Le président de la Régie du logement condamné par la Cour des locataires pour
sa mauvaise gestion et les longs délais
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Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ)21 avr, 2010, 12:00 ET
MONTRÉAL, le 21 avr. /CNW Telbec/ - À l'aube de l'étude des crédits budgétaires, volet habitation, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) a voulu illustrer à sa manière la piètre performance de la Régie du logement, en organisant un tribunal populaire. Plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées devant les bureaux de la Régie du logement au centre-ville de Montréal pour assister au procès du président de la Régie du logement.
"Ne nous dites pas qu'il n'est pas possible d'entendre les causes des locataires dans des délais de trois mois, mais nommez plutôt une personne responsable pour remédier à la situation" a lancé France Emond, porte-parole du RCLALQ suite au verdict de la Cour des locataires qui congédie le président de la Régie du logement. "Il est honteux qu'un tribunal d'accès comme celui de la Régie du logement ait des délais moyens de seize mois pour les causes générales" a ajouté madame Emond. Rappelons qu'en 2000, la Régie du logement entendait toutes les causes dans des délais de trois mois.
Le président de la Régie a également été accusé de prioriser le profit plutôt que le droit au logement. "Les locataires qui sont aux prises avec des problèmes de vermine, de moisissure ou de cadre bâti doivent attendre de longs mois avant d'obtenir une audience alors que les causes en non-paiement, elles, sont entendues dans un délai moyen de six semaines" s'est indignée madame Emond. "Notre tâche est de rappeler aux éluEs que le droit au logement devrait toujours primer sur le droit au profit" précise-t-elle.
Le RCLALQ demande que toutes les causes soient entendues dans un délai de trois mois sur la base du premier arrivé, premier servi et que les causes urgentes, celles impliquant la santé et la sécurité soient entendues dans un délai de 72 heures. Le ministre des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire, monsieur Laurent Lessard, doit plaider auprès de sa collègue du Conseil du trésor la nécessité d'investir dans la justice. "Il n'a pas fait grand-chose pour les locataires depuis qu'il est en poste" a soutenu France Emond, "nous attendons maintenant un geste de sa part."
Renseignements: France Emond, (514) 521-7114, (514) 781-2220
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