Rééquilibrer les portefeuilles, repenser l'immobilier et réinventer la technologie sont les clés du succès futur
- Les questions liées à l'abordabilité du logement continuent de dominer les débats, ce qui pousse les promoteurs et les utilisateurs à innover et à repenser l'immobilier.
- Plus de 2,9 G$ US ont été investis dans les technologies immobilières à l'échelle mondiale.
- Marchés à surveiller en 2018 : Vancouver, Toronto, Montréal, Ottawa et Winnipeg.
TORONTO, le 26 oct. 2017 /CNW/ - Le secteur canadien de l'immobilier continue de connaître une bonne performance et de nouer de nouveaux partenariats pour créer et bâtir des collectivités partout au Canada, selon le rapport Emerging Trends in Real Estate 2018 publié aujourd'hui par PwC Canada et Urban Land Institute (ULI). En dépit de la performance soutenue du secteur, les personnes interrogées ont soulevé quelques préoccupations quant à la survenue possible de vents contraires, ce qui amène certains investisseurs immobiliers à rééquilibrer leurs portefeuilles et d'autres, à adopter une attitude plus prudente. L'abordabilité demeure un thème central pour le secteur de l'immobilier résidentiel de Toronto et de Vancouver. D'ailleurs, le rapport traite du développement rapide de ce secteur à l'extérieur des centres urbains du pays. Le rapport note également que les investisseurs, les promoteurs et les occupants repensent leur approche en matière d'investissements immobiliers : plans d'intensification ambitieux, création de communautés et investissements à l'extérieur des grands centres urbains en raison de l'importance accrue accordée aux nouveaux carrefours de transit.
Secteur immobilier commercial
Selon le rapport, les principales caisses de retraite, de grands investisseurs institutionnels (dont les fiducies de placement immobilier), qui possèdent déjà la majorité des immeubles de catégorie A, continuent de se concentrer sur le développement de nouveaux immeubles de catégorie A, notamment en raison des prix actuels. Ces nouveaux immeubles permettraient de regrouper des immeubles commerciaux et résidentiels, des immeubles de commerce de détail et de services, contribuant ainsi à la création de nouvelles collectivités urbaines.
On prévoit une hausse du commerce électronique, qui devrait atteindre 8 % en 2018 comparativement à 4,5 % en 2013. Cette croissance du commerce électronique affecte profondément le secteur du commerce de détail, et de nombreuses personnes interrogées croient que les investisseurs du secteur doivent repenser leur stratégie globale de vente au détail, en améliorant la mise en application des technologies et l'analyse des données ainsi qu'en réinventant l'expérience de détail. La pénétration croissante du commerce électronique continue de faire passer les centres de traitement des commandes et les entrepôts en tête de la liste des perspectives d'investissement et de développement en 2018.
« Nos économies nationales et locales sont grandement touchées par le secteur immobilier et, par conséquent, un secteur immobilier sain est avantageux pour le Canada », affirme Frank Magliocco, leader national, secteur de l'immobilier de PwC Canada. « Les questions liées à l'abordabilité continuent d'être au cœur des discussions du secteur de l'immobilier résidentiel dans certains marchés comme ceux de Vancouver et de la région du Grand Toronto, mais on n'a pas encore trouvé de bonnes réponses à ces questions. Pour réussir dans le contexte actuel de plus en plus difficile, il faut rééquilibrer, repenser et réinventer l'immobilier. Ceux qui sont capables d'agir rapidement et de faire appel à des partenaires stratégiques ressortiront comme les véritables gagnants. »
« Ceux qui trouvent des solutions là où les autres voient des obstacles redéfinissent le développement et créent de nouveaux espaces authentiquement locaux », souligne Richard Joy, directeur général d'ULI Toronto.
Abordabilité
L'abordabilité du logement demeure un problème et une préoccupation dans certaines régions du pays. Les prix élevés (location et propriété) forcent les gens à chercher des logements moins coûteux et à s'établir dans les petites villes. Ces nouvelles collectivités se développent à mesure que les gouvernements augmentent leurs investissements dans les carrefours de transit reliant les petites villes et les banlieues aux centres urbains. Parmi les principaux investissements en cours dans le transport en commun au Canada, mentionnons la ligne Eglinton Crosstown (Toronto), le système léger sur rail Valley Line (Edmonton) et le Réseau électrique métropolitain (Montréal).
Le rapport révèle également que plus d'un jeune adulte canadien sur trois, âgé de 20 à 34 ans, vit avec au moins un parent. La hausse des prix stimule la croissance des habitations multigénérationnelles dans des marchés comme Toronto et Vancouver. Par conséquent, les promoteurs se concentrent maintenant sur la construction de grands condominiums et sur la transformation de maisons pouvant répondre aux divers besoins de ce type de consommateurs.
L'introduction d'une taxe pour les acheteurs étrangers, visant à limiter les investissements étrangers en Colombie-Britannique (août 2016), a eu peu d'effet sur le marché; les prix sont revenus à ce qu'ils étaient avant l'introduction de la taxe. Les répondants au sondage ont la même opinion au sujet de la stratégie de l'Ontario. De plus, l'impact de l'élargissement de la législation relative au contrôle des loyers sur la disponibilité des logements locatifs en Ontario continue de susciter des préoccupations importantes.
Analyse de données et technologies
Les données et les technologies ont un impact important sur toutes les parties prenantes du secteur immobilier : les consommateurs, les investisseurs et les promoteurs. Selon le rapport, plus de 2,9 G$ US ont été investis dans les technologies immobilières à l'échelle mondiale. Parmi les avancées notables, mentionnons la possibilité qu'ont les consommateurs d'effectuer des visites virtuelles en trois dimensions, l'utilisation d'analyses de données par les investisseurs afin de trouver de meilleures offres et la conception de communautés et de parcs entiers au moyen d'une nouvelle technologie de conception numérique par les promoteurs.
« En raison de ces progrès rapides au chapitre des nouvelles technologies et du contexte concurrentiel, les acteurs du secteur de l'immobilier doivent disposer d'une stratégie complète et avant-gardiste afin d'évaluer et d'analyser de nouvelles solutions ainsi que de mettre en œuvre des changements visant à stimuler l'innovation dans ce secteur, ajoute Miriam Gurza, leader nationale, Conseils, secteur de l'immobilier. Ceux qui ne disposent pas d'une telle stratégie seront laissés pour compte. »
Les cinq premiers marchés canadiens à surveiller en 2018
Vancouver : Ce marché fait l'objet de la plus grande demande de la part des investisseurs et présente les meilleures possibilités de réaménagement au Canada. Cependant, les promoteurs régionaux et les investisseurs se montrent conservateurs en ce qui a trait à ces possibilités en 2018 en raison de l'impact qu'auront les changements de politique et la hausse des taux d'intérêt.
Toronto : La demande demeurera grande pour les actifs les plus en vue, car les investisseurs institutionnels et autres continuent de chercher des possibilités stables à long terme. Mais ces mêmes investisseurs seront prudents quant à leurs décisions, car ils souhaitent néanmoins obtenir de bons rendements grâce à leurs projets de développement à Toronto ou ailleurs dans le monde.
Montréal : De nombreux acteurs institutionnels ont commencé à céder leurs anciennes propriétés afin de se concentrer sur de nouveaux développements visant à attirer les millénaires et les personnes âgées. Cette situation exerce une certaine pression sur les propriétaires d'immeubles plus anciens, qui doivent se faire concurrence, et elle contribue à une divergence croissante entre les nouveaux et les anciens immeubles.
« Les joueurs du secteur de l'immobilier devront saisir les opportunités qui se présenteront en 2018. Le développement accéléré des technologies et des investissements en infrastructures profitera à ce secteur en croissance et permettra également de faire face aux changements démographiques fort importants », affirme Annie Labbé, évaluateur agréé, première vice-présidente, Services-conseils en immobilier chez PwC Canada.
Ottawa : L'abordabilité relative qui caractérise ce marché attire les gens vers la ville depuis d'autres régions géographiques, en particulier Toronto où les prix sont élevés, car les membres de la génération Y et les jeunes familles recherchent un meilleur style de vie à moindre coût. En outre, les entreprises de technologie se développent ou s'établissent dans ce marché, car elles souhaitent tirer parti de l'afflux de talents qu'elles favorisent.
Winnipeg : Bien que le secteur résidentiel demeure faible, cette faiblesse est compensée par la grande activité des secteurs non résidentiels. La construction, au coût de 467 M$, de la Southwest Transitway, qui reliera l'Université du Manitoba au centre-ville, ainsi que le projet True North Square de 400 M$, un projet polyvalent de quatre tours au centre-ville, sont quelques-unes des activités immobilières qui ont permis à Winnipeg de se classer parmi les cinq marchés à surveiller au Canada.
Pour consulter le rapport complet, cliquez ici.
Autres citations de l'ULI :
« Dans les villes, d'un océan à l'autre, la demande pour les biens immobiliers de premier ordre comme les immeubles de bureaux, les installations industrielles, les logements locatifs et même les immeubles de commerce de détail, demeure vigoureuse », indique Wendy Waters d'ULI British Columbia.
« Même en Alberta, qui a été aux prises avec des difficultés économiques, l'intérêt des investisseurs pour les immeubles de commerces de détail et les immeubles résidentiels à logements multiples n'a pas faibli », affirme Amy Vandervelde, présidente d'ULI Alberta.
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Urban Land Institute (ULI) et ULI Toronto
L'Urban Land Institute (www.uli.org) est un organisme d'information et de recherche sans but lucratif soutenu par ses membres. Il a pour mission d'encadrer l'utilisation responsable des terrains, de soutenir les communautés et de favoriser leur épanouissement à l'échelle internationale. Fondé en 1936, l'institut compte plus de 39 000 membres représentant tous les aspects de l'utilisation et de l'aménagement des terrains. L'Urban Land Institute est un organisme canadien actif, en plein essor. Avec plus de 2 000 membres d'un bout à l'autre du pays, le premier conseil régional canadien fut créé à Toronto (toronto.uli.org) en 2005, le deuxième, en Colombie-Britannique et le troisième, à Calgary. ULI Toronto compte maintenant plus de 1 500 membres.
SOURCE PwC (PricewaterhouseCoopers)
Claudia Landry, Spécialiste, Relations publiques, Tél. : 514-205-5261, Courriel : [email protected]; Pierre Campeau, Directeur, Relations publiques, Tél. : 416 687-8643, Courriel : [email protected]
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