Le RCLALQ demande le contrôle universel et obligatoire des loyers appuyé par un registre des baux
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Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ)09 déc, 2010, 14:05 ET
MONTRÉAL, le 9 déc. /CNW Telbec/ - À la lecture du rapport sur le marché locatif de la SCHL, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) constate encore une fois que les hausses de loyer dépassent largement les taux d'ajustement de la Régie du logement. « C'est une confirmation noir sur blanc de la piètre performance de la Régie en matière de contrôle des loyers » s'indigne France Emond, porte parole du RCLALQ.
Des hausses de loyer de 4.6% à Montréal alors que le taux de la Régie du logement pour des logements dont le chauffage est à la charge des locataires est de 0,8% c'est presque 6 fois plus que le taux de la Régie. À Québec, avec des hausses de l'ordre de 3%, les augmentations sont 5 fois plus importantes. D'ailleurs, le RCLALQ confirme des hausses similaires enregistrées dans les comités logement et associations de locataires du Québec. « Malheureusement, sans un contrôle universel et obligatoire des loyers, appuyé par un registre des baux, on note des augmentations de loyers faramineuses : 38% dans les dix dernières années à Montréal, 34% à Québec, 31% à Gatineau et 29% à Trois-Rivières » déplore madame Emond.
Villes | Inoccupation % 2010 |
Loyer moyen (2cc) 2000 |
Loyer moyen (2cc) 2010 |
Pourcentage de hausse |
Gatineau | 2,5% | 544 | 711 | 31% |
Montréal | 2,7% | 509 | 700 | 38% |
Québec | 1,0% | 518 | 692 | 34% |
Trois-Rivières | 3,9% | 413 | 533 | 29% |
Le RCLALQ note que les taux d'inoccupation sont dramatiquement bas à Québec et que les ménages, en particulier les familles auront de la difficulté à se trouver un logis puisque les taux d'inoccupation est inférieur à 1% pour les grands logements. À Montréal, la situation est également inquiétante puisque les taux dépassent à peine 2% pour les logements de deux chambres à coucher et plus. Le RCLALQ rappelle que le marché est en équilibre lorsque le taux d'inoccupation est de 3% ou plus.
Le RCLALQ dénonce les abus dans les augmentations de loyer. Cette pratique a pour effet d'augmenter crucialement le taux d'effort des ménages québécois et nombre de familles sont à risque de ne plus pouvoir payer leur loyer. La Régie du logement a entendu plus de 45 000 causes en non paiement de loyer en 2010. « Il est temps que le gouvernement s'attaque à ce problème et impose un contrôle obligatoire et universel des loyers, appuyé par un registre des baux» déclare France Emond du RCLALQ.
France Emond 514-781-2220
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