L'actif net des déposants s'établit à 248,0 G$
MONTRÉAL, le 24 févr. 2016 /CNW Telbec/ - La Caisse de dépôt et placement du Québec publie aujourd'hui ses résultats financiers pour l'exercice terminé le 31 décembre 2015. Le rendement moyen pondéré annualisé des fonds de ses déposants s'élève à 10,9 % sur quatre ans et à 9,1 % en 2015.
Au terme de l'exercice, l'actif net se chiffrait à 248,0 G$, comparativement à 159,0 G$ au 31 décembre 2011, soit une progression de 89,0 G$ sur quatre ans. Sur cette période, la Caisse affiche des résultats de placement nets de 81,6 G$, auxquels s'ajoutent des dépôts nets de 7,4 G$.
En 2015, les résultats de placement nets totalisent 20,1 G$ qui s'ajoutent à des dépôts nets de 2,1 G$. Les portefeuilles de marchés boursiers génèrent près de la moitié de ces résultats de placement, alors que les portefeuilles moins liquides - Immeubles, Placements privés et Infrastructures - contribuent à hauteur de 5,6 G$.
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
« En 2015, notre stratégie a été mise à l'épreuve. Les incertitudes liées aux politiques monétaires, les mouvements désordonnés de devises et l'effondrement des prix du pétrole ont nourri la volatilité, particulièrement au second semestre. L'environnement de marché a aussi été marqué par une croissance anémique dans les pays développés et un ralentissement généralisé dans les pays émergents.
Dans ce contexte, la qualité des actifs qui composent notre portefeuille nous a permis de livrer des résultats solides qui confirment la robustesse de notre stratégie. Sans nous soustraire aux effets de marché, celle-ci nous permet d'être plus résilients en période de turbulence.
Pour la suite, nous devons voir plus loin que la volatilité des marchés et nous concentrer sur la véritable création de valeur. Nous allons garder le cap sur notre stratégie et continuer d'investir le capital de façon sélective. Nous allons poursuivre le développement de partenariats avec des acteurs de classe mondiale et générer de la valeur en mettant l'accent sur l'efficacité opérationnelle de nos entreprises en portefeuille », a indiqué Michael Sabia, président et chef de la direction de la Caisse.
RENDEMENTS PAR CATÉGORIE D'ACTIF
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Sur quatre ans, le rendement annualisé de la Caisse surpasse de 0,9 point de pourcentage celui de son portefeuille de référence qui se situe à 10,0 %. Cet écart représente 8,0 G$ de valeur ajoutée, dont 5,4 G$ générés en 2015.
Sur la même période, les rendements annualisés des huit plus grands clients de la Caisse varient entre 9,3 % et 12,2 %. Pour l'année 2015, ils s'établissent entre 8,1 % et 10,5 %.
Des résultats à plus long terme
Sur cinq ans, le rendement annualisé de la Caisse est de 9,5 %. Sur 10 ans, il est de 6,0 %. Ce rendement est aligné sur les besoins à long terme de ses déposants et reflète avant tout la performance de la Caisse depuis 2009.
FAITS SAILLANTS - STRATÉGIE D'INVESTISSEMENT
Gestion en absolu
La stratégie d'investissement de la Caisse repose sur une approche de gestion en absolu fondée sur une analyse fondamentale et rigoureuse des investissements. Elle construit ses portefeuilles d'investissement en se fondant sur ses propres convictions, sans tenir compte des indices de référence. Ceux-ci ne servent qu'à mesurer, a posteriori, la performance des portefeuilles.
Le portefeuille Actions Qualité mondiale constitue un pilier de cette stratégie. Il a atteint 33,9 G$ d'actifs nets au 31 décembre 2015. Depuis sa création en 2013, il a généré un rendement annualisé de 24,0 %. La grande diversification internationale du portefeuille, sa forte concentration sur des titres plus stables et prévisibles ainsi que les positions prises au sein de secteurs porteurs, comme ceux de la santé et de la consommation, ont grandement contribué à cette performance.
Dans un contexte de baisse généralisée des marchés canadiens, le portefeuille Actions canadiennes a démontré sa résilience et a produit un rendement supérieur à son indice, à la fois sur les périodes de quatre ans et d'un an. Le portefeuille, plus concentré sur les titres de qualité, mise particulièrement sur les sociétés canadiennes bien positionnées pour profiter de la croissance de l'économie américaine. Il est aussi peu exposé aux titres du secteur des matériaux, notamment les titres aurifères, dont les rendements ont été négatifs en 2015.
La gestion en absolu s'applique maintenant à près du tiers du portefeuille Actions des marchés en émergence et explique sa performance supérieure aux marchés. La sélection de partenaires qui connaissent ces marchés en profondeur et qui partagent la philosophie d'investissement de la Caisse a permis de dégager un rendement plus élevé tout en diminuant le risque.
Actifs moins liquides
La Caisse mise sur les actifs moins liquides qui génèrent des rendements courants plus stables et prévisibles à long terme. Le regain de volatilité observé sur les marchés boursiers et les rendements faibles attendus sur les marchés obligataires renforcent l'importance de ces actifs plus résilients au sein du portefeuille global de la Caisse.
Les trois portefeuilles - Immeubles, Placements privés et Infrastructures - produisent de bons résultats dans la durée, avec un rendement de 12,4 % sur quatre ans.
En immobilier, 2015 a été une année charnière pour Ivanhoé Cambridge, filiale de la Caisse. Son volume de transactions a atteint 18,2 G$, dont 12,4 G$ d'acquisitions et 5,8 G$ de ventes. Dans le secteur des immeubles de bureaux, Ivanhoé Cambridge est devenue le premier investisseur institutionnel étranger aux États-Unis en 2015 avec des investissements majeurs à New York, Chicago, Los Angeles, Boston, Denver et Seattle. Avec les acquisitions de Three Bryant Park et Stuyvesant Town/Peter Cooper Village, Ivanhoé Cambridge s'est aussi hissée au septième rang des plus grands propriétaires d'immeubles de Manhattan.
En placements privés, la Caisse a investi 15,6 G$ sur quatre ans, dont 5,6 G$ en 2015. L'une des principales transactions de l'année a été sa participation dans l'acquisition de la société O2 par Three UK qui a permis la création du numéro un de la téléphonie mobile au Royaume-Uni. L'investissement s'est fait en partenariat avec de grands investisseurs institutionnels, dont Hutchison Whampoa, la plus importante société cotée à la Bourse de Hong Kong. En 2015, la Caisse a également investi 1,5 G$ US dans Bombardier Transport, un leader mondial de l'industrie du transport sur rail qui dispose d'un potentiel de croissance important.
En infrastructures, la Caisse a mené 7,4 G$ d'investissements sur quatre ans, dont 3,5 G$ en 2015 seulement. Les acquisitions incluent une participation de près de 25 % dans Transgrid, le réseau de transmission électrique de l'État de la Nouvelle-Galles du Sud en Australie. De plus, elle a acquis une participation de 30 % dans Eurostar, le train à grande vitesse qui relie Londres au continent européen via le tunnel sous la Manche.
Impact au Québec
Au cours de l'année, la Caisse a multiplié ses actions pour contribuer au développement de sociétés québécoises solides, capables de rivaliser avec les meilleures dans leur industrie. Elle a aussi mis à profit ses réseaux de partenaires et ses équipes d'experts pour accompagner des entreprises dans leur expansion sur les marchés mondiaux.
Dans l'entreprise WSP, dont elle est partenaire depuis 2011, la Caisse a réinvesti pour financer l'acquisition d'une société canadienne de génie-conseil. Auprès de D-BOX, qu'elle appuie depuis cinq ans, la Caisse a réinvesti en 2015 et a établi des ponts avec ses équipes en Asie afin de faciliter l'entrée de la société en Chine. Elle a également réinvesti dans Agropur pour lui permettre de consolider sa position parmi les plus importants transformateurs de produits laitiers en Amérique du Nord.
Dans un monde où l'innovation est inhérente à la compétitivité, la Caisse entend jouer un rôle accru pour accélérer le virage numérique des sociétés québécoises. Elle cible les industries innovantes par leur nature (technologies, transport électrique, etc.) et les entreprises qui misent sur l'innovation pour accroître leur productivité et leur efficacité opérationnelle, et pour mieux rejoindre leurs marchés. En 2015, elle a investi dans Lightspeed, entreprise spécialisée dans l'infonuagique, pour lui permettre d'optimiser ses infrastructures technologiques et de développer davantage son offre dans l'industrie du commerce électronique.
En infrastructures, sa nouvelle filiale CDPQ Infra étudie en priorité deux projets majeurs : le système de transport collectif électrique sur le nouveau pont Champlain, et celui reliant le centre-ville de Montréal à l'aéroport international Montréal-Trudeau et à l'Ouest-de-l'Île. Au cours des derniers mois, plusieurs progrès importants ont été réalisés, notamment la mise sur pied d'une équipe d'experts, le lancement des études d'achalandage et la mise en place des bureaux responsables de l'ingénierie. Les processus de consultation seront lancés au printemps 2016, en collaboration avec les principaux partenaires municipaux de la région métropolitaine.
En immobilier, Ivanhoé Cambridge poursuit son plan d'investissement d'un milliard de dollars au centre-ville de Montréal en ciblant notamment Place Ville Marie, l'hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth et la Maison Manuvie. À Québec, elle a entamé la modernisation de Place Ste-Foy et de Laurier Québec et achève la Phase 1 du projet résidentiel Quartier QB.
En entrepreneuriat, un pilier de sa stratégie au Québec, la Caisse a annoncé la création de l'Espace CDPQ qui rassemblera en un même lieu des acteurs-clés de l'écosystème entrepreneurial, afin de favoriser l'innovation et l'internationalisation. Cet espace, créé à l'occasion du 50e anniversaire de la Caisse, sera inauguré au printemps 2016.
À la fin de l'exercice 2015, les actifs de la Caisse au Québec totalisaient 59,7 G$. Les nouveaux investissements et engagements s'établissaient à 11,2 G$ sur quatre ans, dont 2,2 G$ en 2015 (ce chiffre exclut l'investissement dans Bombardier Transport). Par ses activités d'investissements directs et par l'entremise de fonds spécialisés, la Caisse était partenaire de près de 550 PME.
Présence mondiale
Au cours des quatre dernières années, dans l'objectif de s'exposer davantage à la croissance mondiale et de mieux diversifier son portefeuille, la Caisse a accru sa présence internationale de plus de 13 points de pourcentage. Aujourd'hui, près de 54 % de son exposition est à l'extérieur du Canada.
Les États-Unis représentent un marché incontournable pour la Caisse. Elle y a investi près de 18 G$ en immobilier, 6,8 G$ en placements privés et 2,6 G$ en infrastructures sur quatre ans. Son exposition y totalise aujourd'hui plus de 73,4 G$.
Dans les marchés en croissance, la Caisse poursuit ses investissements avec une approche sélective et rigoureuse, consciente des défis auxquels ils font face. Elle cible en priorité quelques pays, dont le Mexique et l'Inde, qui font l'objet de réformes prometteuses, et s'appuie sur une stratégie de partenariats avec des investisseurs et des opérateurs dont la connaissance étendue de ces marchés est complémentaire à son expertise.
Au Mexique, en 2015, elle a effectué son premier investissement en infrastructures, soit une plateforme de co-investissement en partenariat avec un consortium d'investisseurs institutionnels mexicains, dont les trois plus grandes caisses de retraite du pays. Le consortium s'est engagé à investir conjointement 2,8 G$ sur cinq ans dans des projets d'infrastructures de transport et d'énergie.
En Asie, Ivanhoé Cambridge a continué de bâtir sa présence avec une participation importante dans la société immobilière Chongbang, un promoteur, propriétaire et gestionnaire de projets immobiliers à Shanghai. Elle a également investi dans un véhicule de placement de LOGOS, une société spécialisée dans les installations logistiques bien implantée à Shanghai et en Asie-Pacifique.
Dans la mise en place de sa stratégie d'internationalisation, la Caisse a ouvert des bureaux à Singapour, à Washington, à Mexico et à Sydney. Elle a également renforcé ses équipes d'investissement et de recherche à New York. En 2016, elle compte ouvrir des bureaux à Londres et à Delhi.
INFORMATIONS FINANCIÈRES
Au cours de la dernière année, la Caisse a poursuivi ses efforts pour améliorer son efficacité. Ses charges d'exploitation, incluant les frais de gestion externe, se sont élevées à 424 M$ en 2015. Le ratio des dépenses s'est établi à 18,0 cents par 100 $ d'actif net moyen, un niveau qui se compare favorablement à celui de son industrie.
Enfin, les agences de notation ont réaffirmé les cotes de crédit de première qualité de la Caisse avec une perspective stable, soit AAA (DBRS), AAA (S&P) et Aaa (Moody's).
À PROPOS DE LA CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT DU QUÉBEC
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est un investisseur institutionnel de long terme qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d'assurances publics et parapublics. Son actif net s'élève à 248,0 G$ au 31 décembre 2015. Un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers, ainsi qu'en placements privés, en infrastructures et en immobilier à l'échelle mondiale. Pour obtenir plus de renseignements sur la Caisse, visitez le site cdpq.com, suivez-nous sur Twitter @LaCDPQ ou consultez nos pages Facebook ou LinkedIn.
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Note : À compter de 2016, la Caisse présentera ses résultats sur les périodes de 1 an, 5 ans et 10 ans. Cet ajustement, qui vise à allonger l'horizon selon lequel la Caisse mesure sa performance, reflète davantage sa stratégie de gestion en absolu.
FICHE - Revenu fixe
Description
La catégorie Revenu fixe permet une réduction du niveau de risque global du portefeuille de la Caisse ainsi qu'un certain appariement entre l'actif et le passif des déposants. Elle constitue également une importante source de liquidité.
Cette catégorie est composée de quatre portefeuilles. Les portefeuilles Obligations et Dettes immobilières, dont les actifs nets totalisent 79,2 G$, sont gérés de façon active. Les portefeuilles Valeurs à court terme et Obligations à long terme, dont les actifs nets totalisent 6,9 G$, sont gérés de façon indicielle.
Contexte de marché
Les quatre dernières années ont été caractérisées par des mesures d'assouplissement monétaire sans précédent de la part des principales banques centrales. Pour soutenir l'activité économique, elles ont abaissé leur taux directeur à près de 0 %. Elles ont également mis en place d'importants programmes d'assouplissement quantitatif, surtout par l'achat d'obligations gouvernementales. Ces derniers ont exercé des pressions à la baisse sur les taux obligataires partout dans le monde.
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Depuis l'épisode de hausse subite des taux au printemps et à l'été 2013 - causé par l'anticipation par les marchés d'une diminution possible des assouplissements monétaires de la Réserve fédérale américaine -, ces derniers ont évolué selon une tendance nettement baissière. Cela s'explique surtout par :
- les craintes de déflation en Europe;
- les anticipations des marchés quant à l'instauration du programme d'assouplissement quantitatif majeur de la Banque centrale européenne (BCE).
La mise en œuvre du programme de la BCE en mars 2015 a entraîné une baisse importante des taux obligataires, non seulement en Europe, mais aussi dans le reste du monde. La chute marquée des cours du pétrole depuis le milieu de 2014 a également exercé des pressions à la baisse sur les taux.
Au Canada, les taux sont demeurés relativement près des taux américains jusqu'en 2014. Depuis, un écart s'est creusé en raison de l'incidence du faible prix du pétrole sur la croissance. La Banque du Canada a réagi en 2015 en diminuant à deux reprises son taux directeur de 25 points centésimaux.
Faits saillants des résultats
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Les portefeuilles de la catégorie Revenu fixe ont profité de la baisse des taux d'intérêt au cours des dernières années. Sur quatre ans, la catégorie d'actif procure des résultats de placement nets de 11,4 G$. Son rendement annualisé s'élève à 4,0 %, soit 0,5 point de pourcentage au-dessus de celui de l'indice de référence. En 2015, la catégorie affiche un rendement de 3,9 %.
Obligations
Ce portefeuille géré de façon active génère des résultats de placement nets de 8,8 G$ sur quatre ans. Son rendement annualisé de 4,1 % a été favorisé par :
- la baisse des taux obligataires au Canada;
- le rétrécissement des écarts de taux entre les obligations du Canada et les obligations provinciales et de sociétés.
Le rendement du portefeuille, qui surpasse de 0,4 point de pourcentage celui de son indice, s'explique surtout par les activités de dette privée et les positions dans les obligations de sociétés financières américaines. La stratégie misant sur le rétrécissement des écarts de taux ajoute aussi de la valeur en raison de la surpondération des obligations provinciales dans le portefeuille.
Pour l'année 2015, le portefeuille Obligations offre un rendement de 3,8 %. La baisse des taux au Canada, les stratégies de crédit de la Caisse ainsi que la bonne performance des obligations de sociétés, sur lesquelles le portefeuille mise tout particulièrement, expliquent ce rendement positif. Parmi les titres ayant le plus contribué, on retrouve des sociétés telles que Citigroup, Agropur et Boreas.
DETTES IMMOBILIÈRES
Ce portefeuille géré activement se compose principalement de prêts hypothécaires commerciaux canadiens de premier rang sur des actifs immobiliers de qualité.
Sur quatre ans, les résultats de placement nets du portefeuille atteignent près de 2,0 G$. Le rendement annualisé s'établit à 5,5 %, soit 1,9 point de pourcentage au-dessus de celui de son indice de référence. La valeur ajoutée au cours de cette période provient surtout du rendement courant plus élevé dans le portefeuille que dans l'indice.
Pour l'année 2015, le rendement du portefeuille s'élève à 5,1 % et provient principalement du rendement courant. La baisse des taux fédéraux a également contribué positivement, mais cet effet a été réduit en raison de l'élargissement des écarts de taux hypothécaires.
VALEURS À COURT TERME
Géré de façon indicielle, ce portefeuille procure un rendement annualisé de 1,0 % sur quatre ans et un rendement de 0,7 % sur un an. Ces résultats reflètent la faiblesse des taux d'intérêt à court terme ces dernières années.
OBLIGATIONS À LONG TERME
Ce portefeuille, géré de façon indicielle, affiche un rendement annualisé de 4,6 % sur quatre ans et un rendement de 4,7 % en 2015. Le rendement courant appréciable des titres obligataires à long terme de même que la baisse des taux au Canada ont contribué à ces résultats.
FICHE - Placements sensibles à l'inflation
Description
La catégorie Placements sensibles à l'inflation est composée de trois portefeuilles : Immeubles, Infrastructures et Obligations à rendement réel. Elle contient des actifs dont les revenus de placement sont généralement liés à l'inflation. Cela permet de couvrir, en partie, le risque d'inflation associé au passif de plusieurs déposants de la Caisse. Cette catégorie se montre également moins sensible aux mouvements des marchés, lorsqu'ils s'emballent ou se contractent.
Les portefeuilles Immeubles et Infrastructures, dont les actifs nets totalisent 40,0 G$, sont gérés en absolu. Ils misent sur une concentration dans des actifs de qualité, solides et résilients. Ils profitent moins des périodes de forte exubérance sur les marchés, mais offrent une bonne protection du capital en période de turbulence.
De son côté, le portefeuille Obligations à rendement réel, dont l'actif net s'élève à 1,0 G$, est géré de façon indicielle.
Contexte de marché
Les baisses généralisées des taux d'intérêt de même que la reprise économique aux États-Unis ont permis à cette catégorie d'actif de dégager des rendements élevés au cours des dernières années. La forte demande des investisseurs institutionnels pour les immeubles et les infrastructures exerce également une pression à la hausse sur les prix. L'attrait pour ces actifs moins liquides réside dans leur excellent profil rendement-risque et dans les revenus élevés et stables qu'ils procurent, tout en permettant de diversifier le risque d'un portefeuille global.
Du côté de l'immobilier, le marché américain a affiché une vive effervescence en 2015. L'accroissement de la demande dans tous les secteurs du marché immobilier témoigne du renforcement des fondamentaux de l'économie. Dans plusieurs grandes villes des États-Unis, l'intérêt des investisseurs pour les immeubles de bureaux et résidentiels a entraîné une hausse de la valeur des actifs. En Europe, l'engouement pour les actifs immobiliers dans la plupart des marchés a fait augmenter leur valeur. Pour sa part, le marché canadien a offert de bons rendements, particulièrement les centres commerciaux et les immeubles de bureaux de prestige en raison de la vigueur des revenus locatifs et de la demande soutenue pour les actifs de haute qualité. Il existe toutefois des disparités à l'échelle du pays.
Du côté des infrastructures, la volatilité accrue sur les marchés boursiers et les rendements faibles attendus sur les marchés obligataires continuent d'alimenter l'intérêt des investisseurs pour ces actifs. Alors que les gouvernements partout dans le monde aspirent à réduire leur déficit budgétaire, on assiste à une hausse du nombre de transactions réalisées par des investisseurs privés.
Faits saillants des résultats
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Sur quatre ans, la catégorie génère des résultats de placement nets de 13,1 G$ et affiche un rendement annualisé de 11,3 %. En 2015, son rendement s'élève à 10,6 %.
IMMEUBLES
Le portefeuille Immeubles enregistre un rendement annualisé de 12,6 % sur quatre ans, ce qui se traduit par des résultats de placement nets de 10,0 G$. Pour 2015, son rendement s'établit à 13,1 %.
Depuis quelques années, les gestionnaires d'Ivanhoé Cambridge, filiale immobilière de la Caisse, ont procédé à un repositionnement stratégique du portefeuille. Ils se sont départis d'immeubles qui ne correspondent plus au profil de qualité recherché ni aux secteurs et aux marchés ciblés. En cinq ans, plus des deux tiers des actifs du portefeuille ont ainsi été renouvelés.
Le portefeuille a principalement bénéficié des hausses de valeur de ses centres commerciaux et de ses immeubles de bureaux, et ce, tant sur quatre ans que sur un an. Il a en outre profité des revenus locatifs élevés de ses propriétés grâce à un taux d'occupation élevé.
En 2015, Ivanhoé Cambridge a réalisé 18,2 G$ de transactions, dont 12,4 G$ d'acquisitions. Elles se sont particulièrement concentrées aux États-Unis dans les immeubles de bureaux, mais aussi dans le secteur du multirésidentiel afin de profiter de la tendance lourde qui favorise les logements locatifs plutôt que l'achat de propriétés. Les actifs européens d'Ivanhoé Cambridge ont également connu une performance exceptionnelle en 2015, entre autres grâce au repositionnement du portefeuille à Paris et à Londres et à des placements clés comme Gecina et P3 Logistic Parks.
Les principales acquisitions conclues au cours de la dernière année sont les suivantes :
- Stuyvesant Town/Peter Cooper Village : conjointement avec la société Blackstone, et à la suite d'une entente avec la Ville de New York, acquisition de ce vaste complexe immobilier résidentiel situé à Manhattan, à New York (5,3 G$ US avec son partenaire);
- Three Bryant Park : acquisition de cet immeuble de bureaux de prestige situé dans le quartier Midtown à Manhattan, à New York (2,2 G$ US);
- Chongbang : investissement conjoint avec APG, un gestionnaire d'actifs de retraite, pour une participation stratégique dans cet important promoteur, propriétaire et gestionnaire de projets immobiliers à usage mixte, à Shanghai (920 M$ US avec ses partenaires);
- Hamlet Gardens, 4B Merchant Square, Hill Street et Circus Apartments : investissement conjoint avec la société Residential Land pour l'acquisition de ces quatre propriétés multirésidentielles à Londres (près de 300 M£ avec son partenaire);
- Liberty Place : acquisition de 25,0 % de cet immeuble de bureaux de 42 étages situé au cœur du centre-ville de Sydney, un premier investissement immobilier d'Ivanhoé Cambridge en Australie (plus de 250 M$ AU en partenariat avec Blackstone Property Partners Asia).
Quant aux ventes, elles ont surtout été effectuées en Europe, notamment à Paris avec les tours T1 et B du quartier de La Défense et le 75, avenue de la Grande Armée.
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INFRASTRUCTURES
Sur quatre ans, le portefeuille Infrastructures produit un rendement annualisé de 9,8 % et génère des résultats de placement nets de 3,0 G$. Pour l'année 2015, le rendement du portefeuille s'élève à 6,6 %.
Un peu plus de la moitié de la performance des quatre dernières années s'explique par le rendement courant, qui témoigne des solides résultats des sociétés d'exploitation au sein du portefeuille. L'autre portion est attribuable à une hausse de la valeur des actifs en portefeuille, reflet de leur qualité et de l'intérêt croissant des investisseurs pour cette catégorie d'actif.
En cinq ans, la taille du portefeuille Infrastructures a triplé, passant de 4,3 G$ d'actifs nets en 2010 à 13,0 G$ à la fin 2015. Cette progression s'est traduite par une plus grande diversification des actifs tant sur les plans géographique que sectoriel. Les gestionnaires ont mis l'accent sur un déploiement de capital accru aux États-Unis et en Australie, et une réduction de la concentration en Europe. En 2015, ils ont réalisé un premier investissement au Mexique, un pays au fort potentiel de croissance qui fait actuellement l'objet de réformes prometteuses de la part du gouvernement.
En quatre ans, la Caisse a investi 7,4 G$ en infrastructures, dont 3,5 G$ seulement en 2015. Les principaux investissements de la dernière année sont les suivants :
- Transgrid : participation au consortium d'investisseurs ayant acquis le bail de 99 ans du plus grand réseau de transmission électrique d'Australie situé dans l'État de la Nouvelle-Galles du Sud, pour une détention de près de 25,0 % (1,2 G$ AU);
- Création d'une plateforme de co-investissement, en collaboration avec un consortium d'investisseurs institutionnels mexicains, pour la mise en œuvre de plusieurs projets d'infrastructures de transport et d'énergie au Mexique (investissement conjoint prévu de 2,8 G$ sur cinq ans);
- Eurostar : acquisition, en partenariat avec Hermes Infrastructure, de 40,0 % (30 % Caisse, 10 % Hermes) de ce service de trains à grande vitesse, le plus important d'Europe;
- Southern Star Central Corporation : partenariat avec la société GE Energy Financial Services pour l'acquisition conjointe de cette entreprise bien établie exploitant un réseau de pipelines de gaz naturel réglementé aux États-Unis.
En juillet 2015, la Caisse a créé CDPQ Infra. Cette filiale agira à titre de maître d'œuvre de projets d'infrastructures à travers le monde. Deux dossiers sont présentement à l'étude au Québec, soit le système de transport collectif électrique sur le nouveau pont Champlain et celui reliant le centre-ville de Montréal à l'aéroport international Montréal-Trudeau et à l'Ouest-de-l'Île.
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OBLIGATIONS À RENDEMENT RÉEL
Ce portefeuille géré de façon indicielle procure un rendement annualisé de 1,0 % sur quatre ans.
En 2015, la baisse des taux réels a été profitable pour le portefeuille, qui a offert un rendement de 2,8 %.
FICHE - Actions
Description
La catégorie Actions est composée de six portefeuilles. Les portefeuilles Actions canadiennes, Actions Qualité mondiale et Placements privés, dont les actifs nets totalisent 82,4 G$, sont gérés de façon active. Le portefeuille Actions des marchés en émergence, dont les actifs nets totalisent 13,7 G$, comporte un important volet de gestion active. Enfin, les portefeuilles Actions américaines et Actions EAEO (Europe, Australasie, Extrême-Orient), dont les actifs nets totalisent 21,5 G$, sont gérés de façon indicielle.
Contexte de marché
Les indices boursiers de référence ont affiché des performances divergentes sur la période 2012-2015. Le soutien des principales banques centrales mondiales, notamment par les mesures d'assouplissement monétaire sans précédent mises en place pour stimuler l'activité économique, a poussé les investisseurs à se tourner vers des actifs plus risqués pour générer du rendement. Les indices boursiers américain et EAEO sont ceux qui en ont le plus bénéficié. Les indices canadien et des marchés en émergence en ont aussi profité, mais la chute tendancielle des cours des matières premières a exercé des pressions à la baisse sur ces indices.
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L'année 2015 marque un coup d'arrêt dans la progression des rendements boursiers. Cette situation s'explique principalement par les préoccupations des marchés concernant :
- le ralentissement de la croissance en Chine;
- la perspective d'une hausse des taux d'intérêt aux États-Unis;
- les perspectives de croissance plus faibles dans les pays développés.
En Chine, l'activité économique a ralenti ces dernières années dans la foulée de la réorientation de l'économie vers la demande intérieure et les services. Cela a incité les investisseurs à délaisser les marchés boursiers, en particulier les bourses des pays qui sont d'importants partenaires commerciaux de la Chine et celles des pays producteurs de matières premières. L'indice des marchés en émergence en a particulièrement souffert, tout comme l'indice canadien, qui a également été touché par l'effondrement des cours du pétrole.
Aux États-Unis, l'amélioration continue du marché du travail a amené la Réserve fédérale américaine à resserrer sa politique monétaire en décembre 2015. La perspective du relèvement des taux s'est traduite par d'importantes sorties de capitaux des marchés boursiers en émergence tout au cours de l'année.
Dans les pays développés, la faiblesse de la productivité, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni, freine le potentiel de croissance. En outre, les défis à relever demeurent considérables dans certaines économies, entre autres au Japon et dans la zone euro. Tout cela a amené les marchés à revoir à la baisse leurs perspectives de croissance pour ces pays.
La diversification de la Caisse sur les marchés boursiers internationaux a permis aux portefeuilles d'afficher de bons rendements en dollars canadiens en 2015. Ils ont profité de la forte dépréciation de la devise, en particulier par rapport au dollar américain.
Faits saillants des résultats
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Sur quatre ans, la catégorie Actions est celle qui contribue le plus au rendement global de la Caisse, avec des résultats de placement nets de 51,4 G$, dont 41,6 G$ proviennent des portefeuilles de marchés boursiers et 9,8 G$ du portefeuille Placements privés. Le rendement annualisé de la catégorie s'élève à 14,9 %, soit 1,5 point de pourcentage au-dessus de celui de son indice de référence. Pour l'année 2015, son rendement s'établit à 11,0 %.
ACTIONS QUALITÉ MONDIALE
Le portefeuille Actions Qualité mondiale est investi dans les titres de grandes sociétés bien établies, exposées à la croissance mondiale, et qui procurent des résultats plus stables avec un risque moindre. Depuis sa création en 2013, il a offert un rendement annualisé de 24,0 %, comparativement à 17,3 % pour son indice de référence. Avec une valeur ajoutée annualisée de 6,7 %, ce portefeuille a contribué, en seulement trois ans, à plus des deux tiers de la valeur ajoutée réalisée par l'ensemble des portefeuilles boursiers sur quatre ans. Cela représente un apport de 3,6 G$.
En 2015, le portefeuille affiche un rendement de 21,5 %, qui s'explique par l'excellente performance de certains titres de sociétés établies aux États-Unis, en Europe et au Japon. Les gains proviennent d'entreprises œuvrant notamment dans les secteurs de la santé (Medtronic, UnitedHealth, Roche), de la consommation (Unilever, Kimberly-Clark) et des télécommunications (KDDI, Orange). Les positions au sein de ce portefeuille se sont montrées résilientes durant les baisses de marchés enregistrées au second semestre.
ACTIONS CANADIENNES
Ce portefeuille dégage un rendement annualisé de 7,8 % sur quatre ans, soit 1,4 point de pourcentage au-dessus de celui de son indice de référence. Il procure des résultats de placement nets de 6,6 G$.
Le rendement absolu du portefeuille durant cette période s'explique par la bonne performance des titres des secteurs de la finance, de la consommation et des technologies de l'information. La stratégie d'investissement misant sur la sélection de titres de qualité, notamment ceux d'entreprises très exposées au marché américain, s'est également révélée profitable.
Le portefeuille a par ailleurs bénéficié de l'excellente performance des titres québécois, lesquels représentaient 35,7 % de sa composition au 31 décembre 2015. Cette performance a été favorisée par différents facteurs, entre autres par une exposition moindre au secteur des ressources et par une forte exposition aux États-Unis.
En 2015, la chute des prix du pétrole et des matériaux a durement touché le marché boursier canadien, minant par le fait même le rendement du portefeuille. Son repli de -3,9 % est cependant moins prononcé que celui de son indice (-7,3 %), ce qui démontre sa résilience depuis qu'il est géré en absolu. Aujourd'hui, le portefeuille est plus concentré et mise sur des titres de qualité, moins sensibles aux variations du marché, afin de préserver le capital des déposants. Parmi ces titres, notons la bonne performance d'entreprises des secteurs de la consommation (Couche-Tard, Magna, Dollarama), des technologies de l'information (CGI), de l'industrie (Agrium) et de la santé (Catamaran Corporation).
ACTIONS DES MARCHÉS EN ÉMERGENCE
Sur quatre ans, le portefeuille affiche un rendement annualisé de 8,6 %, comparativement à 7,9 % pour son indice de référence. Ce résultat est attribuable aux bonnes performances des bourses asiatiques, notamment celles de la Chine, de Taïwan, de la Corée du Sud et de l'Inde.
Il témoigne aussi de la pertinence d'intégrer dans ce portefeuille, à partir de juillet 2013, un volet de gestion active. Entièrement réalisées aux côtés de partenaires établis, qui possèdent une connaissance en profondeur de ces marchés et qui partagent l'approche de gestion en absolu de la Caisse, ces activités ont offert un rendement annualisé de 21,3 % depuis leur mise en place.
Pour l'année 2015, le rendement du portefeuille s'élève à 5,8 %. Ce dernier a bénéficié de son volet de gestion en absolu, notamment d'un positionnement judicieux par rapport à la Chine.
ACTIONS AMÉRICAINES ET ACTIONS EAEO
Ces deux portefeuilles sont gérés de façon indicielle.
Le portefeuille Actions américaines réalise un rendement annualisé de 24,7 % sur quatre ans et un rendement de 21,7 % en 2015.
Le portefeuille Actions EAEO, pour sa part, génère un rendement annualisé de 17,1 % au cours des quatre dernières années et un rendement de 19,3 % en 2015.
L'appréciation du dollar américain et de la plupart des devises des pays développés par rapport au dollar canadien a eu une incidence positive sur ces rendements.
PLACEMENTS PRIVÉS
Sur quatre ans, le portefeuille Placements privés procure des résultats de placement nets de 9,8 G$, avec un rendement annualisé de 13,4 %. En 2015, le portefeuille affiche un rendement de 8,4 %.
L'augmentation des bénéfices des entreprises détenues en portefeuille et l'amélioration de leur performance opérationnelle ont contribué à cette solide performance. En outre, plusieurs entreprises ont procédé à des acquisitions à des niveaux de valorisation intéressants et ont lancé un premier appel public à l'épargne, ce qui a eu pour effet d'accroître la valeur du capital-actions détenu par la Caisse.
Au cours des dernières années, la composition du portefeuille a changé de façon importante.
À la suite de la décision de diminuer la proportion des fonds pour augmenter celle des investissements directs, leur poids dans le portefeuille est passé de 68,0 % en 2009 à 44,0 % à la fin de 2015. Cela a été profitable puisque nos choix d'investissements directs ont généré une performance supérieure à celle des fonds au cours des quatre dernières années, soit 15,9 %, contre 10,9 %.
En 2015, les gestionnaires ont poursuivi la mise en œuvre de leur stratégie axée sur une philosophie de long terme. Ils ont déployé 5,6 G$ en placements privés à travers plusieurs transactions majeures.
- Bombardier Transport : acquisition de 30,0 % de ce chef de file mondial du secteur des technologies ferroviaires (1,5 G$ US);
- O2 : financement de l'acquisition de la société O2 par Three UK qui a permis la création du numéro un de la téléphonie mobile au Royaume-Uni (3,1 G£ investies par les partenaires pour une participation de 33,0 %);
- SPIE : réinvestissement sous forme de capital-actions dans cette entreprise devenue un leader indépendant du génie en Europe (100 M€);
- SterlingBackcheck : investissement conjoint avec Goldman Sachs en vue d'acquérir une participation majoritaire dans cette entreprise établie à New York, qui est l'un des plus grands fournisseurs de services de vérification d'antécédents au monde.
FICHE - Québec
Par son action, la Caisse participe au développement de sociétés québécoises fortes, capables de rivaliser avec les meilleures de leur industrie et de se tailler une place sur les marchés mondiaux.
Elle développe avec elles des partenariats à long terme afin d'avoir un impact concret sur leur croissance et de les aider à créer de la valeur durable en investissant, par exemple, dans des projets d'innovation, de modernisation ou d'acquisition. Parmi les entreprises dont la Caisse est partenaire depuis des années, on compte CGI, Couche-Tard, SNC-Lavalin, CAE, Camso (Camoplast Solideal), Garda World, Héroux‑Devtek et Groupe Germain.
Avec une connaissance étendue du marché québécois et une expertise acquise aux quatre coins du monde, la Caisse a également la capacité d'entreprendre de grands projets immobiliers et d'infrastructures dont les retombées bénéficient à la fois à ses clients et à l'économie du Québec dans son ensemble.
Ainsi, par différentes initiatives, la Caisse favorise le développement des petites, moyennes et grandes entreprises, permet la mise en œuvre de projets structurants pour le Québec et participe à la création d'une nouvelle génération de chefs de file québécois en soutenant l'entrepreneuriat.
Plus particulièrement, l'approche de la Caisse s'articule autour des quatre axes suivants :
- Croissance hors Québec et à l'international
- Innovation
- Projets d'impact
- Initiatives entrepreneuriales
Croissance hors Québec et à l'international
Avec son offre de financement, des équipes en Asie, en Amérique latine, aux États-Unis, en Europe et en Australie, et des réseaux de partenaires partout dans le monde, la Caisse peut servir de tremplin pour les sociétés québécoises qui souhaitent prendre de l'expansion sur les marchés mondiaux, que ce soit par le biais d'acquisitions, d'ouverture de divisions à l'étranger ou par la conquête de nouveaux marchés de distribution.
Dans l'entreprise WSP, dont elle est partenaire depuis 2011, la Caisse a réinvesti 62,5 M$ pour participer au financement de l'acquisition d'une société canadienne de génie-conseil. Au cours des cinq dernières années, elle a appuyé WSP dans sa stratégie d'acquisition à quatre reprises. Sur cette période, l'entreprise a vu ses revenus quadrupler, passant de 652 M$ en 2011 à 2,9 G$ en 2014.
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Dans D-BOX, la Caisse a investi 5 M$ et a établi des ponts avec Ivanhoé Cambridge en Asie pour faciliter l'entrée de la société québécoise en Chine. Lorsque la Caisse a effectué son premier investissement dans l'entreprise en 2010, ses revenus étaient de 4,5 M$ et seules 56 salles de cinéma exploitaient sa technologie. Aujourd'hui, l'entreprise a des revenus de 20,6 M$ et fournit sa technologie à 401 salles dans 40 pays.
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Dans Fabritec, la Caisse a investi 6 M$ aux côtés du Fonds Manufacturier Québécois pour permettre l'achat d'équipements parmi les plus modernes et avancés au pays et la création d'une nouvelle ligne de production. L'entreprise, qui conçoit et fabrique des armoires de cuisines et de salles de bain, est actuellement en forte expansion, notamment aux États-Unis, où ses produits sont distribués dans plus de 175 nouveaux points de vente.
La Caisse a également réinvesti 150 M$ dans Agropur, un fleuron du mouvement coopératif québécois, afin de lui permettre de consolider sa position parmi les plus importants transformateurs de produits laitiers en Amérique du Nord. Cette transaction porte ses investissements totaux dans l'entreprise à 300 M$.
Par ailleurs, au cours de l'année 2015, HEC Montréal a créé, en partenariat avec la Caisse, un programme de formation intensif destiné aux dirigeants de PME qui aspirent à une croissance à l'international. Le programme vise à fournir des outils pour planifier, mesurer et améliorer le développement d'affaires à l'étranger de sociétés déjà bien implantées au Québec.
Innovation
Dans un monde où l'innovation est inhérente à la compétitivité, la Caisse compte jouer un rôle accru pour accélérer le virage numérique des sociétés québécoises. Elle cible les industries qui sont innovantes de par leur nature même (technologies, transport électrique, etc.), mais aussi les entreprises qui misent sur l'innovation pour accroître leur productivité et leur efficacité opérationnelle et pour mieux rejoindre leurs marchés.
En 2015, aux côtés de partenaires, elle a investi 80 M$ dans Lightspeed, société québécoise spécialisée dans l'infonuagique, afin de lui permettre de poursuivre sa croissance internationale, d'optimiser ses infrastructures technologiques et de développer davantage son offre dans l'industrie du commerce électronique.
Elle a également investi 15 M$ dans XPND Croissance, un fonds dédié aux secteurs du transport durable, des technologies, des médias et du divertissement afin de soutenir ces secteurs d'avenir.
Projets d'impact
CDPQ Infra, la nouvelle filiale de la Caisse, étudie en priorité deux projets d'infrastructures au Québec, soit le système de transport collectif électrique sur le nouveau pont Champlain et celui reliant le centre-ville de Montréal à l'aéroport international Montréal-Trudeau et à l'Ouest-de-l'Île. Les processus de consultation, en collaboration avec les principaux partenaires municipaux de la région métropolitaine, seront lancés au printemps 2016.
Ivanhoé Cambridge poursuit le déploiement de son plan pour le centre-ville de Montréal. En 2015, elle a formé un partenariat avec des firmes montréalaises pour la création de Au Sommet Place Ville Marie, une destination unique de divertissement et de gastronomie. Elle a aussi dévoilé des travaux majeurs de transformation de l'hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth estimés à plus de 140 M$.
Initiatives entrepreneuriales
En 2015, à l'occasion de son 50e anniversaire, la Caisse a créé l'Espace CDPQ, qui rassemblera en un même lieu, à la Place Ville Marie, des acteurs-clés de l'écosystème entrepreneurial afin de favoriser l'innovation et l'internationalisation. Cet espace, qui sera inauguré au printemps 2016, vise à soutenir l'émergence d'une nouvelle génération d'entrepreneurs québécois novateurs et capables de se tailler une place sur les marchés mondiaux.
La Caisse, le Mouvement Desjardins et la Banque Nationale se sont par ailleurs unis pour lancer « Devenir entrepreneur », une vaste initiative de sensibilisation afin d'inciter les jeunes et leur entourage à considérer le métier d'entrepreneur. La plateforme numérique, créée en collaboration avec des entrepreneurs de toutes les régions et générations, et de tous les secteurs d'activité, fournit des informations, témoignages, conseils ainsi qu'un répertoire des meilleures ressources disponibles pour les nouveaux entrepreneurs. Elle comprend également une boîte à outils destinée aux enseignants des niveaux primaire et secondaire.
En chiffres
- Au terme de l'exercice 2015, la Caisse, par ses activités d'investissements directs et par l'entremise de fonds, est partenaire de près de 550 PME de toutes les régions du Québec.
- Sur quatre ans, ses nouveaux investissements et engagements au Québec s'élèvent à 11,2 G$, dont 2,2 G$ en 2015.
- Ses actifs au Québec totalisent 59,7 G$.
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
SOURCE Caisse de dépôt et placement du Québec
Maxime Chagnon, Directeur principal, Relations médias, 514 847-5493, [email protected]
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