013. La plupart des médecins travaillent en moyenne 110 heures par mois de plus à fournir des services de garde qui s'ajoutent à leurs heures de pratique régulières. Même avec ces longues heures, la plupart des médecins (59 %) se déclaraient employés à leur satisfaction même si presque le tiers d'entre eux ont indiqué qu'ils étaient surmenés.

Le SNM de 2013 a aussi étudié de près la question des médecins sans emploi ou sous-employés. Ces problèmes étaient les plus courants chez les jeunes médecins et les spécialistes dans les disciplines qui consomment beaucoup de ressources comme la chirurgie cardiovasculaire et thoracique, la chirurgie générale, la chirurgie orthopédique, la médecine nucléaire et la gastroentérologie, domaines dans lesquels les médecins ont besoin d'un accès aux salles d'opération, aux appareils de diagnostic et à d'autres ressources. Ce sont les médecins spécialisés en soins intensifs qui sont les plus nombreux (31 %) à s'être déclarés en sous-emploi ou sans emploi.

« Afin d'assurer que le Canada sera doté du bon effectif de médecins pour répondre aux besoins des patients, il faut d'abord et avant tout que le gouvernement fédéral dirige l'élaboration d'une stratégie nationale sur les ressources humaines de la santé et crée un organisme permanent pour appuyer la planification stratégique continue des effectifs de la santé », a déclaré le président du Collège royal, le D^r Cecil Rorabeck.

Le sondage a aussi constaté un virage sur le plan de l'adoption de la technologie. L'utilisation des dossiers électroniques est passée de 39 % en 2010 à 62 % en 2013. Le quart des répondants ont indiqué qu'ils utilisaient les dossiers électroniques depuis moins de trois ans, ce qui n'est pas étonnant.

Les données du SNM montrent aussi que les besoins en soins changent à mesure que la population du Canada vieillit. Cinquante-neuf pour cent des spécialistes en gériatrie ont constaté une forte augmentation de la demande pour leurs services depuis deux ans. La dermatologie est une autre discipline où plus de la moitié des répondants (53 %) ont indiqué que la demande de services avait augmenté considérablement.

« Les médecins du Canada savent que nous devons procéder à des changements maintenant pour répondre à l'évolution des besoins en soins de santé de notre société vieillissante », a déclaré le président de l'AMC, le D^r Louis Hugo Francescutti. « Cela signifie tout d'abord que le gouvernement fédéral doit diriger l'élaboration d'une stratégie nationale sur le soin des personnes âgées avec la collaboration des provinces et des territoires. Il faut agir dès maintenant. »

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SOURCE : Collège des médecins de famille du Canada

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