Le SCRC et la FNC dénoncent l'expulsion de deux journalistes lors d'un colloque
MONTRÉAL, le 31 mai 2015 /CNW Telbec/ - Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) et la Fédération nationale des communications-CSN dénoncent le fait que deux de leurs membres ait été expulsés d'une conférence qui s'est déroulée jeudi dernier, à Montréal, lors d'un colloque organisé par l'Association des transports du Québec (AQTr).
Pascal Robidas et Dominic Brassard, journalistes à Radio-Canada, étaient dûment accrédités pour assister à la conférence intitulée Défis et enjeux du transport de matières dangereuses, qui portait sur le transport de produits pétroliers.
Le conférencier, vice-président de l'Association des chemins de fer du Canada, a toutefois refusé que sa conférence soit enregistrée, affirmant qu'il n'avait pas été mis au courant du fait que des médias pourraient être présents.
L'AQTr a affirmé à la Fédération professionnelle des journalistes du Québec qu'elle indiquera désormais, sur le formulaire que doivent remplir les conférenciers, que les médias peuvent assister aux événements qu'elle organise.
« Les journalistes ont un rôle essentiel dans une société démocratique : celui de rapporter aux citoyennes et aux citoyens les informations nécessaires pour bien comprendre les enjeux du monde dans lequel ils vivent. Pour cela, ils doivent pouvoir faire leur travail librement. L'AQTr promet de modifier ses pratiques, mais entre-temps, les citoyens n'auront pas eu accès à des informations d'intérêt public », affirme Isabelle Montpetit, présidente du SCRC (FNC-CSN).
Ce n'est pas la première fois que Dominic Brassard subit des entraves dans son travail. Il rapporte avoir déjà été expulsé du stationnement de l'Agence métropolitaine de transport, où il faisait un micro trottoir, et il a eu maille à partir avec des manifestants au printemps 2015. En janvier 2014, le maire de Saint-Lambert avait aussi tenté de l'empêcher d'enregistrer une réunion du conseil municipal.
« Les entraves à la pratique du journalisme se multiplient à une époque où la viabilité économique des médias est fragile et où les ressources affectées au journalisme s'amenuisent. Dans ce contexte, il est primordial que les journalistes de Radio-Canada, mais aussi de l'ensemble des médias, puisse faire leur travail en toute liberté », conclut Pascale St-Onge, secrétaire générale de la Fédération nationale des communications-CSN.
Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
SOURCE Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN)
Martin Petit, Service des communications de la CSN, Téléphone : 514 894-1326, [email protected]
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