Le projet de loi no 83 adopté - UNE OCCASION MANQUÉE D'AMÉLIORER LE RÉSEAU PUBLIC
MONTRÉAL, le 24 avril 2025 /CNW/ - « En adoptant le projet de loi no 83 - la Loi favorisant l'exercice de la médecine au sein du réseau public de la santé et des services sociaux, le gouvernement a manqué une belle occasion de véritablement améliorer le réseau public de santé », a déclaré le Dr Ghassen Soufi, président de la Fédération des médecins résident•e•s du Québec.
« Cette loi comporte des mesures clairement discriminatoires envers les jeunes, dont celle obligeant tous les jeunes médecins à exercer au Québec en début de pratique, alors que l'accès au système de formation médicale est pancanadien », a-t-il poursuivi.
Une loi visant spécifiquement les médecins
Lors de son passage en commission parlementaire, la FMRQ a soutenu que les solutions avancées dans le projet de loi n'allaient aucunement aider à améliorer le système public. La fédération, à l'instar de plusieurs autres intervenants, a insisté sur le fait qu'il fallait d'abord chercher à comprendre ce qui mène une minorité de médecins à quitter le réseau public, un exercice qui n'a de toute évidence pas été fait. Le Dr Soufi a déclaré que : « Au contraire, le gouvernement a préféré y aller de mesures contraignantes visant la relève médicale, mesures qui ne servent qu'à détourner l'attention du public des réels problèmes qui minent notre système public de santé. ».
Une loi qui vise essentiellement les médecins en début de pratique
Le docteur Soufi rappelle que ce sont majoritairement les futurs jeunes médecins qui sont visés par ces nouvelles contraintes d'exercice. L'ensemble des médecins résident•e•s membres de la FMRQ travaillent pourtant déjà à temps plein dans le réseau public de santé. Ce sont plus de 4 000 médecins résident•e•s qui dispensent déjà des soins et services à la population partout au Québec. « Nos membres veulent continuer d'œuvrer dans le secteur public, mais encore faut-il que celui-ci puisse les accueillir et leur offrir des postes et les ressources dont ils et elles ont besoin pour soigner les Québécoises et les Québécois ».
Le président de la FMRQ rappelle que les médecins résident•e•s sont en faveur d'un système public de santé fort et accessible. Il est essentiel de continuer à bonifier ce système public afin de retenir à la fois la relève médicale et les autres professionnels de la santé. « Alors que le Ministre a souvent exprimé publiquement son souhait d'éliminer les contraintes à la pratique médicale, il utilise maintenant l'arme législative pour se donner le pouvoir d'en ajouter de nouvelles. C'est donc encore un rendez-vous manqué de la part du gouvernement qui semble davantage guidé par des intérêts politiques que par une réelle volonté d'améliorer notre système de santé », a conclu le Dr Soufi.
La FMRQ estime que le gouvernement du Québec, après avoir pris les décisions qui étaient nécessaires pour faire hausser les admissions en médecine en 2022, sape maintenant ses propres efforts d'attirer au Québec plus de jeunes en médecine par l'adoption de ces nouvelles contraintes à la pratique. « Nous étions pourtant sur le bon chemin, avec les hausses de futurs médecins en formation. Les résultats du jumelage pancanadien d'entrée en médecine publiés la semaine dernière démontrent que les solutions déjà mises en place commencent enfin à porter leurs fruits. Mais il faut laisser le temps aux cohortes bonifiées de médecins de terminer leur formation. C'est donc regrettable que le même gouvernement qui a mis en place des solutions porteuses pour augmenter le nombre de médecins au Québec s'empresse maintenant d'adopter des mesures susceptibles, à terme, d'aller dans le sens contraire en rendant encore moins attractif notre réseau public », a ajouté le Dr Soufi.
À propos de la Fédération des médecins résident•e•s du Québec
La Fédération des médecins résident•e•s du Québec (www.fmrq.qc.ca) regroupe 4000 membres œuvrant au sein des quatre réseaux de santé universitaire du Québec. Ces membres soignent des patients à travers tout le Québec, de jour, de soir, de nuit et de fin de semaine, tout en se perfectionnant dans l'une des 60 spécialités reconnues. Dans le cadre de leur résidence, d'une durée de deux à sept ans, les médecins résident•e•s posent des diagnostics, prescrivent des traitements et procèdent à des examens et des interventions chirurgicales.
SOURCE Fédération des médecins résidents du Québec

Source : Dr Ghassen Soufi, président, Renseignements et entrevues : Mme Johanne Carrier, ARP, Directrice, Communications et Affaires publiques, Fédération des médecins résident•e•s du Québec, Cellulaire : 514 591-0502 / Courriel : [email protected]
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