Le RIIRS réagit au budget provincial 2024-2025 - LE GOUVERNEMENT AVANCE À COUP DE DÉAMBULATEUR EN CE QUI CONCERNE LES AÎNÉS
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RIIRS (Regroupement interprofessionnel des intervenantes retraitées des services de santé)12 mars, 2024, 19:59 ET
QUÉBEC, le 12 mars 2024 /CNW/ - Le Regroupement interprofessionnel des intervenantes retraitées des services de santé (RIIRS) réagit au budget 2024-2025. Intitulé « Priorités : santé et éducation ». Le gouvernement a déposé un budget qui laisse les aînés sur leur faim. Il avait l'opportunité de prioriser les aînés, mais il a manqué sa cible.
« Le gouvernement a manqué l'occasion de mettre les aînés au premier plan. Malgré le vieillissement de la population et la prise de conscience suscitée par la pandémie, les aînés ont été négligés pendant des décennies. Il est grand temps que l'amélioration des conditions de vie des personnes âgées devienne une véritable priorité gouvernementale. » affirme Andrée Lamontagne, présidente du RIIRS.
Alors que la volonté de la population du Québec est de vieillir à domicile, le gouvernement investit 581 M$ pour bonifier les services de soutien à domicile. Ce montant est nettement insuffisant en regard des besoins criants. L'an dernier, il injectait 963,5 M$ pour intensifier l'offre de services. On constate donc un net ralentissement de la croissance des investissements en services de soutien à domicile. Le temps d'attente pour avoir accès aux soins a par ailleurs augmenté considérablement au cours des dernières années. Or l'accessibilité des services de soutien est un enjeu majeur.
« On ne peut parler d'un virage majeur en faveur du soutien à domicile. La Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE) dans son rapport Bien vieillir chez soi, note qu'actuellement les besoins en soutien à domicile est de 234,7 millions d'heures pour répondre aux besoins en soutien à domicile. Dans son budget, le gouvernement ne parviendra qu'à offrir 34,7 millions d'heures. C'est un virage à coup de déambulateur, nous sommes loin du compte pour répondre aux besoins de la population vieillissante. En plus du rattrapage à faire, le nombre de personnes âgées de 75 ans et plus doublera d'ici 20 ans au Québec » ajoute Mme Lamontagne
L'inflation croissante ces derniers mois a aggravé l'insécurité ressentie par les aînés et grugé leur pouvoir d'achat. Il est primordial que les personnes aînées aient accès à une sécurité financière et à des revenus viables. Le report de la bonification du Régime des rentes du Québec (RRQ) en 2029 nous semble un horizon très lointain pour les aînés en difficulté.
Le RIIRS salue néanmoins les modifications sur la réduction de la rente de retraite qui sera complètement éliminée pour les aînés en situation d'invalidité qui atteignent l'âge de 65 ans à compter du 1er janvier 2025.
« La société d'aujourd'hui se doit d'être l'amie des aînés, inclusive et où le dialogue social a toute sa place. Une société où l'environnement est sécuritaire, la santé une priorité pour tous les citoyens sans égards à leur âge, leur origine, leur couleur de peau puisque les enjeux des aînés d'aujourd'hui seront les enjeux des aînés de demain. Pour résumer, le gouvernement agit de manière incohérente et insuffisante en ce qui concerne les aînés. Leur soutien est incomplet et décevant, conclut la présidente du RIIRS, Andrée Lamontagne.
Le Regroupement interprofessionnel des intervenantes retraitées des services de santé représente plus de 11 000 membres à travers le Québec, soit des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques retraitées. Leur mission est de donner une voix collective à ses membres pour défendre les droits et intérêts des retraités.
SOURCE RIIRS (Regroupement interprofessionnel des intervenantes retraitées des services de santé)
Caroline Viviers, directrice générale, [email protected], 819 690-5819
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