Le rapport Granger doit proposer des solutions afin d'appliquer rapidement une juste rémunération de l'internat en psychologie
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Fédération interuniversitaire des doctorantEs en psychologie du Québec20 oct, 2016, 09:45 ET
MONTRÉAL, le 20 oct. 2016 /CNW Telbec/ - À la veille de la publication du rapport sur la rémunération de l'internat en psychologie, commandé par le gouvernement Couillard à Luc Granger, ex-président de l'Ordre des psychologues du Québec, de nombreux groupes jeunesse du Québec se sont joints à la Fédération interuniversitaire des doctorant.e.s en psychologie (FIDEP) afin d'exiger que le gouvernement agisse sans plus tarder dans ce dossier.
« Le Québec est la seule juridiction en Amérique du Nord à ne pas rémunérer ses futurs psychologues. Le gouvernement Couillard a attendu que nous entamions de moyens de pression avant de bouger. Maintenant qu'il a entre ses mains le rapport de M. Granger, il doit mettre en place rapidement une juste rémunération pour l'internat en psychologie », a déclaré le président de la FIDEP, Eddy Larouche.
Il faut se rappeler que les futurs psychologues en sont à leur septième semaine de boycottage de leur stage et de leur internat et que ce sont des milliers de Québécoises et Québécois qui sont privés de services en santé mentale.
Pour l'Union étudiante du Québec (UEQ), les doctorantes et les doctorants sont des étudiantes et des étudiants qui procurent à 12 000 citoyennes et citoyens des services essentiels en santé. Ça fait plus de 10 ans qu'ils demandent que l'on reconnaisse leur travail. Ils ont averti le gouvernement Couillard à la fin 2015 que l'attente avait assez duré, mais il a décidé d'attendre encore. Maintenant, le premier ministre et le ministre de la Santé doivent agir. Pour Francis Gravel St-Pierre, secrétaire général de l'UEQ, la situation est claire: « Le travail effectué par une personne doit être rémunéré, qu'il soit effectué par un étudiant ou un travailleur ».
Du côté de la Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ), l'importance d'aborder les soins psychologiques est cruciale lorsqu'il s'agit de prendre en compte la santé globale des individus.
« Nous, les résidentes et résidents en médecine, sommes rémunérés tout au long de nos années de résidence, car nous procurons des soins. Nous rencontrons tous les jours des patients qui ont des besoins urgents en santé mentale, que ce soit à la suite d'un accident ou d'une maladie, et les futurs psychologues jouent un rôle primordial dans leur traitement », Philippe Simard, vice-président aux affaires politiques de la FMEQ.
Chez Force Jeunesse, il est clair que les internes en psychologie sont et doivent être considérés comme des travailleurs de par la nature de leurs tâches. Il est donc de la responsabilité du gouvernement de leur assurer des conditions de travail équivalentes à celles de leurs collègues du reste du Canada, qui eux, sont rémunérés depuis longtemps déjà. « Le dépôt du rapport Granger représente une occasion idéale pour le gouvernement de corriger cette anomalie en s'appuyant sur le consensus qui émane des différents acteurs concernés. Nous espérons donc une résolution rapide du conflit qui permettra un retour à la normale des services aux patients ainsi qu'une équité de traitement pour les futurs psychologues du Québec », a ajouté sa présidente, Nolywé Delannon.
Même son de cloche du côté de Citoyenneté jeunesse, le projet national des forums jeunesse régionaux du Québec. « La rémunération de l'internat en psychologie permettrait assurément de favoriser la rétention et la relève des psychologues dans les réseaux publics de la santé et de l'éducation, particulièrement en région, où les besoins sont criants », a précisé Santiago Risso, le vice-président de l'organisation.
En terminant, et chose peu banale, les représentants des ailes jeunesses du Parti libéral du Québec, Jonathan Marleau, et du Parti Québécois, Ariane Cayer, étaient aussi présents pour appuyer unanimement les revendications de la FIDEP et des groupes jeunesse.
SOURCE Fédération interuniversitaire des doctorantEs en psychologie du Québec
Mathieu Le Blanc, attaché de presse consultant pour la FIDEP, cell. : 438 497-6352, [email protected]
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