Le revenu des locataires augmente plus vite que les loyers
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CORPORATION DES PROPRIETAIRES IMMOBILIERS DU QUEBEC INC.09 sept, 2014, 12:52 ET
MONTRÉAL, le 9 sept. 2014 /CNW Telbec/ - Le revenu annuel moyen après impôt des ménages locataires québécois s'est accru de 63 % en moyenne depuis 1996, passant de 21 600 $ à 35 400 $, selon les plus récentes statistiques que vient d'obtenir la CORPIQ(1). En comparaison, le niveau moyen du loyer publié par la SCHL pour un logement de type 4½ a progressé durant la même période de 46 % dans la région de Montréal et de 41 % dans la région de Québec(2).
La différence entre l'augmentation des revenus des locataires et celle plus lente des loyers est encore plus remarquable si l'on se fie à l'indice de prix des loyers publié par Statistique Canada(3) et utilisé par le gouvernement du Québec et la Régie du logement. Cet indice (IPC loyer) n'a progressé que de 16 % depuis quinze ans, donc quatre fois moins que les revenus des locataires, note la CORPIQ. Cela représente une augmentation annuelle moyenne des loyers de 1,2 %, comparativement à 2,9 % d'augmentation pour le revenu des locataires.
« L'évolution plus rapide du revenu des locataires permet de déduire qu'en moyenne, la part du budget des ménages consacrée au loyer diminue », constate le directeur des Affaires publiques de la CORPIQ, Hans Brouillette. « Ce qui surprend de cette statistique, c'est que l'augmentation du revenu moyen par ménage s'est produite malgré le fait que les locataires les mieux nantis ont massivement accédé à la propriété ces dernières années et, en plus, qu'un nombre croissant de locataires choisissent de vivre seuls. »
La CORPIQ rappelle à cet effet que dans son rapport « Les personnes seules et le logement : vers un nouveau mode de vie », la Société d'habitations du Québec affirmait que « Indéniablement, Montréal est la capitale canadienne du vivre seul ».
Par ailleurs, Selon un sondage L'Observateur(4) réalisé auprès de 650 locataires représentatifs du marché privé québécois, le loyer mensuel moyen non subventionné était de 676 $ en 2011. Or, les locataires gagnant moins de 30 000 $ par année consacraient en moyenne 24 % de leurs revenus au loyer. Quelle que soient les autres tranches de revenus, le loyer accaparait en moyenne moins de 30 %.
Selon la CORPIQ, le contrôle des loyers exercé par le gouvernement du Québec par le biais de la Régie du logement est extrêmement nocif pour le parc de logements locatifs : « L'évolution relativement lente des loyers au Québec a pour conséquence de réduire le taux de rendement interne des immeubles de logements, ce qui affecte la capacité financière des propriétaires à résorber le déficit d'entretien et les décourage d'y investir à des fins locatives. Il n'est pas surprenant que plusieurs propriétaires ou copropriétaires finissent par s'y loger ou à les vendre à des gens qui veulent les habiter », souligne le porte-parole de la CORPIQ. Il ajoute que les loyers encore plus bas par rapport au revenu des ménages accroissent l'abordabilité, ce qui stimule la demande et maintient les taux d'inoccupation faibles dans un marché où la construction est devenue rare, les revenus étant déconnectés des coûts.
« Les groupes d'activistes antipropriétaires vivent dans une autre réalité avec un discours rétrograde. Ils refusent de reconnaître les chiffres présentés par les autorités compétentes et leurs actions contribuent à la perte de logements locatifs », conclut M. Brouillette.
Organisme à but non lucratif de 15 000 membres et 25 000 propriétaires, la CORPIQ est la plus importante association à offrir des services aux propriétaires de logements et à défendre leurs intérêts. Elle est aussi la seule à être présente dans toutes les régions. Les propriétaires québécois fournissent un logement à 1,3 million de ménages locataires et possèdent, dans huit cas sur dix, un duplex ou un triplex.
Évolution du revenu moyen des locataires et des loyers
Revenu moyen |
Niveau moyen |
Niveau moyen |
|
1996 |
21 600 $ |
491 $ |
511 $ |
1997 |
21 700 $ |
491 $ |
513 $ |
1998 |
22 700 $ |
499 $ |
513 $ |
1999 |
23 500 $ |
506 $ |
511 $ |
2000 |
25 700 $ |
509 $ |
518 $ |
2001 |
26 900 $ |
529 $ |
538 $ |
2002 |
27 400 $ |
552 $ |
550 $ |
2003 |
28 100 $ |
575 $ |
567 $ |
2004 |
28 900 $ |
594 $ |
596 $ |
2005 |
28 600 $ |
616 $ |
621 $ |
2006 |
29 100 $ |
636 $ |
636 $ |
2007 |
30 900 $ |
647 $ |
641 $ |
2008 |
32 800 $ |
659 $ |
653 $ |
2009 |
32 200 $ |
669 $ |
676 $ |
2010 |
32 500 $ |
700 $ |
692 $ |
2011 |
35 400 $ |
719 $ |
718 $ |
Variation totale |
64 % |
46 % |
41 % |
Var. annuelle |
3,3 % |
2,6% |
2,3 % |
(1) Institut de la statistique du Québec - Revenu moyen selon le type de famille et le mode d'occupation du logement, Québec. Les données avant 1996 et après 2011 ne sont pas disponibles.
(2) Société canadienne d'hypothèques et de logement - Loyers moyens pour les régions de 10 000 habitants et plus
(3) Statistique Canada - CANSIM (v41691818) : Indice des prix à la consommation, loyer, Québec
(4) L'Observateur a effectué un sondage téléphonique aléatoire en 2011 auprès de 650 répondants représentant 80 % des locataires. Sa marge d'erreur est de 3,9 % 19 fois sur 20.
SOURCE : CORPORATION DES PROPRIETAIRES IMMOBILIERS DU QUEBEC INC.
Hans Brouillette, directeur Affaires publiques, CORPIQ, Cellulaire: 514 249-1691, Téléphone:1 800 548-1921, poste 225, Courriel: [email protected]
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