Le RIIRS réagit au budget 2023-2024 - BUDGET 2023-2024 - MI-FIGUE MI-RAISIN POUR LES AÎNÉS
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RIIRS (Regroupement interprofessionnel des intervenantes retraitées des services de santé)21 mars, 2023, 21:24 ET
QUÉBEC, le 21 mars 2023 /CNW/ - Le Regroupement interprofessionnel des intervenantes retraitées des services de santé (RIIRS) réagit au budget 2023-2024. Intitulé « Un Québec engagé », le gouvernement a déposé un budget mi-figue mi-raisin pour les aînés. Il avait l'occasion de mettre les aînés au premier plan, mais il a raté sa cible.
« Avec le vieillissement de la population, il est plus que temps que les aînés soient priorisés. La pandémie a permis de faire prendre conscience à la population que les aînés ont été les laissés pour compte du gouvernement au cours des dernières décennies. L'amélioration des conditions de vie des personnes aînées se devait d'être une véritable priorité gouvernementale, mais il est passé à côté » affirme Andrée Lamontagne, présidente du RIIRS.
Le gouvernement souhaite que les aînés demeurent le plus longtemps à domicile. Il investit 963,5 M$ pour intensifier l'offre de services de soutien à domicile. Ce montant est nettement insuffisant en regard des besoins criants. Le temps d'attente pour avoir accès aux soins a par ailleurs augmenté considérablement au cours des dernières années.
« On ne peut parler d'un virage majeur en faveur du soutien à domicile. Nous parlons plutôt d'une illusion. Le gouvernement parle de réduire la liste d'attente pour un premier service de près de 9000 personnes en 5 ans alors qu'il y a 19 000 personnes en attente. En plus du rattrapage à faire, le nombre de personnes âgées de 75 ans et plus doublera d'ici 20 ans au Québec » ajoute Mme Lamontagne
Le RIIRS reçoit positivement la bonification du crédit d'impôt remboursable pour maintien à domicile des aînés qui viendra soutenir les moins nantis dans le but de bénéficier à moindre coût de services de soutien à domicile, encore faut-il qu'il y ait accès sans liste d'attente.
L'accroissement de l'inflation au cours des derniers mois n'a fait qu'exacerber le sentiment d'insécurité des aînés. Il est primordial que les personnes aînées aient accès à une sécurité financière et à des revenus viables. L'aide financière, par un montant ponctuel de 500 $, offerte par le gouvernement du Québec est nettement insuffisante pour contrer les effets de l'inflation et permettre aux aînés de sortir la tête de l'eau.
Le RIIRS salue néanmoins les modifications au Régime des Rentes du Québec en permettant aux aînés de continuer à travailler à temps partiel sans avoir l'obligation de cotiser au RRQ après 65 ans. L'augmentation de l'âge maximal à 72 ans à partir duquel un cotisant peut demander sa rente de retraite est aussi accueillie favorablement puisqu'elle faisait partie de nos demandes.
« La société d'aujourd'hui se doit d'être l'amie des aînés, inclusive et où le dialogue social a toute sa place. Une société où l'environnement est sécuritaire, la santé une priorité pour tous les citoyens sans égards à leur âge, leur origine, leur couleur de peau puisque les enjeux des aînés d'aujourd'hui seront les enjeux des aînés de demain. Le gouvernement a manqué sa cible pour mettre en place des actions concrètes pour redonner aux aînés la place qui leur revient. conclut la présidente du RIIRS, Andrée Lamontagne.
Le Regroupement interprofessionnel des intervenantes retraitées des services de santé représente plus de 11 000 membres à travers le Québec, soit des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques retraitées. Leur mission est de donner une voix collective à ses membres pour défendre les droits et intérêts des retraitées.
SOURCE RIIRS (Regroupement interprofessionnel des intervenantes retraitées des services de santé)
Caroline Viviers, directrice générale, [email protected], 819 690-5819
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