Le rapport C.D. Howe attaque les salariés à revenu moyen, les brasseurs artisanaux et les petites caves, selon le SEFPO English
TORONTO, le 20 août 2014 /CNW/ - Le rapport publié aujourd'hui par l'Institut C.D. Howe qui recommande la vente de la bière et du vin dans les dépanneurs et les chaînes d'épicerie est une attaque à peine voilée contre les salariés à revenu moyen, les petites caves indépendantes et les brasseries artisanales de l'Ontario, ainsi a-t-il déclaré le président du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario.
« Ce rapport ne contient rien que nous n'avons pas entendu depuis l'époque de Mike Harris et son effort échoué à privatiser la LCBO, » a dit Warren (Smokey) Thomas, dont le syndicat représente plus de 7 000 employés de la LCBO. « Je vais leur donner crédit pour une chose, cependant : ils reconnaissent la vraie raison pour laquelle ils veulent privatiser la vente de la bière et du vin, c'est d'écraser les salariés à revenu moyen et d'empêcher la croissance des petites caves et des brasseries artisanales dans notre province.
« Le rapport n'est rien plus qu'une remise d'un mégaphone aux épiciers à grande surface et aux brasseurs multinationaux qui domineraient si la vente de la bière et du vin est privatisée, » a ajouté Thomas, qui a noté que l'un des auteurs du rapport, Anindya Sen, est un consultant payé une seule fois par l'Association des dépanneurs de l'Ontario et qui a rédigé un rapport presque identique au nom de cette organisation il y a moins d'un an.
« Il ne faut pas se leurrer. Les recommandations contenues dans ce rapport ont peu à voir avec les dépanneurs et tout à voir avec l'émaciation des salaires de ceux qui travaillent à la LCBO et aux magasins de bière, par les entreprises géantes qui viendront dominer le marché sous prétexte de la privatisation.
« En outre, la privatisation de la vente de la bière et de vin - et même de la LCBO elle-même - pourrait bien sonner le glas des petites caves indépendantes et des brasseries artisanales de l'Ontario, qui ont dit, tous deux, à plusieurs reprises, qu'ils s'appuient sur un détaillant public, comme la LCBO, pour s'assurer que leurs produits atteignent une large clientèle. Croit-on vraiment que les dépanneurs ou les chaînes méga-épicerie vont donner de l'importance aux petites caves indépendantes et aux brasseries artisanales ? »
Le président du SEFPO a rejeté la déclaration du rapport que le problème de la vente de la bière et du vin aux mineurs et aux clients en état d'ébriété se règlera tout seul par la simple application de la loi.
« La LCBO et les magasins de bière sont des chefs de file dans la mise en œuvre de la responsabilité sociale quand il s'agit de la vente de la bière, du vin et du spiritueux. Mais cela représente très peu d'intérêt pour les auteurs du rapport ou pour la grosse industrie de l'alimentation des milliards de dollars.
« La privatisation de la vente de la bière, du vin et du spiritueux est une mauvaise idée et, encore une fois, je demande au gouvernement Wynne de claquer la porte à cette proposition. Le système actuel rend un excellent service aux consommateurs et bien que la modernisation et l'amélioration de la vente au détail soient importantes pour la croissance, les recommandations du rapport C.D. Howe ne représentent certainement pas le chemin qu'il faut prendre. »
SOURCE : Ontario Public Service Employees Union (OPSEU)
Warren (Smokey) Thomas, 613-329-1931; Greg Hamara, Communications du SEFPO, 647-238-9933
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