WENDAKE, QC, le 29 sept. /CNW Telbec/ - La déclaration du premier ministre Harper faite vendredi dernier devant la presse présente au Sommet du G20 à
Pittsburgh
dans laquelle il nie l'existence du colonialisme au
Canada
est une insulte et une déclaration préjudiciable pour toutes les Premières Nations et les peuples autochtones du
Canada
. Alors que la situation économique du
Canada
le faisait jubiler à la conférence de presse, le premier ministre Harper a déclaré, "Nous n'avons pas de tradition colonialiste", en faisant référence au
Canada
. "On ne peut demeurer silencieux lorsque des déclarations aussi mensongères sont faites. En fait, la société a la responsabilité de dénoncer de telles déclarations trompeuses. Nier les antécédents du colonialisme au
Canada
est tout aussi pire que de nier l'Holocauste", de déclarer le Chef Ghislain Picard, de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL).
Une simple recherche des mots "colonial et
Canada
" dans le moteur de recherche Google démentirait certainement les propos du premier ministre Harper. Que peut-on trouver de plus colonial qu'un système où les premiers habitants ont été déplacés du territoire et forcés de vivre sur des parcelles de terre qui, souvent, ne sont pas plus grandes qu'un timbre poste. Il ne peut y avoir d'autre terme que régime colonialiste lorsque la constitution d'un pays est écrite et que les habitants d'origine sont exclus et placés sous la tutelle de l'État, sans aucune citoyenneté.
Une loi comme la Loi sur les Indiens, qui comporte des politiques d'enregistrement de la population autochtone aux fins de contrôle, a permis la mise en place d'une relation coloniale de longue date et de nature raciste, abusive et coercitive par la population colonisatrice dominante et ses gouvernements.
Le gouvernement du
Canada
est confronté à la Commission canadienne des droits de la personne et à la Cour suprême du
Canada
pour violation des droits des peuples autochtones au
Canada
.
Le Canada
fut cité pas moins de 38 fois pour les mêmes raisons à son Examen périodique universel aux Nations Unies, le 3 février 2009. Les lois et politiques restrictives du
Canada
, de même que le sous-financement persistant et constant de l'économie des Premières Nations, des services du logement, de la santé, de l'éducation, alors qu'il investit fortement dans ces domaines pour la population non autochtone dominante, est un fait établi et témoigne clairement du raffinement d'un régime colonialiste au
Canada
.
Patrimoine canadien a confirmé la situation précaire des langues autochtones il y a plus de 20 ans de cela. Depuis que M. Harper est arrivé au pouvoir, nous avons vu les piteux programmes de langues autochtones coupés de façon drastique. Cela est cohérent avec les politiques d'extinction des régimes coloniaux, tel que démontré par les objectifs avoués des pensionnats indiens qui étaient "de tuer l'Indien chez l'enfant". Des politiques historiques, telles que "Belcher Declaration", qui récompensaient pécuniairement les colonialistes pour les scalps d'hommes, de femmes et d'enfants indiens, et la propagation de maladies par des couvertures infectées, sont tous des actes qui furent commis ici, au
Canada
.
Le colonialisme est bien portant au
Canada
et on peut en être témoin clairement dans la province de Québec, où les gouvernements fédéral et provincial coopèrent dans certaines initiatives pour continuer l'exploitation des territoires autochtones qui n'ont pas été vaincus, ni cédés.
Le Canada
garde le silence sur la violation des droits et titres des peuples autochtones et sur l'exploitation de leurs territoires, mais favorise le développement de ces derniers sur la scène mondiale.
"Les tactiques ont changé; elles sont maintenant plus raffinées. La colonisation des territoires et ressources autochtones se poursuit encore de nos jours, et les politiques fédérales à cet effet ne reconnaissent toujours pas notre titre, nos droits et nos traités", de déclarer le Chef Picard.
L'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) est un organisme régional regroupant les Chefs des Premières Nations du Québec et du Labrador.
Renseignements: Alain Garon, Agent des Communications - APNQL, (418) 842-5020, cellulaire: (418) 956-5720
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