« Le Québec est la deuxième province canadienne la mieux classée, grâce aux faibles taux de criminalité et aux niveaux élevés de satisfaction de vivre qu'on y rapporte », indique Craig Alexander, premier vice-président et économiste en chef au Conference Board du Canada. « Cependant, le classement provincial favorable du Québec ne doit pas faire oublier que la province devrait s'améliorer en matière d'équité, notamment au chapitre des écarts salariaux selon l'origine ethnique ainsi qu'entre les immigrants et les natifs, qui sont relativement élevés. De meilleures perspectives d'emploi et conditions du marché du travail pour les groupes défavorisés pourraient aussi aider la province à renforcer sa cohésion sociale et à accroître son rendement économique. »
Faits saillants
- Le Québec obtient un « B » et se classe au 11e rang, juste derrière la province la mieux classée, le Nouveau-Brunswick.
- La province décroche des « A » pour les deux indicateurs de la criminalité : homicides et cambriolages.
- Par rapport aux autres provinces, le Québec ne fait pas bonne figure quant aux indicateurs de l'équité tels que les écarts de salaire selon l'origine ethnique ainsi qu'entre immigrants et natifs, tout comme le revenu des personnes ayant une incapacité.
- La moitié des provinces obtiennent des « B » et se classent en milieu de peloton.
- Le Canada récolte un « B » et se situe en 10e position parmi les 16 pays comparés.
Le Québec recueille des « A » pour 3 des 10 indicateurs visant à évaluer la performance sociale globale : homicides, cambriolages et satisfaction de vivre. La province a le deuxième taux d'homicide sur trois ans le plus bas au pays, après Terre-Neuve-et-Labrador, grâce à une baisse significative de ce taux en 2013 et 2014. Le Québec affiche également une bonne performance en ce qui concerne le taux de cambriolage, qui s'établit sous la moyenne nationale de 438 cambriolages pour 100 000 habitants.
Le Québec obtient des « B » à plusieurs indicateurs : l'inégalité des revenus, les jeunes sans emploi, le soutien d'un réseau social et les suicides. Pour ce qui est des jeunes sans emploi, la province se classe en milieu de peloton. À ce chapitre, elle occupe la 15e place sur 26 pays et provinces comparés, puisque 15,3 % de ses jeunes de 20 à 24 ans ne sont ni aux études ni au travail.
La province reçoit des « C » à trois indicateurs : écart salarial entre les sexes, pauvreté et participation électorale. Le Québec obtient de meilleurs résultats que la moyenne nationale en ce qui a trait à l'écart salarial entre les sexes, affichant une différence de rémunération hebdomadaire médiane de 16,4 % entre les hommes et les femmes vivant dans la province. En revanche, la province est parmi les moins bien classées quant au taux de participation électorale, avec le deuxième plus faible taux de participation à l'élection fédérale de 2015, après Terre-Neuve-et-Labrador. Parallèlement, le taux de pauvreté de la province est supérieur à la moyenne nationale.
Par rapport aux autres provinces, le Québec s'en sort mal à deux indicateurs de l'équité qui ne sont pas pris en compte dans le classement général (vu qu'aucune donnée internationale comparable n'est disponible) : l'écart salarial selon l'origine ethnique ainsi que l'écart salarial entre immigrants et Canadiens de naissance. En ce qui concerne l'écart salarial entre immigrants et natifs, le Québec recueille un « C » avec le troisième écart salarial le plus élevé après le Manitoba et la Saskatchewan. Les salaires horaires des immigrants reçus détenteurs d'un diplôme universitaire qui vivent dans la province sont, en moyenne, inférieurs de 26,5 % à ceux des citoyens nés au Canada. Le Québec, où l'écart salarial selon l'origine ethnique s'établit à près de 20 % et est le plus grand parmi les provinces.
Dans l'ensemble, le Canada obtient un « B » et se classe au 10e rang parmi les 16 pays comparables pris en considération dans le bilan social comparatif. Le pays affiche un bon rendement en ce qui concerne la satisfaction de vivre, mais s'en tire mal par rapport aux pays de comparaison les plus performants quant à la pauvreté, l'inégalité des revenus, l'écart salarial entre les sexes et la participation électorale.
Les performances du Canada est un programme de recherche continu du Conference Board du Canada qui vise à aider les dirigeants à prendre connaissance des forces et des faiblesses relatives du Canada en matière de performance socioéconomique. Six catégories de performance sont évaluées : l'économie, l'éducation et les compétences, l'innovation, l'environnement, la santé et la société.
Suivez le Conference Board du Canada sur Twitter.
Pour les personnes intéressées par des entrevues de qualité professionnelle pour leur station, leur réseau ou leur site Internet, le Conference Board du Canada est maintenant équipé d'un studio qui permet des entrevues en duplex (frais de ligne facturés). Nous pouvons aussi vous envoyer sur demande des séquences préenregistrées.
Si vous souhaitez que votre nom soit retiré de notre liste d'envoi, veuillez adresser un courriel à [email protected].
SOURCE Le Conference Board du Canada
Natasha Jamieson, Relations avec les médias, Le Conference Board du Canada, Tél. : 613-526-3090, poste 307, Courriel : [email protected]; Juline Ranger, directrice, Communications, Le Conference Board du Canada, Tél. : 613-526-3090, poste 431, Courriel : [email protected]
Liens connexes
http://www.conferenceboard.ca
Partager cet article