Un nouveau sondage révèle un écart considérable entre les hommes et les femmes en ce qui concerne les salaires et les primes; une femme sur quatre pense que l'équité salariale n'est toujours pas une priorité dans leur organisation
TORONTO, le 19 mars 2019 /CNW/ - La rémunération des travailleurs canadiens favorise encore les hommes, selon un nouveau sondage effectué par la firme Léger et mandaté par ADP Canada. D'après les chiffres fournis par les participants, les hommes gagneraient en moyenne 66 504 $ par an, soit 25,5 % de plus que les femmes, qui toucheraient seulement 49 721 $ en moyenne. Le fossé est encore plus large concernant les rémunérations additionnelles comme les primes et les participations aux bénéfices : les hommes ont déclaré gagner en moyenne 5 823 $ par an, contre 3 912 $ pour les femmes, ce qui représente un écart de 32,8 %.
Les avis semblent également partagés pour ce qui est de la perception des pratiques de l'employeur en matière d'équité salariale. Près de 80 % des hommes croient que les hommes et les femmes sont rémunérés à hauteur égale dans leur organisation, tandis que moins des deux tiers des femmes (62 %) sont de cet avis.
Même si l'écart subsiste (dans les chiffres réels et les perceptions), les travailleurs canadiens continuent de faire pression au sein de leur entreprise afin d'atteindre la parité. Ainsi, près de la moitié des employés (45 %) ont indiqué qu'ils quitteraient leur employeur actuel s'ils découvraient qu'un collègue occupant un poste équivalent recevait une rémunération préférentielle en raison de son sexe.
« Il est inquiétant de constater qu'il reste des écarts considérables dans la rémunération des hommes et des femmes au Canada en 2019, affirme Sooky Lee, directrice générale, Impartition des ressources humaines, ADP Canada. Étant donné que les femmes composent près de la moitié de la main-d'œuvre actuelle et qu'elles excellent dans des fonctions équivalentes à leurs collègues masculins, les organisations et les équipes de direction qui ne font pas de l'équité salariale une priorité dans leur entreprise risquent de perdre leur capacité à attirer les meilleurs talents. »
Seuls 63 % des dirigeants croient que les hommes et les femmes sont rémunérés à hauteur égale, ce qui montre bien que les cadres supérieurs reconnaissent l'existence d'un problème d'écart salarial. Pourtant, 31 % seulement indiquent que l'équité salariale est une priorité au sein de leur organisation.
« Les organisations canadiennes savent à quel point il est difficile d'attirer et de conserver les meilleurs talents dans le marché du travail actuel, qui est de plus en plus marqué par une pénurie de main-d'œuvre. Les entreprises qui réussiront sont celles qui ont compris qu'elles ne doivent pas compter sur des rémunérations réduites pour une moitié du bassin de talents en fonction du sexe de l'employé, ajoute Mme Lee. Les compagnies qui instaurent une culture basée sur l'inclusion, la diversité et l'équité sur tous les plans, en particulier en matière de rémunération, en tireront les bénéfices dans la lutte pour les talents. »
Détails du sondage
Le sondage, qui portait sur 815 Canadiennes et Canadiens occupant des postes à temps partiel et à temps plein, a jeté un éclairage précieux sur la situation actuelle en matière de rémunération sur le marché canadien. Voici certains des résultats les plus significatifs :
- Les femmes sont presque deux fois plus nombreuses (26 %) que les hommes (14 %) à indiquer qu'elles gagnent moins de 30 000 $.
- Les membres de la génération du millénaire (9,8 %) et les personnes en fin de carrière (65 ans et plus, représentant 12,6 %) sont les plus susceptibles de déclarer des rémunérations additionnelles non salariales dépassant 10 000 $ par an.
- Les gestionnaires (72 %) sont les plus susceptibles de croire que l'équité salariale est une priorité dans leur organisation, tandis que les cadres (31 %) sont les plus nombreux à penser que ce n'est pas une priorité dans leur organisation.
- Les membres de la génération du millénaire (52 %) sont les plus susceptibles d'indiquer qu'ils quitteraient leur employeur actuel s'ils découvraient qu'un collègue de sexe opposé occupant un poste équivalent au leur recevait une rémunération plus élevée.
Le sondage a également révélé des tendances intéressantes en matière de rémunération et d'équité salariale dans les grandes régions du Canada. Voici certains des résultats les plus significatifs :
Canada atlantique
- Région la plus susceptible (82 %) de croire que l'équité salariale est atteinte, bien plus que la moyenne nationale (71 %).
- Deuxième région la plus susceptible (76 %) de croire que les rémunérations additionnelles sont équitables entre hommes et femmes.
Québec
- Région beaucoup plus susceptible de croire que les salaires (78 %) et les primes (77 %) sont équitables entre hommes et femmes et que l'équité salariale est une priorité pour la direction (77 %) par rapport au reste du Canada (66 %).
- Région bien plus susceptible (62 %) de ne déclarer aucune rémunération autre que le salaire par rapport à la moyenne nationale (49 %).
Ontario
- Avant-dernière région (65 %) à penser que les rémunérations additionnelles sont équitables ou que l'équité salariale est une priorité pour leur organisation (63 %).
Manitoba et Saskatchewan
- Région la plus susceptible (24 %) de croire que les rémunérations additionnelles comme les primes et la participation aux bénéfices ne sont pas équitables, et avant-dernière (63 %) à croire que les salaires sont équitables.
- Région la moins susceptible (60 %) de penser que l'équité salariale est une priorité pour la direction de leur organisation.
Alberta
- Région la plus susceptible (62 %) de déclarer au moins un certain niveau de rémunération additionnelle en plus du salaire chaque année.
- Région la plus susceptible (12 %) de ne pas savoir si l'équité salariale est atteinte dans leur lieu de travail.
Colombie-Britannique
- Région la moins susceptible (61 %) de croire que les salaires sont équitables dans leur entreprise, mais deuxième région la plus susceptible (74 %) de penser que l'équité salariale est une priorité pour la direction de leur organisation.
- Deuxième région la plus susceptible (23,5 %) de croire que les rémunérations additionnelles ne sont pas équitables.
Méthodologie du sondage
Entre le 1er et le 4 février 2019, 815 employés canadiens occupant des postes à temps partiel et à temps plein ont rempli un sondage à l'aide du panel en ligne de la firme Léger. La marge d'erreur pour cette étude était de +/-3,4 %, 19 fois sur 20.
À propos d'ADP Canada
Une puissante technologie combinée à une touche humaine. Partout dans le monde, des entreprises de tous les secteurs et de toutes les tailles comptent sur les logiciels infonuagiques et l'expertise d'ADP pour optimiser le potentiel de leur personnel. RH. Talent. Avantages sociaux. Paie. Conformité. Collaborer pour bâtir une meilleure main-d'œuvre.
Pour en savoir plus sur ADP Canada, visitez le site www.adp.ca ou suivez-nous sur Twitter @ADP_CDA.
SOURCE ADP Canada
Erin Griffin, Kaiser Lachance Communications, 647 725-2520, poste 221, [email protected]
Partager cet article