Le premier ministre refuse de sauver la clinique SABSA
QUÉBEC, le 28 avril 2016 /CNW Telbec/ - Alors qu'à Québec, le 1er mai prochain, la coopérative de solidarité SABSA cessera d'offrir des services de santé sans rendez-vous, le chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, la porte‑parole du Parti Québécois en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, et la députée de Taschereau et leader parlementaire adjointe de l'opposition officielle, Agnès Maltais, ont dénoncé les réponses irrespectueuses et arrogantes qu'a données le premier ministre libéral Philippe Couillard lorsqu'il a été questionné sur cet important dossier.
« Le premier ministre n'a même pas été capable de répondre à la question claire et simple que nous lui posions : s'engage-t-il à maintenir l'accès à la clinique SABSA au-delà du 1er mai? Il y a maintenant deux ans que le gouvernement libéral est au pouvoir. Si nous devions le résumer, ce serait simple : tout le monde y a goûté. Les enseignants, les infirmières, les pharmaciens, les services de garde et les contribuables. Évidemment, il y a une exception, une seule, et c'est une exception très embarrassante : les médecins. Ceux-ci sont d'ailleurs bien représentés au sein du gouvernement, par le premier ministre lui-même et son ministre de la Santé. Pourquoi Philippe Couillard n'a-t-il pas voulu répondre? Qu'est-ce qui le dérange lorsqu'on pose des questions sur les privilèges accordés aux médecins? », a demandé Pierre Karl Péladeau.
En compagnie de Mmes Isabelle Têtu et Marie-Christine Leclerc, infirmières à la clinique SABSA, de Mme Emmanuelle Lapointe, coordonnatrice au même endroit, et de M. Bernard Roy, chercheur à l'Université Laval, Diane Lamarre et Agnès Maltais ont souligné l'importance de la coopérative pour la population de la basse-ville de Québec.
« Pendant que le gouvernement verse des milliards aux médecins, ici, à Québec, une clinique d'infirmières praticiennes spécialisées est en train d'être asphyxiée par le ministre de la Santé. Même l'Institut économique de Montréal reconnaît qu'assurer la survie de cette clinique serait un service à rendre à la collectivité. Le ministre de la Santé a plutôt signé son arrêt de mort. Est-ce que le premier ministre peut arrêter de gouverner dans l'unique intérêt des médecins? SABSA a permis d'économiser 147 000 $ en soins médicaux en 2015 et a rejoint près de 1600 patients depuis son ouverture. On se demande bien quelle preuve de plus attend le premier ministre pour reconnaître que ce projet pilote est un succès et qu'il améliore l'accessibilité aux soins. Le refus de soutenir SABSA constitue une grave injustice sociale et un affront pour les infirmières praticiennes spécialisées. De toute évidence, le ministre redoute toute forme d'autonomie des infirmières, même si cela engendre des économies », a ajouté Diane Lamarre.
« La situation de la basse-ville de Québec est la suivante : des travailleurs sociaux seront bientôt transférés des CLSC vers les GMF; les organismes communautaires de tout le territoire se trouvent actuellement fragilisés; puis, en raison de la SPLI, nous avons perdu 15 intervenants communautaires. La solution que nous avions trouvée, c'est SABSA. Et le ministre de la Santé la laisse tomber. Il laisse donc tomber toute la population de Québec. Gaétan Barrette a déjà invité les patients à marcher 40 mètres de plus pour voir un médecin; à mon tour, je l'invite à descendre la côte pour rencontrer les gens de la clinique. Il comprendra », a conclu Agnès Maltais.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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