Le rationnement des soins à domicile causé par l'austérité libérale doit cesser
QUÉBEC, le 18 déc. 2015 /CNW Telbec/ - Le porte-parole du Parti Québécois en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile et de prévention, Jean-François Lisée, et la députée de Taillon et porte-parole en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, dénoncent le rationnement des soins à domicile effectué par le gouvernement libéral.
« Le ministre s'est dit surpris par le reportage de Radio-Canada, diffusé hier, illustrant les effets de l'austérité libérale dans le réseau de la santé montréalais. Pourtant, n'a-t-il pas lu le dernier rapport annuel du Protecteur du citoyen, publié le 17 septembre? Voici quelques extraits, que je lui avais d'ailleurs cités à l'Assemblée nationale le jour même : "Des plaintes reçues au cours de la dernière année révèlent que des usagers dont la condition nécessite des services de soutien à domicile demeurent aux prises avec des problèmes de réduction de services, de délais d'attente, d'épuisement des proches aidants et de disparités régionales." "Les faits le prouvent, les services de soutien à domicile ne répondent pas concrètement aux besoins de base" », a déclaré Jean-François Lisée.
La protectrice présente en outre dans son rapport trois situations qui illustrent le problème de l'insuffisance des ressources : une dame de 84 ans qui prend soin de son mari et qui ne reçoit que 13,5 heures de soutien à domicile par semaine, alors que l'évaluation du CSSS indique que le couple devrait en recevoir 37,5; une dame handicapée, dont la condition et les besoins n'ont pas changé, mais qui a vu le nombre d'heures de soutien à domicile qu'elle reçoit amputé de 40 %; et une dame, devenue paraplégique, à qui son CSSS, faute de moyens, a refusé du soutien. « Dans les trois cas, nous assistons à un rationnement des soins, et les exemples supplémentaires présentés dans les médias ces derniers jours ne font que confirmer les tactiques libérales. C'est inacceptable, et le ministre doit reculer sur-le-champ », a ajouté le député.
« L'argent qui manque pour les soins à domicile existe et il est à portée de main du ministre Barrette. Les 148,5 millions qui ont été donnés aux médecins en hausse de rémunération lors de l'entente sur l'étalement - mis en lumière par la vérificatrice générale - correspondent exactement aux sommes qu'avaient promises les libéraux pour les soins à domicile, mais qu'ils n'ont jamais versées. Le ministre coupe abusivement les budgets des établissements de santé et ce sont les aînés, les personnes handicapées et les plus vulnérables qui écopent et qui doivent composer avec une baisse de services et de soutien essentiels. Pourquoi ne pas prendre l'argent là où il est et l'utiliser pour donner des services à ceux qui en ont réellement besoin? », a conclu Diane Lamarre.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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