OTTAWA, le 17 févr. 2015 /CNW/ - Le plus important syndicat canadien du secteur privé estime qu'un projet de loi d'initiative parlementaire examiné aujourd'hui en deuxième lecture à la Chambre des communes constitue une étape essentielle dans les efforts visant à mettre fin à l'exploitation des stagiaires non rémunérés au Canada, mais qu'il reste encore beaucoup à faire.
« Les jeunes ont besoin et méritent d'avoir de vrais emplois leur permettant de bien débuter dans la vie, de contribuer à la société et même de rembourser éventuellement la lourde dette qu'ils ont contractée pour suivre leurs études », a déclaré le président national d'Unifor, Jerry Dias.
Unifor exhorte donc tous les partis à appuyer le projet de loi.
Cependant, le projet de loi à l'étude aujourd'hui émanant de la députée du Nouveau parti démocratique (NPD), Laurin Liu, ne concerne que les employeurs réglementés par le gouvernement fédéral tels que les télécommunications, les institutions financières et le transport. Un nombre beaucoup plus grand de jeunes qui travaillent dans des secteurs réglementés par les provinces ont aussi besoin de protections adéquates.
« Il est temps que les provinces agissent et adoptent des lois similaires », a ajouté M. Dias. « Nous ne pouvons permettre que nos jeunes se fassent exploiter dans des stages non rémunérés. »
Ces lois doivent traiter les stagiaires comme les autres employés et leur garantir la protection pleine et entière des lois du travail en matière de santé et sécurité, de normes de travail et de salaires.
Jerry Dias a exhorté le gouvernement fédéral à travailler avec les provinces à la mise en place d'une norme nationale pour les stages, de règles claires régissant les périodes de travail, les programmes coopératifs et les stages pratiques pour les étudiants.
« Un trop grand nombre de nos jeunes ont été abusés par d'innombrables stages non rémunérés alors qu'ils essaient de débuter dans la vie », a souligné Jerry Dias.
La formation en cours d'emploi peut être un élément important de l'éducation d'un jeune. Unifor a d'ailleurs négocié de nombreux contrats dans l'ensemble du Canada pour que de tels stages ou programmes coopératifs soient vraiment formateurs et ne soient pas une source de main-d'œuvre à bon marché.
« Tout travail mérite salaire », affirme M. Dias. « Agir autrement n'est pas seulement de l'exploitation, c'est mauvais pour l'économie. Cela réduit les dépenses de consommation ainsi que les recettes fiscales qui financent les services que nous utilisons tous. »
À l'automne dernier, Unifor a collaboré avec la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants ainsi qu'avec d'autres groupes à l'organisation du Sommet sur les emplois de qualité, réunissant des parties prenantes des milieux du travail, de l'éducation et des affaires pour trouver des façons de créer de bons emplois pour les jeunes.
Représentant plus de 305 000 travailleurs, Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada. Il a été fondé pendant la fin de semaine de la fête du Travail en 2013, par la fusion du Syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.
SOURCE Unifor
veuillez communiquer avec Sarah Blackstock, directrice des communications, Unifor à [email protected] ou au 416-949-1072 (cell.).
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