Le Regroupement des associations de pompiers du Québec (RAPQ) exhorte le Ministre du Travail à tenir compte de la réalité grandissante des cancers et maladies professionnelles chez les pompiers, en marge de la réforme de la Loi sur les accidents du travail et maladies professionnelles
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Regroupement des Associations de Pompiers du Québec (RAPQ)15 oct, 2019, 08:30 ET
MONTRÉAL, le 15 oct. 2019 /CNW Telbec/ - À l'aube du dépôt d'un projet de refonte de la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP), le Regroupement des associations de pompiers du Québec, représentant pas moins de 4 500 professionnels de la protection contre les incendies, a exhorté aujourd'hui le ministre du Travail, monsieur Jean Boulet, à soutenir les demandes légitimes des pompiers québécois pour que les traumatismes reliés au stress post-traumatique (SSPT) et aux maladies professionnelles incluant les types de cancers déjà reconnus dans la politique administrative de la CNESST, adoptée le 4 avril 2016, soient tous enfin inclus et reconnus dans le projet de refonte de la Loi qui n'a jamais été amendée depuis son adoption en 1985.
« Bien qu'une avancée significative ait été enregistrée en 2016, de façon administrative, on est encore bien loin d'une conjoncture idéale, voire acceptable, à comparer à la réalité canadienne, alors que le Québec demeure encore en retard aujourd'hui » a dit le président du Regroupement, Chris Ross, qui a souligné que la plus petite province canadienne, l'Île du Prince-Édouard, était passée aux actes, à ce chapitre, récemment.
Pour le RAPQ, l'ajout de présomptions relativement aux cancers du côlon et rectum, du cerveau, de la vessie, du rein, de la leucémie, du lymphome non hodgkinien, du myélome, des testicules, du poumon, de l'uretère, aux lésions cardiaques ainsi qu'aux traumatismes imputables au stress post-traumatique (SSPT) devraient faire l'objet d'une reconnaissance législative, cette fois. Selon le RAPQ, il y a plus que jamais urgence d'agir, au regard de la situation qui prévaut partout au Canada. L'équité envers ceux qui consacrent leurs vies à la protection de celles de leurs concitoyens devrait dicter la voie à suivre, à raison de plus que la majorité des cancers, en vertu de niveaux d'exposition clairement établis, en matière de maladies professionnelles présumées, ont été pleinement reconnus.
Incidemment, 13 pompiers de Montréal et 2 de Québec, morts de cancers, en service, ont été honorés à Ottawa, début septembre, à l'instar de 77 autres de leurs collègues canadiens, à l'occasion de la 16e Cérémonie annuelle à la mémoire des pompiers canadiens morts dans l'exercice de leurs fonctions.
« Le Québec ne doit plus se contenter d'être le parent pauvre en matière de cancers et maladies professionnelles chez les pompiers, ne serait-ce que pour des raisons humanitaires » a poursuivi monsieur Ross, qui a indiqué qu'environ 125 dossiers de cancers étaient actifs chez les pompiers de Montréal, et que 30 autres étaient recensés chez les pompiers de Québec.
Le président du RAPQ a conclu en insistant sur le fait que le Regroupement apportait sa pleine coopération au Ministre du Travail qui a fait montre non seulement de sensibilité, mais aussi de courage politique en s'engageant dans cette réforme de la Loi qui devrait faire l'objet d'un dépôt de projet de loi dans un avenir relativement rapproché.
SOURCE Regroupement des Associations de Pompiers du Québec (RAPQ)
Source : Le Regroupement des associations de pompiers du Québec (RAPQ), Chris Ross, Président; Info : Alexandre Dumas, 514 898-4636 (cellulaire), 514 843-1901 (ligne directe), [email protected]
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