L'honorable Jim Prentice, vice-président du conseil de la Banque CIBC, déclare devant le Board of Trade de Toronto que le secteur peut tirer parti de ses forces et obtenir l'appui nécessaire du gouvernement
TORONTO, le 1er mars 2012 /CNW/ - Banque CIBC (TSX: CM) (NYSE : CM) - Le secteur manufacturier du Canada peut tirer parti de ses points forts et recentrer ses efforts sur les débouchés de grande valeur qui découlent du développement du secteur énergétique, a déclaré l'honorable Jim Prentice, vice-président du conseil de la Banque CIBC.
S'adressant au Board of Trade de Toronto, M. Prentice a parlé des défis de taille que doit relever l'Ontario et de l'importance pour les gouvernements de faire des choix avisés afin de contribuer au développement du secteur manufacturier de la province. « Les fondements économiques traditionnels de la province ont subi une importante érosion causée en grande partie par les forces mondiales qui définissent le monde moderne. Il n'y a ni solution simple, ni remède miracle. Mais il y a des mesures qu'on peut prendre, un potentiel qu'on peut mettre en valeur et des atouts qu'on peut développer davantage. »
M. Prentice distingue trois éléments qu'il estime nécessaires pour relever les défis auxquels ce secteur est confronté. Premièrement, il est d'avis qu'il faut reconnaître et consolider les atouts existants. « Le rôle de Toronto en tant que capitale commerciale et financière du Canada est l'un des principaux atouts de l'Ontario. Toronto est en bonne position pour bénéficier de la croissance des pays émergents et de leurs besoins en ressources. »
Il souligne que pour répondre aux besoins croissants de l'Asie, il faudra exploiter davantage de mines et harnacher un surcroît d'énergie. Ces projets nécessiteront des capitaux énormes venus du monde entier, « qu'il faudra canaliser dans une source crédible, possédant de préférence une expertise inégalée en matière de ressources et de solides antécédents quant au financement de projets de ce genre. »
« Qui pourrait, mieux que les banques canadiennes, lever et mobiliser les capitaux nécessaires? Qui, dans le monde, possède un savoir enraciné de plus longue date qu'elles sur l'exploitation minière, l'énergie et les ressources qui contribueront à façonner l'avenir? »
Deuxièmement, M. Prentice croit que l'Ontario ne peut pas abandonner l'idée d'avoir un solide secteur manufacturier, mais que son avenir dépend de sa capacité de réorienter la base de son secteur de la fabrication sur les débouchés de grande valeur.
« En réponse à la demande intérieure et internationale, vous ne trouverez aucun autre pays du G8 - voire aucun autre pays au monde - capable de réaliser des projets d'infrastructure au même rythme et avec la même envergure relative que le Canada », a déclaré M. Prentice. « Des investissements de près de 290 milliards de dollars seront mis en œuvre au Canada au cours des prochaines années. »
« Au-delà de la construction elle-même, y a-t-il un meilleur endroit qu'ici même, en Ontario, où fabriquer les composantes de grande valeur nécessaires? Qui serait mieux à même que les travailleuses et travailleurs de cette province de fabriquer les chaudières à vapeur, les turbines et les composants électroniques? »
Il a souligné que l'Ontario bénéficie déjà plus que toute autre province (sauf l'Alberta) de la production des sables bitumineux. Selon les estimations, sur un horizon de 25 ans, les sociétés d'énergie établies en Alberta achèteront pour 55 milliards de dollars de biens et de services en Ontario. Pour chaque dollar actuellement dépensé dans les sables bitumineux albertains, l'Ontario retire un avantage économique de 31 cents.
« Les sables bitumineux sont l'un des moteurs de la croissance économique intérieure de notre pays. Des investissements annuels d'au moins 20 milliards de dollars sont prévus pour cette année, l'an prochain et chaque année de l'avenir prévisible. À elle seule, l'Alberta ne possède pas la capacité industrielle nécessaire pour répondre à la demande manufacturière. N'importe quel chef de la direction d'une entreprise canadienne du secteur de l'énergie pourra vous le confirmer et souligner que l'impartition de nouvelles capacités de fabrication est son principal problème.
« Et il ne s'agit pas que des sables bitumineux. Le Canada possède ce dont le monde a besoin : la potasse, le pétrole, le gaz naturel, l'uranium, le cuivre, le fer et le nickel. Nous n'avons aucun intérêt à être de simples bûcherons ou puiseurs d'eau; nous pouvons et nous devons nous efforcer d'être les meilleurs dans la production de services à valeur ajoutée dans l'ensemble des secteurs de l'énergie et des ressources. »
M. Prentice est d'avis que les gouvernements ont un rôle essentiel à jouer pour réaliser et soutenir cette transition, notamment par l'instauration d'une politique industrielle nationale bien articulée. Il exhorte le Canada et les provinces à développer ensemble un système d'éducation et de formation propre à mieux doter nos secteurs de la fabrication et des ressources des effectifs spécialisés dont ils ont besoin. Cette stratégie passe également par la croissance et l'amélioration de l'engagement dans le secteur scientifique et technologique.
« Les gouvernements ont des leviers; ils doivent s'en servir », a déclaré M. Prentice. « Les gouvernements doivent aussi comprendre que même s'il est essentiel de maintenir un faible niveau d'imposition, les politiques fiscales éclairées ne suffisent plus à elles seules à assurer un avantage concurrentiel. Tous les territoires de compétence peuvent jouer avec les politiques fiscales. D'autres, dont les États-Unis, sont en voie de nous rattraper. Il nous faut donc une approche mieux intégrée, à plus longue échéance, pour encourager l'investissement au Canada.
« Il nous faut une main-d'œuvre spécialisée, des investissements dans les infrastructures urbaines et culturelles et des institutions qui encouragent l'innovation afin d'aider l'Ontario et le Canada à se distinguer en tant que destinations attrayantes pour l'investissement et la création d'emplois. »
M. Prentice a également demandé aux gouvernements canadiens de jouer un rôle plus actif dans le commerce mondial. « La réalité, c'est que les gouvernements d'autres pays contribuent activement et, souvent, directement à développer l'activité économique et à influencer son rendement sur le marché. Si on regarde autour de soi, on peut facilement voir l'incidence des entreprises d'État, des fonds souverains et de la traditionnelle intervention et souvent imprudente du gouvernement. Pour prospérer sur les marchés mondiaux, le Canada devra lutter pour s'assurer la victoire.
« Aujourd'hui, le Canada est au seuil d'une nouvelle période de croissance et de développement, une période qui nous offre un potentiel de prospérité durable par le développement de nos ressources, la diversité de nos marchés, la reconstruction de notre base manufacturière et la recherche de nouveaux débouchés prometteurs. Nous devons toujours nous rappeler que notre pays demeure un chantier inachevé. La poursuite de la construction du Canada est la tâche qui nous est confiée. »
La Banque CIBC est une institution financière nord-américaine de premier plan qui offre des services financiers à près de onze millions de clients personnels et d'affaires. Elle offre une gamme complète de produits et services par l'intermédiaire de son réseau de services bancaires électroniques complets et de ses centres bancaires et bureaux situés partout au Canada, aux États-Unis et dans le monde. Le Centre de presse du site de la Banque CIBC, à l'adresse www.cibc.com, contient d'autres communiqués et d'autres renseignements sur la Banque CIBC.
« L'infrastructure pour la construction de la nation et le centre industriel du Canada. »
Allocution de l'honorable Jim Prentice, C.P., C.R.
Premier vice-président à la direction et vice-président, Banque CIBC
Devant la Chambre de commerce de Toronto
Le jeudi 1er mars 2012
Priorité au discours prononcé
Kevin Dove, 416 980-8835, [email protected].
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