Le projet de pipeline Gateway n'est pas viable, selon une affirmation d'un syndicat de l'énergie devant l'ONE English
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Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier01 févr, 2012, 12:22 ET
OTTAWA, le 1er févr. 2012 /CNW/ - Dans son mémoire à l'Office national de l'énergie, le plus grand syndicat de l'énergie au Canada affirme que le projet de pipeline Northern Gateway sera construit pour exporter plus de bitume que ce que nous pourrions même en produire d'ici 2025.
Dans le processus, le pipeline va causer de sérieux dommages à l'environnement, coûter plus de 26 000 emplois canadiens et mettre en jeu les propres besoins énergétiques du Canada, selon le mémoire déposé aujourd'hui par le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP).
« Ces menaces sérieuses portent atteinte à l'intérêt du public, et elles devraient être examinées attentivement par l'ONE comme le stipule son mandat », affirme Dave Coles, président du SCEP.
Le mémoire du SCEP cite une recherche indépendante qui montre que la capacité d'exportation actuelle du Canada va dépasser la production prévue dans l'Ouest canadien jusqu'en 2025, et après 2025, Northern Gateway va ajouter une importante capacité excédentaire à celle créée par le projet Keystone XL et Kinder Morgan (TMX).
Le syndicat a aussi retenu les services d'Informetrica Inc., l'une des plus importantes firmes de consultants en économie au Canada, pour évaluer les incidences potentielles du projet Northern Gateway.
« Une étude menée par Informetrica montre que 26 000 emplois pourraient autrement être créés dans l'économie canadienne si le bitume extrait de l'Alberta était simplement traité au Canada », déclare Dave Coles. « À l'instar du projet de pipeline Keystone XL, Gateway soutirerait des milliers d'emplois aux travailleurs canadiens. »
Le mémoire souligne que deux fermetures de raffineries importantes en Ontario et au Québec ont créé encore plus de dépendance à l'égard des fournisseurs étrangers pour les produits raffinés du pétrole : l'essence, le carburant diesel et l'huile à chauffage.
« Les Canadiens devraient aussi s'inquiéter du fait que, bien que le Canada exporte l'essentiel de son bitume vers des sources étrangères, la région Atlantique du pays et le Québec importent 90 % de leur pétrole, et l'Ontario en importe 30 % », ajoute Dave Coles.
« Sans pouvoir accéder à l'approvisionnement accru du pétrole brut de l'Ouest canadien, l'Est du pays a souffert d'une perte de capacité de raffinage et d'une perte d'emplois, ainsi que des problèmes d'approvisionnement en essence. Entre-temps, des centaines de travailleurs ont été écartés d'emplois hautement qualifiés et bien rémunérés, et de nombreux emplois directs et indirects supplémentaires ont été perdus.
« Nous avons besoin d'une politique basée sur la stabilité économique, la création d'emploi, le développement durable et la sécurité énergétique pour le Canada. C'est une occasion pour les parties intéressées - y compris l'industrie pétrolière, les gouvernements, les environnementalistes, les groupes des Premières Nations et les syndicats - de se réunir et d'élaborer une politique sur l'énergie durable. »
« Notre syndicat comprend l'importance des marchés d'exportation et le fait que les pipelines doivent les servir. Le SCEP comprend aussi pleinement l'importance d'une industrie pétrolière et gazière en santé, qui peut procurer de bons emplois stables à nos membres et créer de la richesse pour leurs communautés et pour tous les Canadiens. »
« Avec l'importance de l'attention du public portée maintenant aux projets Gateway et Keystone XL, c'est l'occasion idéale d'élaborer une stratégie énergétique pour le Canada », conclut Dave Coles.
Les 135 000 membres du SCEP forment le plus grand syndicat des travailleurs de l'énergie au Canada, dont près de 35 000 membres œuvrent dans les industries du pétrole, du gaz et de la pétrochimie.
Dave Coles 613 299-5628
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