Le Québec peut réduire la prévalence et le fardeau économique des maladies chroniques en favorisant l'adoption de saines habitudes de vie English
Si on ne procède pas à des changements substantiels, le coût de six maladies chroniques pourrait grimper de 8 à 13 G$ annuellement entre 2013 et 2030.
, le 24 nov. 2014 MONTRÉAL
/CNW/ - Selon l'étude intitulée Améliorer les habitudes de vie : des retombées importantes pour la santé et l'économie du Québec, il serait possible de réduire la prévalence de six maladies chroniques et le fardeau économique qu'elles représenteront en 2030.
Des économies cumulatives de 7,7 G$ (1,8 G$ en coûts directs et 5,9 G$ en coûts indirects pour ces maladies chroniques) pourraient être réalisées par l'atteinte d'objectifs plus élevés de réduction de la prévalence des facteurs de risque qui leur sont associés. Les économies annuelles pourraient atteindre 800 M$ d'ici 2030.
« L'analyse démontre combien il est important d'investir dans des interventions de prévention, soutient Louis Thériault, vice-président, Politiques publiques, au Conference Board du Canada. Le Québec peut réduire sensiblement la prévalence et le lourd fardeau économique de nombreuses maladies chroniques en investissant en prévention ».
FAITS SAILLANTS
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De tels résultats seront possibles par l'atteinte de cibles d'action plus ambitieuses en matière d'adoption et de maintien de saines habitudes de vie. Ces cibles plus ambitieuses à atteindre en 2030 équivalent aux objectifs déjà atteints dans d'autres provinces canadiennes. Il s'agit donc de cibles prudentes et réalistes.
Les maladies chroniques sur lesquelles porte le présent rapport sont les cardiopathies ischémiques, les maladies cérébrovasculaires, la maladie pulmonaire obstructive chronique, le cancer du poumon, l'hypertension artérielle et le diabète. En 2013, leur coût total était évalué à 8,1 G$. La majeure partie de ces coûts, soit 61 %, est attribuable au coût de la mortalité prématurée alors que 24 % est attribuable aux coûts de traitement (médicaments, soins hospitaliers et soins médicaux). En 2030, si on n'intensifie pas la réduction des facteurs de risque, le coût total annuel devrait atteindre 13 G$, avec seulement des changements mineurs dans la répartition des composantes.
Le tabagisme, la faible consommation quotidienne de fruits et de légumes, l'inactivité physique, l'embonpoint et l'obésité ainsi que le diabète et l'hypertension artérielle sont les facteurs de risque comportementaux et intermédiaires qui ont été pris en compte, soit ceux qui sont modifiables.
Depuis 2003, les taux d'embonpoint et d'obésité ont continué de grimper. La proportion de la population ayant une faible consommation de fruits et de légumes est restée à peu près stable. Le taux de tabagisme a diminué mais demeure supérieur à la moyenne canadienne. En outre, le taux d'inactivité physique enregistré dans la province est parmi les plus élevés au Canada, bien que le nombre de Québécois actifs physiquement ait augmenté depuis 2003.
Pour les six maladies chroniques analysées dans cette étude, la prévalence des maladies était plus élevée dans la cohorte des personnes âgées de 65 ans et plus. Le vieillissement de la population du Québec aura donc un impact sur le taux de prévalence des maladies chroniques.
Sur l'ensemble de la période prévisionnelle 2010 à 2030, la diminution de la prévalence anticipée dans le scénario bonifié, par rapport au scénario de statu quo, correspondrait en 2030 à une baisse de près de 35 000 cas de cardiopathies (-5,2 %); de près de 6 000 cas de maladies cérébrovasculaires (-6 %); de plus de 10 000 cas de MPOC
(-4 %); et de plus de 1 180 cas de cancer du poumon (-5 %) au Québec.
Selon le scénario bonifié, le fardeau économique des cardiopathies ischémiques, la maladie la plus coûteuse, devrait marquer une réduction de 5,9 % des coûts par rapport au scénario de statu quo; celui des maladies cérébrovasculaires devrait diminuer de 5,3 %; celui de la MPOC de 4,5 %; celui du cancer du poumon de 7,7 %; celui de l'hypertension artérielle de 7,5 %; et celui du diabète de 6 %.
En 2012, la Direction générale de la santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux du gouvernement du Québec a mandaté le Conference Board pour évaluer, à titre prospectif, l'impact économique et sanitaire d'une réduction de la prévalence de facteurs de risque sur le fardeau des maladies chroniques dans la population québécoise.
SOURCE : Le Conference Board du Canada
COMPLÉMENT D'INFORMATION : Juline Ranger, Relations avec les médias, tél. : 613-526-3090, poste 431, Courriel : [email protected]
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