Le président de l'Association des pompiers de Montréal et du Regroupement des associations de pompiers du Québec réplique à la lettre d'opinion de l'économiste Paul Daniel Muller, publiée ce 16 juin 2014 dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec
MONTRÉAL, le 21 juin 2014 /CNW Telbec/ - Le président de l'Association des pompiers de Montréal et du Regroupement des associations de pompiers du Québec, Ronald Martin, a vertement dénoncé aujourd'hui les propos tenus par l'économiste et consultant, Paul Daniel Muller sur la question des régimes de retraite des pompiers montréalais, et parus dans la rubrique des lettres d'opinion du Journal de Montréal et du Journal de Québec, le 16 juin dernier.
Parlant des propos de l'auteur d'une récente étude sur les déficits des régimes de retraite, le président de l'APM et du RAPQ a qualifié de vils procès d'intentions les allégués de monsieur Muller qui l'accusait directement d'avoir «…placé l'intérêt des membres les plus anciens du syndicat des pompiers montréalais avant ceux des pompiers les plus jeunes et celui de la collectivité, » en prévenant les pompiers admissibles à la retraite du risque de pertes financières importantes qui pourraient découler de l'adoption d'un projet de loi 3 du ministre Pierre Moreau, dans sa forme actuelle; ce qui a engendré jeudi soir dernier, en quelques heures, le départ précipité à la retraite d'une centaine de pompiers montréalais.
Monsieur Martin a dit s'interroger à savoir si la lettre d'opinion et la récente étude aux données et conclusions contestées par l'APM et le Regroupement des associations de pompiers du Québec, n'était tout simplement pas le fruit d'une démarche commanditée télécommandée par les instances municipales québécoises et leurs ténors, dans le seul but de discréditer les arguments légitimes et documentés des vis-à-vis syndicaux.
Le leader syndical a poursuivi en disant être tenté d'adopter la réthorique démagogique et malsaine de l'économiste, en évoquant l'hypothèse selon laquelle cette offensive anti travailleurs ne pourrait servir que ses seuls intérêts de consultant.
Affirmant que le devoir premier d'un chef syndical consistait à veiller au respect intégral des droits de chacun de ses membres et de les aviser du risque imminent de pertes financières importantes, monsieur Martin a poursuivi en déplorant qu'en statuant que « quand le navire s'apprête à couler, il faut bien le quitter avant qu'il ne sombre, n'est-ce pas? », l'économiste admettait tacitement, par cette insinuation malveillante, que le projet de loi 3, cautionné par une étude-bidon aux prémisses douteuses, à défaut de dire fausses, a pour but de torpiller le patrimoine de milliers de travailleurs.
« Quant aux acquis des générations montantes, ils ont été gagnés à coups de conventions collectives, par l'action et la détermination de leurs aînés. » a rétorqué le président de l'Association des pompiers de Montréal qui a ajouté que ces conventions ont été librement signées, paraphées par les villes et municipalités, « à moins que les maires qui ont signé ces conventions collectives l'aient fait sous le coup de la folie ? » a renchéri monsieur Martin.
Ironiquement, le président de l'APM et du RAPQ a dit être, par contre, d'accord avec l'économiste lorsqu'il prétend « Aujourd'hui, le Québec se retrouve parmi les états les plus endettés, mais pas parmi les plus prospères ». « La collusion et la corruption ont forcément endetté Montréal et le Québec, passablement plus que les conditions de travail négociées et les caisses de retraite n'ont pu le faire » a clamé Ronald Martin pour qui le syndicat des pompiers n'a aucune leçon à recevoir de l'économiste en matière, notamment, d'équité intergénérationnelle.
Monsieur Martin a par ailleurs soutenu que la partie syndicale, et la Coalition pour la libre négociation, avaient des solutions financièrement réalistes à proposer en négociation. « Mais, encore faut-il que l'on puisse bénéficier de ce droit à la libre négociation ; un concept dont le projet de loi 3 est carrément amputé, quoi qu'en disent le Ministre, les maires Coderre, Labeaume et autres ténors autocrates » a conclu le leader syndical qui a dit ne demander pourtant, à l'instar de la Coalition, rien d'autre que le simple respect des conventions collectives légitimement négociées. Pour l'Association des pompiers de Montréal, le projet de loi 3 n'est rien d'autre qu'un miroir aux illusions, de conclure monsieur Martin.
SOURCE : Association des pompiers de Montréal
Source : Ronald Martin, Président, Association des pompiers de Montréal, Regroupement des associations de pompiers du Québec; Info : Alexandre Dumas, Cohn&Wolfe, 514-898-4636 (cellulaire), 514-845-7068 (ligne directe), 514-845-2227 (ligne générale), [email protected]
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