Le Regroupement des aidants naturels du Québec (RANQ) dénonce la décision, dans le contexte actuel, de l'Agence de la Santé et des services sociaux de Montréal de mettre à l'amende les Centres de santé et de services sociaux qui seront incapables de retirer les aînés des hôpitaux en moins de huit jours et de leur offrir des soins à domicile
MONTRÉAL, le 2 oct. 2013 /CNW Telbec/ - Le Regroupement des aidants naturels du Québec veut réagir à la décision de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal à l'effet de vouloir renvoyer à domicile des personnes âgées qui sont actuellement dans les hôpitaux et qui ne demandent plus de «soins actifs». Selon Ariane Lacoursière dans La Presse du 30 septembre, «l'état de santé de ces personnes est stable, mais parfois très complexe. Certains nécessitent même plus de trois heures de soins par jour.» Le problème est qu'il n'y a pas de places disponibles en CHSLD pour accueillir ces personnes.
Dans le Devoir d'hier, le Ministre de la Santé et des services sociaux, le Dr Réjean Hébert, se disait d'accord avec cette mesure coercitive. Certaines de ces personnes pourraient probablement revenir à domicile avec du soutien du CSSS mais, selon Mario Tardif coordonnateur du RANQ, «quand on connaît la difficulté pour obtenir du soutien à domicile et, quand on en obtient, la difficulté d'en obtenir au niveau requis, ces annonces sonnent comme une catastrophe aux oreilles des proches aidants sur qui le fardeau va immanquablement retomber. Notre crainte, c'est que les amendes entraînent des dérapages.»
Le RANQ a rendu public en août dernier sa plateforme de revendications relatives aux services, issue d'une vaste consultation pan-québécoise des proches aidants. Cette consultation a fait ressortir le problème de manque de services de soutien à domicile (en raison des longues listes d'attente) et leur trop faible intensité lorsqu'ils sont disponibles.
Déjà les proches aidants forment la structure portante du réseau de la santé en assumant plus de 80 % du soutien à domicile. C'est pour cette raison qu'ils demandent un peu plus de compréhension et de considération de la part du réseau de la santé. Ils sont épuisés, à bout de souffle. Le Gouvernement du Québec veut favoriser le maintien à domicile des personnes fragilisées. Pourtant, le maintien à domicile n'est pas toujours possible et, dans la plupart des cas, cela demande un soutien institutionnel qui n'est pas au rendez-vous.
Les proches aidants sont ces personnes de tous âges qui offrent, sans rémunération, du soutien à une personne de leur entourage atteinte d'une incapacité.
SOURCE : Regroupement des aidants naturels du Québec (RANQ)
Sylvie Gagnon, agente de communication, téléphone : 514-524-1959 Courriel : [email protected]
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