Le SCRC exige un moratoire sur les récentes compressions budgétaires et une commission parlementaire publique sur l'avenir de CBC/Radio-Canada
MONTRÉAL, le 16 avril 2014 /CNW Telbec/ - Ce midi, devant la Maison de Radio-Canada, les syndicats de la section française de CBC/Radio-Canada se sont rassemblés dans le but de défendre le seul diffuseur public qui offre des services à la population d'un océan à l'autre. Ceux-ci répondaient à un appel lancé par le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN). De nombreux Amis de Radio-Canada se sont également joints au rassemblement.
« Sans aucune consultation publique, le gouvernement de Stephen Harper ampute les budgets de CBC/Radio-Canada et sa direction procède à des compressions majeures qui auront indéniablement un impact direct sur la mission du diffuseur public. Depuis cinq ans, plus de 2000 artisans de la Société ont été licenciés. Devant cette mise à mort lente d'un service appartenant à la collectivité, le SCRC et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) réclament un véritable débat ouvert sur l'avenir de notre seul diffuseur public au pays. Voilà pourquoi nous exigeons un moratoire immédiat sur les compressions budgétaires qui ont été annoncées jeudi dernier et qui ont mené à la mise à pied de 657 de nos collègues. Nous revendiquons également la tenue, dans les plus brefs délais, d'une commission parlementaire publique sur l'avenir de CBC/Radio-Canada qui se penchera, notamment, sur son financement, sur sa gouvernance, sur sa mission et sur sa programmation », de déclarer Alex Levasseur, président du SCRC.
À la suite de ces récentes compressions, le financement global de CBC/Radio-Canada ne sera que de 29 $ annuellement par habitant, un des plus bas au monde. À titre de comparaison, la British Broadcasting Corporation (BBC) reçoit un financement annuel équivalent à environ 111 $ par citoyen, alors que celui-ci atteint 167 $ en Norvège. Avec un financement moyen de 87 $ par habitant dans les pays industrialisés, le Canada se retrouve très loin derrière. La campagne Tous amis de Radio-Canada revendique le retour à un financement pluriannuel, garanti et stable de 40 $ par habitant.
« De toute évidence, non seulement notre seul diffuseur public est sous-financé, mais en plus il n'est actuellement pas administré pour répondre au mandat qui lui est confié. Nous invitons donc la population, les experts, la communauté médiatique ainsi que tous les partis politiques fédéraux et provinciaux à soutenir cette demande et à prendre part à ce large débat. Radio-Canada nous appartient et il est temps que nous nous exprimions sur son avenir », de conclure monsieur Levasseur.
Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
SOURCE : Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC)
Martin Petit, Service des communications de la CSN, Téléphone : 514 894-1326, [email protected]; Source : Confédération des syndicats nationaux; Syndicat des communications de Radio-Canada-CSN
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