QUÉBEC, le 12 avril 2023 /CNW/ - Fier de contribuer à la reconnaissance et à l'effervescence de la scène québécoise de l'art contemporain, le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) et sa Fondation, en collaboration avec RBC Fondation, leur précieux partenaire financier depuis 2013, présentent les finalistes du Prix en art actuel du MNBAQ.
En nouveauté, dès l'édition 2023, cet événement majeur soutiendra cinq artistes au lieu d'un seul. Sélectionnées par un jury sur la base de l'excellence, du caractère soutenu et de la pertinence de leur production, cinq femmes aux profils variés sont couronnées cette année : Maria Ezcurra, Anahita Norouzi, Celia Perrin Sidarous, Eve Tagny et Sara A.Tremblay. Elles profiteront d'une visibilité exceptionnelle à l'occasion d'une exposition collective, qui se tiendra du 26 octobre 2023 au 7 janvier 2024 au Musée, en plus de recevoir un montant de dix mille dollars (10 000 $) chacune. « À la suite du succès des quatre premières éditions du Prix en art actuel du MNBAQ, RBC Fondation est fière de contribuer aujourd'hui à l'évolution de ce prix unique au Québec grâce au projet Artistes émergents RBC », souligne Nicolas Audet-Renoux, vice-président régional, Québec-Beauce, Centre du Québec & Mauricie à RBC Banque Royale. « Les efforts du Musée et de sa Fondation sont précieux et procurent les occasions dont les divers artistes émergents ont tant besoin pour être reconnus et exposés à de nouveaux publics. Nous avons hâte de voir le progrès des carrières de ces nouvelles finalistes au cours des prochaines années. Félicitations à toutes! »
Un processus de sélection rigoureux
Les cinq lauréates ont été choisies par un jury composé de spécialistes de l'art actuel québécois qui bénéficient d'une forte crédibilité dans leur milieu : Sylvette Babin, directrice de la revue Esse, Nuria Carton de Grammont, directrice et conservatrice de la galerie SBC, Ève De Garie-Lamanque, directrice artistique des Jardins de Métis, Dominique Fontaine, commissaire et fondatrice d'aPOSteRIORI, et Marc-Antoine K. Phaneuf, directeur artistique de L'Œil de Poisson, accompagnés par André Gilbert, commissaire d'expositions au MNBAQ, qui assurera le commissariat de l'exposition présentée au Musée à l'automne 2023.
Pour la gagnante : une publication et une acquisition
De plus, durant l'exposition, un second jury se réunira afin de déterminer une gagnante parmi les cinq exposantes finalistes de 2023. Le travail de cette artiste fera l'objet d'une publication monographique à paraître en 2024 et d'une acquisition d'œuvres pour les collections du Musée.
Portrait des cinq lauréates
Le Prix en art actuel du MNBAQ 2023 soutient des artistes vivant au Québec qui comptent entre cinq et vingt années de pratique, sans restriction de discipline ou de médium. Ces artistes ont plusieurs expositions à leur actif, mais elles sont peu représentées dans les institutions muséales et n'ont pas encore de publication monographique d'envergure. Cette reconnaissance veut contribuer à l'essor de leur carrière en fournissant un élan significatif pour la suite de leur parcours.
Maria Ezcurra
Maria Ezcurra est une artiste et enseignante latino-canadienne qui vit à Montréal depuis 2010. Elle a présenté son travail à de nombreuses reprises au Canada, aux États-Unis, en Europe et au Mexique, notamment au Museo Universitario Arte Contemporáneo et au Museo de Arte Moderno de Mexico, à la Nuit Blanche de Toronto, à Oboro, à La Centrale et au Musée des beaux-arts de Montréal. Elle a également développé plusieurs projets d'art public, participatif ou communautaire dans des contextes variés, et elle est l'une des fondatrices du collectif Intervals. Ezcurra détient un doctorat en éducation artistique de l'Université Concordia et est actuellement chargée de cours aux universités McGill et Concordia. Elle a reçu le Prix de la diversité en arts visuels du Conseil des arts de Montréal (2019) et le Prix Powerhouse (2022).
Ezcurra explore le phénomène de la migration à partir de sa propre expérience en tant qu'immigrante, dans une perspective écoféministe. Ses dessins, sculptures, installations, performances et pièces portables révèlent les contradictions géopolitiques des Amériques, dans le contexte de la mondialisation. Ses principaux domaines de recherche sont le pouvoir culturel des objets personnels et l'incarnation genrée de l'habillement et du textile. À la fois matériaux sculpturaux et ressources performatives, les vêtements constituent le thème central de sa pratique : déconstruits et remodelés, ils redéfinissent les limites physiques et émotionnelles du corps, figurant les relations sociales complexes qui façonnent nos identités.
Anahita Norouzi
Anahita Norouzi est une artiste multidisciplinaire originaire de Téhéran et active à Montréal depuis 2018. Elle détient des diplômes d'études supérieures en beaux-arts et en design graphique de l'université Concordia. Son travail explore les notions de déplacement, de mémoire et d'identité, d'un point de vue psychohistorique. Sa recherche s'articule autour de deux grands thèmes, la nature et le patrimoine, s'intéressant notamment à l'héritage de la botanique et des explorations archéologiques. Via la sculpture, l'installation, la photographie ou la vidéo, elle articule différentes perspectives culturelles et politiques sur « l'autre » et revisite des récits oubliés afin de montrer l'impact du colonialisme sur l'histoire contemporaine. Entremêlant le passé et le présent, l'ici et l'ailleurs, l'individuel et le collectif, ses œuvres décrivent la circulation des personnes, des plantes ou des artefacts culturels, soulignant la diversité des expériences migratoires tout en interrogeant notre rapport affectif avec le territoire. Le travail de Norouzi a été montré à plusieurs reprises au Canada et à l'étranger, plus récemment à BIENALSUR, la Biennale internationale d'art contemporain de Buenos Aires. Elle a reçu des prix et des bourses de la Fondation Grantham pour l'art et l'environnement, du Banff Centre for the Arts et du Vermont Studio Center, et a été finaliste au Magic of Persia Contemporary Art Prize pour des pièces exposées à la Henry Moore Gallery de Londres et à Dubaï.
Celia Perrin Sidarous
Celia Perrin Sidarous, qui vit et travaille à Montréal, crée des suites d'images et des assemblages photographiques selon une logique à la fois interne et associative. Elle travaille à partir d'un vaste fonds d'objets collectionnés qui se voient transfigurés par la prise de vue, ainsi que d'images trouvées, investies de charges sémantiques inédites. Ces mises en scène, qui font référence autant à l'histoire de la nature morte qu'à la scénographie d'une exposition ou à une rhétorique visuelle particulière de l'atelier, brouillent pourtant les conditions selon lesquelles les objets sont habituellement représentés et interprétés. Elle réalise également des courts-métrages expérimentaux conçus comme des collages, qui se déploient temporellement, proposant une forme d'extension de sa pratique photographique.
Les œuvres de Perrin Sidarous ont fait l'objet de nombreuses expositions individuelles et collectives, notamment au Centre Clark, à Bradley Ertaskiran et au Musée McCord (Montréal), au Norsk Billedhoggerforening (Oslo), au Contact Photography Festival (Toronto) et au Focus Photography Festival (Mumbai), à Arsenal Contemporary (New York), à l'Esker Foundation (Calgary), à la Dunlop Art Gallery (Regina), à VU (Québec) et à la Gallery 44 (Toronto). Son travail a fait partie de la Biennale de Montréal 2016 - Le Grand Balcon, au Musée d'art contemporain de Montréal. Elle est lauréate du prix Pierre-Ayot 2017 ainsi que du Barbara Spohr Memorial Award 2011.
Eve Tagny
Eve Tagny conjugue installation, vidéo et performance dans des œuvres qui explorent les expressions spirituelles du deuil et de la résilience, ainsi que leurs corrélations avec les cycles et les éléments naturels. La pratique de cette artiste montréalaise se développe essentiellement autour du thème du jardin, que cette dernière considère comme un espace symbolique, traversé par notre mémoire affective, et qui s'inscrit dans des dynamiques de pouvoir et des histoires coloniales. Elle produit des ensembles, où se côtoient matières organiques, images en mouvement et structures architecturales, dans lesquels la perte, la blessure, l'espoir et le rituel se déploient comme autant de motifs intimistes et profondément personnels.
Tagny détient un baccalauréat en production cinématographique de l'Université Concordia et un certificat en journalisme de l'Université de Montréal. Elle a présenté des expositions remarquées à la biennale Momenta, au Musée d'art de Joliette, au Centre Clark et au Musée d'art contemporain de Montréal, ainsi qu'à Cooper Cole, à la Gallery 44 et à Franz Kaka de Toronto. Elle est récipiendaire du MFON Legacy Grant (2018) et de la Bourse Plein Sud (2020), et a été présélectionnée pour le CAP Prize (2018), le Burtynsky Photobook Grant (2018), le Prix OAAG (2020) et le New Generation Photography Award (2022).
Sara A.Tremblay
À la fois poétique et conceptuel, le travail photographique de Sara A.Tremblay décrit des expériences vécues et des lieux investis au fil du temps. Adoptant une approche spontanée du territoire et de l'image, elle rassemble des objets, des actions ou des traces éphémères, accumulation de bribes de son quotidien, en découvrant de nouvelles connexions entre les choses. Son déménagement à la campagne s'est avéré déterminant pour sa carrière et l'a grandement inspirée. Natures mortes aux airs baroques, autoportraits marqueurs d'événements importants, animaux familiers ou végétaux immortels : elle documente notamment sa récolte, devenue son principal sujet, dans un atelier en plein air, où elle improvise quotidiennement avec les moissons et les milliers de fleurs plantées sur son terrain.
Tremblay détient une maîtrise en beaux-arts de l'Université Concordia. Ses œuvres ont été présentées au Québec, en Ontario ainsi qu'en Suède, où elle a séjourné à l'été 2013. Elle est récipiendaire de la première Bourse d'études supérieures en arts visuels Yvonne L. Bombardier et a participé au Symposium international d'art contemporain de Baie-Saint-Paul. En 2016, elle traverse à pied les 650 km du Sentier international des Appalaches dans le cadre d'une résidence de création des Rencontres de la photographie en Gaspésie. Au printemps 2020, en réponse au confinement, elle fonde Les Encans de la quarantaine afin de promouvoir virtuellement le travail des artistes en arts visuels. Elle vit et travaille à Orford.
Une distinction à forte valeur ajoutée pour les artistes
Seule distinction en art actuel au Canada qui allie exposition, publication et acquisition, le Prix en art actuel du MNBAQ vient combler un besoin de reconnaissance et de diffusion de l'art actuel auprès du grand public, en plus d'offrir un soutien aux artistes et au développement de leurs carrières. Ce prix vient confirmer la volonté du MNBAQ d'exercer un rôle de leader en art du Québec, en encourageant les artistes les plus prometteurs et en les accompagnant dans leur cheminement. Depuis sa création en 2013, grâce à la généreuse contribution de la Fondation RBC au Musée national des beaux-arts du Québec et à sa Fondation, quatre artistes québécois ont vu leur travail rayonner de façon exceptionnelle : Diane Morin (2015), Carl Trahan (2017), Numa Amun (2019) et Stanley Février (2021).
RBC Fondation, un partenaire engagé
RBC reconnaît que de nombreux artistes peinent à obtenir la reconnaissance dont ils ont besoin pour réussir. Depuis 2007, avec le programme Artistes émergents RBC, RBC appuie des organismes qui offrent aux artistes la chance de faire avancer leur carrière dans des domaines comme les arts visuels, la musique, le théâtre, la danse, la littérature et le cinéma.
Le Prix en art actuel du MNBAQ est remis tous les deux ans grâce à un remarquable partenariat entre le MNBAQ et RBC Fondation Le Musée national des beaux-arts du Québec est une société d'État subventionnée par le ministère de la Culture et des Communications du Québec.
SOURCE Musée national des beaux-arts du Québec
418 643-2150 ou 1 866 220-2150 /mnbaq.org
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