OTTAWA, le 17 déc. 2012 /CNW/ - Même si le Québec profitera des investissements faits dans le secteur du gaz naturel de l'Ouest canadien, ses possibilités de mettre en valeur le gaz de schiste demeurent encore très incertaines et dépendront de l'évolution de la réglementation québécoise, explique Le Conference Board du Canada dans un rapport paru aujourd'hui.
« De toute évidence, le secteur du gaz naturel contribue à l'économie canadienne, mais aussi aux économies de chacune des provinces, affirme le directeur des prévisions économiques Pedro Antunes. Et si les avantages de cette activité se font surtout sentir dans les provinces productrices, la croissance qui en résulte entraîne des gains dans les industries de la fabrication, de la construction et des services de toutes les provinces. »
« Les investissements envisagés pour le Québec dans l'étude sont très spéculatifs. On pourrait envisager une exploitation plus marquée ou une continuation de l'interdiction de forage présentement en vigueur. »
Les investissements prévus en amont pour le Québec sont associés aux possibilités de mise en valeur du gaz de schiste dans cette province. Malgré le moratoire actuel sur le forage, l'industrie et le gouvernement travaillent ensemble avec les autres intervenants pour voir s'il est possible de formuler un cadre réglementaire qui permettra la poursuite des activités d'exploration.
Dans l'ensemble, les futurs investissements au Québec sont incertains. Ainsi, nous supposons qu'il y aura 70 puits de forage en activité d'ici 2020 afin de répondre à environ la moitié des besoins du Québec en gaz naturel.
Jusqu'à présent, seuls 10 puits ont été forés pour vérifier les perspectives de production du gaz de schiste. Pour le moment, nous n'avons que deux essais de production sur lesquels nous pouvons estimer le rendement futur des puits. De plus, l'historique de production n'est pas disponible présentement.
Toutes les provinces profiteront des retombées des investissements faits dans le pays, mais l'Ontario et le Québec seront celles qui en tireront le plus par la voie de leurs chaînes d'approvisionnement. Une part importante des investissements faits dans les provinces productrices de gaz naturel se traduiront par des achats de biens et de services auprès des autres provinces.
Les investissements dans le gaz naturel créeront l'équivalent de quelque 199 000 personnes-années de travail au Québec pendant la période prévisionnelle de 24 ans du rapport. Seulement 11 milliards de dollars (en dollars de 2012) des investissements directs seront faits au Québec, mais le PIB réel de la province augmentera de 17 milliards de dollars au total.
Globalement, les nouveaux investissements et l'accroissement de la production apporteront 940 milliards de dollars (en dollars de 2012) à l'économie canadienne entre 2012 et 2035. L'industrie devrait générer quelque 6,2 millions de personnes-années de travail. Autrement dit, elle emploiera près de 260 000 de personnes par année pendant les 24 ans de la période prévisionnelle.
La préparation du rapport Le gaz naturel, force motrice de l'économie canadienne a été financée par la Canadian Natural Gas Initiative. Il est possible pour les membres du public de se procurer cette publication auprès de la bibliothèque électronique e-Library du Conference Board du Canada.
SOURCE : Le Conference Board du Canada
Lien: http://www.conferenceboard.ca/e-library/abstract.aspx?did=5262
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