Le Royaume-Uni et la Chine se classent en tête de la croissance propre, la décarbonisation ralentit au Canada et l'objectif de l'Accord de Paris de maintenir le réchauffement en dessous de deux degrés Celsius semble plus que jamais hors d'atteinte English
- L'analyse de l'étude de PwC sur l'économie à faibles émissions de carbone « Low Carbon Economy Index » montre que l'intensité des émissions de carbone de l'économie mondiale a diminué de 2,6 % en 2016 - un net progrès par rapport aux résultats des années précédentes.
- La réduction de l'intensité des émissions du Canada a ralenti entre 2015 et 2016 pour s'établir à 2,1 %, ce qui représente la moitié du taux de 4,2 % atteint en 2014-2015. Ce ralentissement ramène le Canada à son taux annuel moyen des 15 dernières années.
- Le Royaume-Uni et la Chine, qui se classent en tête du G20 au chapitre de la croissance propre, ont décarbonisé leur économie de 7,7 % et 6,5 % respectivement en 2016 - en s'attaquant à la réduction de la consommation de charbon et en améliorant l'efficacité énergétique, tout en développant leur économie.
TORONTO, le 31 oct. 2017 /CNW/ - La croissance des émissions mondiales a ralenti en 2016, avec une hausse de seulement 0,4 % par rapport au PIB mondial dont la croissance s'élevait à 3,1 %. L'intensité des émissions de carbone a diminué à un taux d'environ 2,6 % au cours des trois dernières années. C'est un net changement par rapport aux taux historiques, qui se sont maintenus en moyenne à 1 % par année jusqu'en 2014. Cette année, le taux de décarbonisation de 2,6 % représente presque le double du taux moyen obtenu depuis 2000 (1,4 %), mais moins de la moitié du niveau nécessaire pour contenir le réchauffement climatique bien en deçà de deux degrés.
L'étude Low Carbon Economy Index, qui en est à sa neuvième édition annuelle, suit les progrès des pays du G20 dans la réduction de l'intensité des émissions de carbone de leurs économies respectives - c'est-à-dire les émissions de gaz à effet de serre liées à l'énergie par million de dollars de PIB.
« Depuis qu'il a signé l'Accord de Paris en 2015 et réaffirmé son engagement dans le cadre de la Déclaration de Vancouver, le Canada a pris d'importantes mesures fédérales, provinciales, territoriales et municipales pour amorcer sa transition vers une économie sobre en carbone, souligne David Greenall, directeur principal, Solutions pour un développement durable, PwC Canada. C'est une transformation complexe, et il sera nécessaire d'en accélérer les étapes pour réaliser nos ambitions à l'égard de nos objectifs de réduction des gaz à effet de serre d'ici 2030, sans parler des réductions requises pour contenir le réchauffement de la planète à deux degrés Celsius ou moins. »
« Les mesures de réduction radicale des émissions - comme celles qui ont été énoncées dans la Stratégie canadienne de développement pour le milieu du siècle - et la nécessité d'un développement résilient aux changements climatiques exigent de repenser en profondeur les politiques, les règlements et les stratégies de répartition du capital ainsi que les modèles d'affaires. Les entreprises canadiennes doivent trouver des moyens d'intégrer les changements climatiques dans leurs analyses stratégiques et financières du risque, établir avec précision le prix des changements climatiques et divulguer les risques financiers associés au climat, tandis que les institutions financières doivent accroître de façon substantielle leurs investissements dans le développement à faibles émissions de carbone, conclut M. Greenall. »
Le Canada suit de près le Royaume-Uni et la Chine, qui se classent en tête de la croissance propre
- Le Canada a réduit ses émissions de GES tout en continuant sa croissance économique, bien qu'à un rythme plus modéré que les chefs de file du G20.
- Les pays les plus performants, comme le Royaume-Uni, la Chine, le Mexique et l'Australie, ont tous réduit leurs émissions tout en développant leur économie. Les derniers de la liste, comme l'Indonésie, l'Argentine, la Turquie et l'Afrique du Sud, ont tous affiché un taux de croissance des émissions supérieur au taux de croissance de leur PIB.
En 2015-2016, le Canada a affiché un taux annuel de décarbonisation de 2,1 %. Les émissions liées à l'énergie ont diminué de 0,7 %, tandis que le PIB a augmenté de 1,4 %. La réduction des émissions est attribuée à une plus faible consommation de gaz naturel due aux hivers doux qui ont réduit les besoins de chauffage et de la production d'électricité à partir de centrales au gaz naturel plutôt qu'au charbon.
La production de charbon a atteint son volume le plus bas depuis trois décennies, soit 60,4 millions de tonnes, une réduction de 12 % depuis 2013. Environ la moitié du charbon produit au Canada est du charbon thermique utilisé dans la production d'électricité et qui devrait connaître une baisse constante, puisque le pays prévoit pratiquement éliminer les centrales au charbon d'ici 2030. La consommation de l'énergie solaire et de l'énergie éolienne a augmenté de 19 % et 11 % respectivement, tandis que l'hydroélectricité a affiché une modeste croissance de 3 %.
« La diminution des émissions et de leur intensité - ailleurs dans le monde et ici, au Canada - est une bonne nouvelle et les récentes conclusions de l'étude de PwC sur l'économie à faibles émissions de carbone méritent qu'on s'y attarde, déclare Katie Sullivan, directrice générale de l'Association internationale pour l'échange de droits d'émission (IETA). Comme le confirme le rapport, il reste encore beaucoup d'efforts et de changements en profondeur à faire pour rester sous le seuil de réchauffement de deux degrés Celsius - surtout au Canada, dont les objectifs climatiques sont ambitieux. Plus que jamais, l'atteinte de ces ambitieux objectifs de réduction des émissions de carbone exige que le Canada et ses partenaires du G20 mettent en œuvre des cadres politiques et financiers efficaces pour canaliser - et non freiner - la croissance des marchés et du secteur privé afin d'atteindre et de dépasser les objectifs climatiques. »
Dans l'ensemble, le Canada demeure nettement en deçà du taux moyen de décarbonisation de 4,5 % à atteindre pour respecter l'engagement qu'il a pris en 2015 lors de l'Accord de Paris, soit réduire ses émissions de 30 % sous les niveaux de 2005 d'ici 2030. Les efforts du gouvernement du Canada pour accélérer la transition vers une économie sobre en carbone et mettre le pays sur la voie de la croissance propre vont bon train et incluent :
- L'instauration d'un prix sur le carbone en vertu du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques (gouvernement fédéral);
- L'élimination progressive des centrales au charbon d'ici 2030 (gouvernement fédéral);
- Le plafonnement des émissions des sables bitumineux à 100 Mt (Alberta);
- La mise en œuvre d'une taxe sur le carbone (Alberta);
- La participation de l'Ontario au programme de plafonnement et d'échange de droits d'émission de la Western Climate Initiative, qui se joint au Québec et à la Californie;
- L'élaboration de nouvelles normes sur les carburants à plus faible teneur en carbone (Colombie-Britannique);
- L'adoption d'un règlement sur l'efficacité énergétique pour les nouveaux immeubles de grande hauteur à vocation commerciale, institutionnelle et résidentielle (Québec).
Le Royaume-Uni et la Chine sont les seuls pays qui ont dépassé le taux de décarbonisation nécessaire pour atteindre l'objectif de deux degrés Celsius. Le taux de décarbonisation du Royaume-Uni fait presque le triple du taux moyen mondial. Ce résultat est dû à une baisse de 6 % des émissions, amenée par le passage au gaz au lieu du charbon et par une diminution de la consommation d'énergie. Le Royaume-Uni a atteint son plus haut taux moyen de décarbonisation depuis 2000, suivi par la Chine suit le Royaume-Uni, ce qui les place en tête. Comme c'est le pays qui consomme le plus d'énergie et de charbon au monde, la réduction de 1,6 % du charbon qui a résulté de ses nouvelles politiques énergétiques et environnementales a eu une incidence importante sur l'intensité de ses émissions de carbone.
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