NEW YORK, 5 septembre 2018 /CNW/ - Le prix Charles Bronfman 2018 a été décerné à Amy Bach, fondatrice, directrice générale et présidente de Measures for Justice (MFJ), la première organisation qui s'attache à mesurer publiquement les performances de l'ensemble du système de justice pénale dans tous les comtés des États-Unis en recueillant, en analysant et en comparant les données au niveau des comtés respectifs.
« Le travail que fait Amy a mis à nu un vide critique dans notre système de justice pénale et elle a élaboré une méthode ingénieuse pour la combler », a déclaré Charles Bronfman. « Elle incarne à la fois le souci de justice sociale et d'esprit d'entreprise, deux distinctions que récompense le prix. Je suis ravi du fait que les juges ont choisi Amy. »
Le prix Charles Bronfman, d'une valeur de 100 000 $, est remis chaque année à un(e) humanitaire de moins de 50 ans dont le travail novateur, fondé sur les valeurs juives, a contribué sensiblement à améliorer le monde. Le prix fut établi en 2004 par Ellen Bronfman Hauptman et Stephen Bronfman, avec leur conjoint respectif, Andrew Hauptman et Claudine Blondin Bronfman, pour honorer leur père, Charles Bronfman, à l'occasion de son 70e anniversaire.
Saluant la récipiendaire au nom des fondateurs, Ellen Bronfman Hauptman a déclaré : « Le prix a le privilège de reconnaître le travail pionnier d'Amy pour remédier aux injustices subies dans le système de justice pénale. Elle sera un joyau au sein d'un groupe déjà exceptionnel de lauréats du prix. »
« Je suis honorée de me voir décerner le prix Charles Bronfman qui contribuera grandement à mettre en lumière l'importance de la collecte ouverte de données et de données sur la justice pénale au niveau des comtés », se réjouit Amy Bach, affirmant que « nous devons rendre visible ce qui est caché autrement, car tant de vies sont touchées, tous les jours, par le système de justice pénale. Je suis ravie de voir ce travail sous les projecteurs. »
Avec seulement cinq pour cent de la population mondiale, mais près d'un quart de la population carcérale, les États-Unis mènent le monde industrialisé en matière d'incarcération. Pourtant, son système judiciaire ne dispose pas des données fondamentales pour déterminer si les dépenses réduisent la criminalité, améliorent l'équité ou réduisent le récidivisme. La solution que propose MFJ est de fournir les faits aux législateurs, aux praticiens, aux acteurs du changement, à tous.
« Le traitement réservé aux personnes vulnérables dans la société est la façon dont cette société sera jugée », a souligné la juge Rosalie Silberman Abella de la Cour suprême du Canada au nom du jury international du prix. « La prison touche des personnes comptant déjà parmi les plus défavorisées. Les initiatives que poursuit Amy, en s'attaquant aux problèmes universels de la pauvreté, de la race, des populations indigènes, des personnes peu instruites, visent à prendre soin des personnes qui ne peuvent pas prendre soin d'elles-mêmes. »
Mesures for Justice (MFJ), établie à Rochester, dans l'État de New York, a été fondée en 2011, par Amy Bach, dans le prolongement de son livre fort remarqué, Ordinary Injustice: How America Holds Court, qui montre comment des procureurs, des juges et des avocats de la défense bien intentionnés peuvent s'habituer à des schémas de pratiques injustes au point qu'ils ne les voient plus. Après avoir élaboré, elle et son équipe, un ensemble de mesures allant de l'arrestation à la post-condamnation, MFJ a commencé à recueillir des données pour répondre à quelques questions de base -- Qui est en prison ? Pour combien de temps ? Pour quels crimes ? -- et à comparer les résultats d'un comté à l'autre.
« La persévérance d'Amy pour rendre la justice pénale transparente en quelque sorte témoigne vraiment de ce qu'il faut faire pour s'opposer aux violations des droits de la personne partout », a écrit Samantha Power, ancienne ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, dans une lettre de soutien à sa nomination.
En mai dernier, MFJ a publié en ligne -- et accessibles à tous -- les données de six États qui peuvent être ventilées par race et origine ethnique, sexe, statut d'indigent et âge. MFJ est en voie de mesurer ce qu'il en est des 50 États.
« Armée de données, MFJ est en train d'allier la technologie du 21e siècle et les valeurs juives ancestrales », a observé Georgia Levenson Keohane, ancienne directrice générale de la Pershing Square Foundation, qui a proposé Amy pour le prix et a été l'un des premiers partisans de MFJ.
Personne-ressource aux médias : Martin Irom, [email protected], 212-362-5260, 516-567-4348 (mobile)
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SOURCE The Charles Bronfman Prize
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