Le président de SGI appelle à l'intensification des efforts visant
l'abolition de l'arme nucléaire
Soulignant au passage que la Conférence d'examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) qui aura lieu en mai offre une occasion vitale de progrès, M. Ikeda énonce trois impératifs :
1) Création de zones de non-utilisation des armes nucléaires, particulièrement dans le nord-est de l'Asie, l'Asie du Sud et le Moyen-Orient, en vue d'une dénucléarisation complète.
2) Révision des lois de la Cour pénale internationale afin de classer l'utilisation des armes nucléaires parmi les crimes de guerre.
3) Création d'un système multilatéral au sein duquel l'Assemblée générale des Nations Unies et le Conseil de sécurité travaillent de concert en vue d'éliminer complètement les armes nucléaires, comme le prévoit l'Article 26 de la Charte des Nations Unies qui charge le Conseil de sécurité de formuler des plans pour la réglementation des armements.
M. Ikeda demande instamment qu'au cours des cinq prochaines années, la réalisation de ces objectifs fasse l'objet d'efforts intensifs qui pourraient culminer par l'organisation d'un sommet sur l'abolition de l'arme nucléaire à
M. Ikeda fait remarquer que dans le cas des armes chimiques et biologiques, la prohibition de leur utilisation a précédé les traités interdisant totalement leur fabrication et leur stockage. Il préconise l'emploi de la même stratégie pour renforcer et élargir les restrictions concernant l'utilisation des armes nucléaires, ce qui constituerait une étape concrète vers leur abolition.
En créant "des espaces de sécurité physique et psychologique de plus en plus vastes", de telles initiatives pourraient mobiliser les pays dont les intentions nucléaires ne sont pas claires ou qui ne font pas partie des régimes de non-prolifération actuels.
M. Ikeda indique que le nihilisme est un facteur sous-jacent des crises que le monde doit affronter aujourd'hui. Il souligne que les armes nucléaires, tout comme la crise économique actuelle, sont le fruit d'une habileté technologique mue par les formes les plus profondes et les plus primitives du désir humain qui sont dissociées de toute finalité constructive. La religion, qui a traditionnellement offert une structure permettant de modérer le désir humain, joue un rôle particulier pour ce qui est de générer des valeurs positives pouvant contribuer à faire contrepoids à ces tendances.
Devant les inégalités croissantes que génère le système économique mondial, le président de SGI demande qu'on mette de nouveau l'accent sur ce que l'Organisation internationale du Travail appelle un "travail décent", c'est-à-dire un travail qui permet à une personne de subvenir à ses besoins dans la dignité. M. Ikeda propose la création d'un groupe de travail du G20 à cette fin.
Soulignant au passage que 2010 marque le dixième anniversaire de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui met l'accent sur la contribution active des femmes à la paix, M. Ikeda recommande qu'on renouvelle les efforts visant à assurer l'égalité des sexes en ce qui touche l'éducation et que les demandes et les perspectives des femmes se retrouvent au centre des initiatives en matière de développement humain. Il lance aussi un appel pour que les écoles soient des lieux qui promeuvent auprès des jeunes une culture dynamique de la paix.
Il s'agit de la 28e proposition de paix annuelle communiquée par Daisaku Ikeda pour commémorer la fondation de l'association bouddhiste Soka Gakkai International, le 26 janvier 1975. SGI compte 12 millions de membres dans le monde, et ses activités de promotion de la paix, de l'éducation et de la culture s'inscrivent dans la longue tradition d'engagement social du bouddhisme.
Renseignements: Joan Anderson, Bureau de l'information publique, Soka Gakkai International, Tél.: +81-3-5360-9482, Téléc.: +81-3-5360-9885, Site Web: www.sgi.org, Courriel: [email protected]
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