Les entreprises à la traîne ne survivront pas à moyen ou à long terme
TORONTO, le 14 juin 2016 /CNW/ - Plus de deux-tiers (69 %) des personnes fortunées effectuent des opérations bancaires sur Internet ou sur des appareils mobiles, plus de 40 % d'entre elles utilisent l'Internet pour consulter leur portefeuille ou s'informer sur les marchés de placement, et une sur trois utilise déjà des services en ligne pour gérer son portefeuille, selon un rapport mondial de PwC. Le rapport, intitulé « Sink or swim: why wealth management can't afford to miss the digital wave », révèle que seul un quart des gestionnaires de patrimoine offrent à leur clientèle des moyens numériques, à part le courriel. Le rapport s'appuie sur des entrevues de responsables des relations clients en gestion de patrimoine, de chefs d'entreprises et d'innovateurs du secteur de la technologie financière, ainsi que sur les résultats d'un sondage réalisé auprès de 1 000 personnes fortunées en Amérique du Nord, en Europe et en Asie.
La gestion de patrimoine est l'un des secteurs les moins technologiquement avancés dans le secteur des services financiers et se classe loin derrière les secteurs d'activité autres que celui des services financiers. Les personnes fortunées se passionnent pour la technologie, et plus de la moitié d'entre elles considèrent qu'il est important que leur conseiller financier ou gestionnaire de patrimoine leur présente une solide offre de services numériques. Les chefs d'entreprises de gestion de patrimoine reconnaissent la nécessité d'opter pour le numérique, mais se heurtent à la résistance des responsables des relations clients.
Pourtant, les intervenants du secteur de la gestion de patrimoine semblent peu conscients de leurs lacunes en matière technologique, et certains vont même jusqu'à surestimer les capacités numériques de leur entreprise, qu'ils considèrent sophistiquées alors que l'unique service offert aux clients est un site Web.
« Au fur et à mesure que la technologie transforme le secteur canadien des services financiers avec l'apparition des sociétés de technologie financière, les sociétés de gestion de patrimoine doivent renforcer leur présence numérique pour améliorer la valeur qu'elles apportent aux personnes fortunées friandes de technologie, explique M. Raj Kothari, associé directeur, Région du Grand Toronto de PwC Canada. Les conclusions du rapport mondial sont pertinentes en ce qui concerne le marché canadien de la gestion de patrimoine, qui voit apparaître une catégorie plus jeune et diversifiée de personnes fortunées. Il faut en tenir compte afin de bâtir une infrastructure numérique qui réponde aux besoins en constante évolution de cette clientèle et d'assurer ainsi une croissance durable pour le secteur de la gestion de patrimoine au Canada ».
Lorsqu'on a demandé aux personnes fortunées d'évaluer les principales qualités de leur conseiller/gestionnaire de patrimoine actuel, les capacités techniques et l'offre de services numériques ne sont arrivées qu'au huitième rang sur onze critères, avec seulement 39 % des clients susceptibles de recommander leur gestionnaire de patrimoine actuel, chiffre qui tombe à 23 % pour les clients qui disposent de plus de 10 millions $ US.
Selon le rapport, la participation du secteur mondial de la gestion de patrimoine à la première vague de commerce électronique n'en est, au mieux, qu'à ses débuts. Très peu de sociétés de gestion de patrimoine ont automatisé et numérisé leurs services de soutien aux opérations ainsi que leurs fonctions administratives. Seulement une société sur dix utilise les médias sociaux pour interagir avec ses clients, et nombre d'entre elles n'investissent que maintenant dans les portails Web et les applications mobiles de base.
« Les entreprises qui ne prennent pas les devants pour satisfaire la demande actuelle ou future du marché ne survivront tout simplement pas à moyen ou à long terme, a ajouté M. Kothari. Celles qui s'ouvrent au numérique et qui en saisissent dès maintenant le potentiel seront en position de force et en mesure d'apporter une réelle valeur combinant les meilleurs outils technologiques et le capital humain ».
PwC estime que, pour survivre, les sociétés de gestion de patrimoine devraient :
- accélérer les efforts visant à adopter une infrastructure numérique complète qui intègre chaque aspect de leurs activités, depuis les fonctions administratives jusqu'au service à la clientèle et à la prospection, ainsi que leur culture d'entreprise;
- exploiter le potentiel du numérique pour gagner en efficacité, mieux gérer leurs coûts et améliorer leur offre de services essentiels en s'appuyant sur un éventail beaucoup plus large de données disponibles;
- être disposées à former des alliances stratégiques avec les innovateurs du secteur de la technologie financière afin de présenter des solutions technologiques à un rythme conforme aux attentes du marché.
Pour mieux connaître les conclusions du rapport de cette année, veuillez consulter la page www.pwc.com/wealth.
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