Le président des TCA exprime sa déception en raison de l'immobilisme du
gouvernement concernant les programmes d'assurance-emploi
TORONTO, le 12 oct. /CNW/ - Le président des TCA, Ken Lewenza, a qualifié aujourd'hui la mise à jour financière présentée par le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, d'occasion manquée de prolonger de façon significative les mesures d'assurance-emploi. M. Lewenza s'est par ailleurs dit préoccupé par l'affirmation du ministre Flaherty selon laquelle le Canada sortira de la récession encore plus fort qu'il n'y est entré. De plus, il a qualifié cette affirmation de « fausse ».
« Notre gouvernement affiche toujours un optimisme naïf concernant le rythme de la reprise économique, ce qui a un effet négatif évident sur des décisions politiques importantes », a-t-il prévenu.
M. Lewenza a également déclaré que les accords commerciaux négociés jusqu'ici par le gouvernement fédéral ont uniquement réussi à mettre le pays dans une situation économique encore plus vulnérable. « Il n'y a pas de meilleur exemple de négociations commerciales irresponsables que les pourparlers actuels avec l'Union européenne (UE), dont un accord éventuel pourrait diminuer nettement le pouvoir de décision des administrations fédérale, provinciales et municipales, à savoir où et comment dépenser les fonds publics », a-t-il déclaré à propos du projet d'accord économique et commercial global entre le Canada et l'UE.
M. Lewenza a déclaré que les Canadiens et les Canadiennes espèrent encore que le gouvernement fera preuve d'un solide leadership économique et il a réclamé une prolongation des projets pilotes de l'assurance-emploi (AE).
« Nous sommes très déçus que le ministre n'ait pas profité de cette occasion pour dissiper le doute qui entoure la prolongation des projets pilotes de l'AE, en se contentant seulement de promettre d'autres consultations », a-t-il ajouté.
« Compte tenu du fait que les projets pilotes de l'AE sont supprimés les uns après les autres, l'immobilisme du gouvernement se traduit par une augmentation du stress et de l'incertitude pour les Canadiens sans emploi. Quand le ministre reconnaît la permanence des "risques de détérioration" de l'économie et la nécessité de "veiller à ce que la reprise économique s'accélère", il faudrait en déduire qu'il faut poursuivre les projets pilotes de l'AE », a souligné M. Lewenza.
M. Lewenza a fait remarquer que plus tôt ce mois-ci, le département du Commerce des États-Unis a attribué à la prolongation des prestations d'assurance-emploi les gains en matière de dépenses de consommation, ce qui constitue au moins une bonne nouvelle pour nos voisins du Sud. « Mettre de l'argent dans les poches des personnes qui ont perdu leur emploi, c'est en injecter dans nos collectivités », a-t-il déclaré.
Parmi les principaux projets pilotes, voici ceux qu'il faudrait prolonger immédiatement :
- Le projet pilote sur la bonification des semaines de prestation d'AE accordait jusqu'à cinq semaines additionnelles aux prestataires des régions à taux de chômage élevé depuis 2004. Il a été remplacé par une mesure législative temporaire qui accordait cinq semaines supplémentaires à tous les Canadiens, mesure qui ne s'applique plus aux demandes de prestations déposées après le 11 septembre. Le premier groupe de chômeurs qui ne bénéficiera plus de ses prestations est celui qui a droit uniquement à 14 ou 15 semaines. Ces bénéficiaires cesseront de recevoir leurs prestations juste après Noël.
- Le projet pilote relatif aux 14 meilleures semaines de rémunération existe aussi depuis environ cinq ans, bien qu'il s'applique seulement à la moitié des régions de l'AE. Les taux de prestations d'AE sont calculés en fonction des 14 meilleures semaines de rémunération assurable de la dernière année, ce qui évite aux demandeurs d'être pénalisés s'ils acceptent du travail irrégulier. Ce projet devrait être prolongé et s'appliquer à toutes les régions.
- Le projet pilote relatif au travail pendant une période de prestations est en vigueur depuis environ cinq ans. Il fonctionne bien, et il faudrait l'incorporer à la Loi sur l'assurance-emploi sans en faire grand cas. Dans le dernier Rapport de contrôle et d'évaluation - Assurance-emploi, on apprend que plus de la moitié (65 %) des prestataires visés par ce projet se sont prévalus de la disposition selon laquelle ils peuvent accepter du travail et gagner jusqu'à 40 % du montant de leurs prestations d'AE qu'elles ne soient réduites.
Renseignements:
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec le Service des communications des TCA : Shannon Devine, (cell.) 416-302-1699.
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