Le secteur canadien de l'immobilier en phase de croissance continue : les occasions abondent d'un océan à l'autre et on note des signes de stabilité English
Les ventes résidentielles montrent des signes de ralentissement, tandis que chaque région présente des occasions uniques d'investissement dans des projets immobiliers non résidentiels à vocation mixte et commerciale
TORONTO, le 26 oct. 2016 /CNW/ - Même si on spécule depuis longtemps sur l'effondrement du marché de l'habitation, il y a encore de la place pour la croissance dans le marché canadien de l'immobilier, alors que les investisseurs se tournent vers l'est du pays et les projets immobiliers à vocation mixte, selon le rapport Emerging Trends in Real Estate® 2017, publié conjointement par PwC Canada et l'Urban Land Institute (ULI). Le Canada semble promis à une année de stabilité malgré les préoccupations que suscite un possible repli du marché de l'habitation à Vancouver et à Toronto.
Selon ce rapport, l'abordabilité du logement, la faible croissance des revenus et les niveaux élevés d'endettement des consommateurs contribuent tous au recul des ventes résidentielles au Canada. On s'attend à ce que le prix moyen de l'habitation accuse en 2017 un recul de 0,9 % comparativement à 2016, année marquée par une hausse importante de 10,6 %. Toronto et Vancouver seront les régions les plus durement touchées par cette tendance baissière des prix de l'habitation, mais les marchés de l'est du pays, dont les villes d'Halifax, d'Ottawa et de Québec, devraient connaître une légère croissance selon les prévisions.
« Les occasions sur le marché canadien demeurent nombreuses, mais chaque marché est différent », explique Frank Magliocco, associé et leader national du secteur immobilier de PwC Canada. « Les réalités économiques et démographiques propres à chaque région offrent partout au pays différentes options aux investisseurs avertis qui sont à l'affût des besoins et des tendances du marché. »
Le rapport met en lumière six éléments importants à surveiller :
1. Développement des collectivités : Les populations urbaines du Canada vont continuer d'augmenter et leurs besoins évoluent. Les projets à vocation mixte qui combinent des parties résidentielles, commerciales et de vente au détail poursuivent leur essor, et un constat s'impose de plus en plus : les promoteurs doivent améliorer la conception des espaces publics.
2. L'abordabilité en déclin : L'abordabilité des logements est devenue l'un des principaux sujets de préoccupation au Canada. À Toronto et à Vancouver, les ratios d'endettement devraient se maintenir bien au-dessus de la moyenne canadienne. Des hausses importantes de l'immigration au cours des cinq prochaines années continueront de susciter une demande élevée et d'exercer des pressions accrues sur l'abordabilité, à moins que l'offre ne soit augmentée, non seulement à Toronto et à Vancouver, mais aussi dans le reste du pays.
3. Location à long terme : Les attitudes à l'égard de la location changent et les gens préfèrent rester locataires plus longtemps lorsqu'ils comparent les coûts et les avantages liés à l'achat d'une maison. C'est une tendance qui suscite un intérêt soutenu pour les logements locatifs et qui soulève des questions sur la taille des unités locatives et les infrastructures nécessaires (p. ex., écoles, établissements médicaux, garderies, etc.).
4. Agitateurs technologiques : Les sociétés immobilières doivent prendre d'importantes mesures pour s'adapter aux besoins croissants des clients en matière de technologie, autrement, elles risquent de prendre du retard. La technologie transforme également le marché de l'immobilier résidentiel. Les acheteurs et les locataires s'attendent de plus en plus à ce que les commodités et les immeubles soient plus efficients sur le plan énergétique et à ce qu'il y ait de nouveaux systèmes de gestion des déchets et d'économie d'énergie.
5. Incertitudes à l'échelle mondiale : Bien que la situation au Canada soit stable, les promoteurs, les investisseurs et les propriétaires fonciers se disent préoccupés par les incertitudes politiques et économiques à l'échelle mondiale. La plupart croient cependant que ces incertitudes, ainsi que la faiblesse du dollar canadien, continueront d'alimenter la demande immobilière au pays. Pour le moment, le Canada est perçu comme un pays stable et à faible risque pour les investisseurs.
6. Prix du pétrole et du gaz et activités en suspens : La chute des prix du pétrole et du gaz continue d'avoir un effet négatif sur l'économie et frappe durement l'Alberta. L'offre excédentaire d'espaces de bureaux n'a pas empêché certains projets de voir le jour, mais le marché de Calgary est en suspens. L'impact a été moindre sur le marché immobilier d'Edmonton, à cause de l'économie diversifiée de la ville et d'importants investissements destinés à revitaliser le cœur de son centre-ville.
Les cinq marchés à surveiller
1. Vancouver - Selon le rapport de cette année, Vancouver est le principal marché pour l'investissement, le développement et l'habitation au Canada. À la recherche de logements neufs de qualité supérieure situés près des commodités et des transports en commun, les membres de la génération Y dynamisent le marché de la location de Vancouver. Les logements à louer sont extrêmement rares, avec des taux d'inoccupation qui se situent autour de ou sous la barre du 1 % depuis cinq ans. Au centre-ville, le manque de commodités, telles que des commerces et des écoles, constitue un autre enjeu émergent.
2. Toronto - La pénurie de logements et de terrains disponibles est perçue comme un facteur clé qui contribue à l'augmentation rapide des prix des maisons du marché. En raison des coûts de déménagement élevés, un plus grand nombre de propriétaires choisissent de rester où ils sont et d'investir dans des rénovations. De nombreux répondants estiment que les politiques d'aménagement du territoire du gouvernement freinent l'offre. Le parc de copropriétés de Toronto est à son plus bas niveau depuis dix ans, et la demande demeure forte. Les répondants s'attendent donc à ce qu'un plus grand nombre d'immeubles à logements multiples de grande hauteur soient construits au cours des années à venir.
3. Montréal - Montréal continue d'absorber le parc de copropriétés de la ville, et les immeubles composés uniquement de copropriétés ont fait place à des complexes d'habitation à vocation mixte. De nombreuses autres mises en chantier sont prévues, surtout près des plaques tournantes des transports en commun, et la tendance veut que les investisseurs et les promoteurs collaborent davantage.
4. Ottawa - Le marché résidentiel ne bouge pas beaucoup. La demande de nouvelles maisons a considérablement diminué puisque trop peu de familles souhaitent acheter une maison unifamiliale. À Ottawa, les mises en chantier ont diminué pendant trois années de suite et certains promoteurs reportent actuellement leurs projets de développement pour des périodes allant jusqu'à cinq ans.
5. Winnipeg - L'économie de Winnipeg devrait connaître une croissance soutenue cette année et dans les années à venir. Les activités de construction devraient bien se porter à court terme, alimenté principalement par des projets non résidentiels qui feront contrepoids au ralentissement du marché résidentiel.
« Le marché québécois varie encore sensiblement selon les régions, mais ce qui demeure constant, c'est la forte croissance économique des villes de Montréal et de Québec, les deux marchés les plus actifs de la province », souligne Annie Labbé, Évaluateur agréé, Première vice-présidente, Services conseils immobiliers chez PwC Canada. La croissance économique favorise les investissements. Montréal et Québec offrent des options d'investissement dans le secteur non résidentiel, y compris une augmentation des projets à vocation mixte. À Montréal, cela répond aux besoins démographiques changeants», ajoute Annie Labbé de PwC.
« Tandis que Calgary s'attache à redéfinir son marché, Vancouver continue de tirer son épingle du jeu dans l'Ouest et sa croissance demeure la plus rapide au pays », explique John Bunting, Associé, Services conseils immobiliers chez PwC Canada. « Les projets immobiliers à forte densité et à vocation mixte domineront le marché résidentiel, alors que les membres de la génération Y dynamiseront le marché des locations où les logements à louer sont actuellement rares. »
Perspectives par type de propriété
Selon le rapport, les investisseurs sont plus sélectifs quant aux types de propriétés dans lesquels ils investissent. Le secteur industriel, les appartements et les maisons unifamiliales sont favorisés par les investisseurs, tandis que les immeubles de bureaux et les hôtels sont considérés comme des investissements généralement plus volatils. Les investissements dans les immeubles de prestige ont diminué, alors que certains investisseurs ont déplacé leurs fonds dans divers créneaux spécialisés, comme les immeubles médicaux, les entrepôts en libre-service, les résidences étudiantes, les résidences pour personnes âgées, les entrepôts de données et les usines.
Le thème dominant cette année : La complexité des enjeux, les politiques publiques déficientes et la dynamique changeante du marché influencent la nature des tendances des marchés immobiliers dans les régions urbaines du Canada.
Le rapport complet Emerging Trends in Real Estate® 2017, qui comprend les statistiques et les tendances les plus récentes du secteur, peut être consulté à l'adresse suivante : www.pwc.com/ca/fr/emergingtrends.html.
Publié depuis maintenant 38 ans, Emerging Trends in Real Estate®, qui présente chaque année les perspectives du secteur, est l'un des rapports les plus réputés du secteur de l'immobilier. Il est basé sur des entrevues avec plus de 1 500 experts immobiliers de premier plan, dont des investisseurs, des gestionnaires de fonds, des promoteurs, des sociétés immobilières, des prêteurs, des courtiers, des conseillers et des consultants, ainsi que sur leurs réponses à un sondage.
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Urban Land Institute (ULI) et ULI Toronto
L'Urban Land Institute (www.uli.org) est un organisme d'information et de recherche sans but lucratif soutenu par ses membres. Il a pour mission d'encadrer l'utilisation responsable des terrains, de soutenir les communautés et de favoriser leur épanouissement à l'échelle internationale. Fondé en 1936, l'institut compte plus de 39 000 membres représentant tous les aspects de l'utilisation et de l'aménagement des terrains. L'Urban Land Institute est un organisme canadien actif en plein essor. Avec plus de 2000 membres d'un bout à l'autre du pays, le premier conseil régional canadien fut créé à Toronto (toronto.uli.org) en 2005, le deuxième en Colombie-Britannique et le troisième à Calgary. ULI Toronto compte maintenant plus de 1500 membres.
SOURCE PwC (PricewaterhouseCoopers)
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