Le Regroupement des associations de pompiers du Québec (RAPQ) demande l'appui du nouveau gouvernement Legault dans ses démarches visant à accroître le nombre de cancers reconnus comme maladies professionnelles
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Regroupement des Associations de Pompiers du Québec (RAPQ)26 oct, 2018, 08:30 ET
MONTRÉAL, le 26 oct. 2018 /CNW Telbec/ - Le Regroupement des Associations de pompiers du Québec, représentant 4 500 professionnels de la protection contre les incendies, a exhorté aujourd'hui le nouveau gouvernement Legault à soutenir les revendications des pompiers québécois auprès de la CNESST pour que d'autres types de cancers, tels celui du cerveau et des testicules, notamment, soient rapidement ajoutés à la liste des cancers reconnus dans le cadre de sa politique intitulée « L'admissibilité de la lésion professionnelle (1.02) » qui a finalement accepté 7 cancers, le 4 avril 2016, après 15 ans de bataille et de représentations diverses.
« Bien qu'une avancée significative ait été enregistrée, on est encore bien loin d'une conjoncture idéale, voire acceptable, à comparer à la réalité canadienne et nord-américaine » a dit aujourd'hui le président du RAPQ, Chris Ross, qui a souligné que la plus petite province canadienne, l'Île du Prince-Édouard (Workers Compensation Board - PEI) a récemment reconnu la pertinence de faire un amendement à sa loi sur la santé/sécurité, à court terme, pour que plusieurs cancers (cancers du cerveau, de la vessie, colorectal, de l'œsophage, du poumon, du rein et la leucémie) et maladies cardiaques soient reconnus comme maladies professionnelles chez ses pompiers.
Ultimement, le RAPQ vise une refonte de la Loi québécoise sur la santé/sécurité, mais, dans l'intervalle, l'ajout à la liste de la politique administrative de la CNESST de présomptions relativement aux cancers du côlon et rectum, du cerveau, de la vessie, du rein, de la leucémie, du lymphome non hodgkinien, du myélome, des testicules, du poumon, de l'uretère, et les lésions cardiaques survenues dans les 72 heures suivant une intervention d'urgence. Cet ajout à la politique administrative de la CNESST permettrait de combler, selon l'organisme, le vacuum législatif actuel à ce chapitre.
Le RAPQ croit plus que jamais en l'urgence d'agir, eu égard à la situation qui prévaut partout au Canada; et ce, au nom de l'équité envers ceux qui consacrent leurs vies à la protection de celles de leurs concitoyens. À cet égard, monsieur Ross a mis en lumière la situation des pompiers des provinces canadiennes, des Territoires du Nord-Ouest, du Nunavut même, puis de l'Ontario surtout où, à quelques nuances près, on a vu la majorité des cancers reconnus, en vertu de niveaux d'exposition clairement établis, en matière de maladies professionnelles.
« La situation actuelle, malgré les avancées, est un anachronisme qui va à l'encontre des meilleures pratiques professionnelles qui prônent inlassablement l'amélioration continue des moyens de prévention spécifiques » a poursuivi monsieur Ross pour qui, en l'absence de progrès accélérés, les autorités semblent occulter la dimension humanitaire engendrée par cette situation particulière, et ce, au mépris des règles naturelles de justice et d'équité.
Au nom du simple bon sens, le RAPQ va même jusqu'à oser croire que le fait d'une reconnaissance de plusieurs autres types de cancers n'engendrerait en bout de piste qu'un impact économique mineur, forçant l'implantation, en contrepartie, de mesures préventives en amont beaucoup plus efficaces. À la limite, de renchérir le RAPQ, la reconnaissance de plusieurs autres cancers pourrait même représenter, à moyen et long termes, des économies intéressantes, pour toutes les parties impliquées, en raison de l'absence de coûts reliés à la multiplication appréhendée de dépôts de requêtes en contestation judiciaires (enquêtes, frais de consultants et d'experts, etc…), au traitement de ceux-ci, et aux coûts de système des organisations.
Pour le Regroupement, le Québec ne peut plus se payer le luxe et l'injustice de jeter à la rue, des professionnels qui risquent constamment leur propre vie pour protéger avant tout celle de leurs concitoyens.
SOURCE Regroupement des Associations de Pompiers du Québec (RAPQ)
Alexandre Dumas, 514 898-4636 (cellulaire), 514 843-1901 (ligne directe), [email protected]
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