Nouveaux résultats encourageants pour les recherches financées par la Société canadienne de la SLA
MARKHAM, ON, le 4 juin 2013 /CNW/ - Le Canadien Edor Kabashi, Ph. D., chercheur à l'Université de Montréal, a créé le premier modèle animal permettant d'étudier le rôle du gène à l'origine du plus fort pourcentage de cas de sclérose latérale amyotrophique (SLA), plus couramment connue sous l'appellation de « maladie de Lou Gehrig ». Les résultats obtenus jusqu'à présent jettent un éclairage neuf sur les causes de cette maladie dévastatrice.
« Nous avons constaté que, pour fonctionner correctement, l'appareil moteur du poisson-zèbre a absolument besoin du gène C9ORF72 en proportion normale. Or, la perte de cette fonction motrice entraîne la neurodégénérescence », explique M. Kabashi.
L'information est capitale, car la SLA dérive de la destruction des neurones moteurs qui acheminent les signaux du cerveau aux muscles. Les causes précises de la SLA échappent aux scientifiques depuis des années et cette annonce du chercheur constitue une percée importante, laissant miroiter l'espoir de nouveaux traitements, voire d'une guérison, un jour.
« Les chercheurs canadiens sont reconnus dans le monde entier pour leurs travaux, qui font progresser les connaissances sur la SLA », a affirmé Lindee David, chef de la direction de la Société canadienne de la SLA. « Il s'agit d'un moment riche en promesses pour la collectivité de la SLA. Nous sommes fiers d'appuyer ces recherches et emballés par les constatations de M. Kabashi. »
Premier modèle animal sur l'étude du rôle du gène C9ORF72 à être publié
En 2011, deux consortiums internationaux établissaient que des mutations au gène C9ORF72 engendraient un pourcentage plus élevé de SLA familiale et sporadique que tous les autres gènes découverts jusque-là. Cette mutation, a-t-on déterminé, explique environ le tiers des cas familiaux de SLA.
À la suite de cette découverte majeure, Edor Kabashi et Pierre Drapeau, Ph. D., également de l'Université de Montréal, s'étaient partagé la bourse à la découverte Bernice Ramsay de la Société canadienne de la SLA en vue de concevoir des modèles du gène C9ORF72 atténué et mutant avec le poisson-zèbre. L'objectif était de préciser le rôle du gène dans la fonction motrice et sa capacité à déclencher la neurodégénérescence. Les premiers résultats de ces travaux ont récemment été retenus en vue d'une publication dans la prestigieuse revue Annals of Neurology.
« Pour prouver qu'une proportion ou un fonctionnement normal du gène C9ORF72, ou les deux, sont indispensables à la santé et à l'activité des neurones moteurs, nous avons mis au point un modèle animal avec lequel il est possible de suivre la manifestation de la maladie chez le poisson-zèbre », reprend M. Kabashi. « Or, nous avons clairement observé un dysfonctionnement des fonctions motrices, des anomalies dans la nage et des aberrations au niveau cellulaire. »
« Nous espérons que ces nouveaux modèles animaux de la SLA déboucheront sur des traitements novateurs. De nombreux autres modèles cellulaires et animaux du gène C9ORF72 sont actuellement à l'étude et nous prévoyons d'autres découvertes prometteuses dans ce qui s'annonce être une nouvelle année marquante pour la recherche sur la SLA », a conclu Mme David.
SLA
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie mortelle caractérisée par la paralysie graduelle des muscles dans l'organisme. Quatre-vingt-dix pour cent des personnes qui en souffrent perdent la vie dans les cinq années suivant le diagnostic, parfois même en l'espace d'un an. Bien que les estimations établissent à 3 000 le nombre de Canadiens atteints, il n'existe pour l'instant aucun traitement efficace. La SLA résulte de la destruction des neurones moteurs, qui raccordent le cerveau aux muscles. Si la cause spécifique de la maladie reste inconnue, les découvertes prometteuses réalisées depuis quelques années fournissent de précieux indices, susceptibles d'ouvrir la voie à de nouveaux traitements et peut-être à une guérison.
Société canadienne de la SLA
Fondée en 1977, la Société canadienne de la SLA est le seul organisme bénévole national du domaine de la santé qui se consacre entièrement à la lutte contre la SLA et qui soutient tous ceux que frappe la maladie. La Société canadienne de la SLA est la principale organisation sans but lucratif qui finance la recherche sur la SLA, partout au pays. Avec les sociétés provinciales de la SLA, elle multiplie les efforts pour rehausser la qualité de vie des Canadiens aux prises avec cette terrible maladie.
SOURCE : SLA Canada
Nic Canning
Smithcom
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