Le SFPQ inquiet - L'accueil des nouveaux arrivants ne serait plus l'affaire de l'État, selon la ministre Weil
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec07 juin, 2012, 15:52 ET
QUÉBEC, le 7 juin 2012 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) s'inquiète de la volonté de la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Weil, de confier l'ensemble du processus d'accueil des immigrants et des réfugiés à des organismes communautaires. Ces derniers sont, depuis des années, des intervenants importants et essentiels dans l'intégration des immigrants à la société québécoise, mais pour le SFPQ il est important que le premier contact entre un immigrant et son pays hôte soit fait par un représentant de l'autorité politique. « Gérer la nationalité d'une personne, c'est clairement une responsabilité d'État qui doit être prise en charge par des représentants de l'État, c'est-à-dire des fonctionnaires. Il en va du symbole comme de l'affirmation des valeurs québécoises dès l'arrivée des immigrants et réfugiés en sol québécois », soutient Denise Boileau, vice-présidente au SFPQ.
La ministre Weil affirme vouloir améliorer la qualité des services que nous offrons aux immigrants et, pour cela, devoir confier tous les contacts formels avec les immigrants aux organismes communautaires. Le SFPQ supporte le désir de la ministre d'améliorer les services publics que nous offrons en matière d'immigration, mais nous croyons que ce transfert vers les organismes communautaires est plutôt une conséquence directe de la diminution des fonctionnaires œuvrant auprès des immigrants depuis 2003. « Nous constatons une baisse drastique des agents d'accueil et d'accompagnement, de même que des préposés aux renseignements du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles (MICC), indique madame Boileau. Même que dans certaines régions éloignées, il n'y a plus du tout de personnel œuvrant auprès des immigrants, et ce, depuis quelques années déjà. Quand on est rendu à ne plus pouvoir accueillir soi-même les immigrants, il y a clairement des impacts sur la qualité des services publics dont les citoyens bénéficient tous les jours ».
Le SFPQ demande à la ministre de sursoir à son projet de transférer ces services dans les organismes communautaires pour le 1er juillet. « Madame Weil doit donner le temps à tous les acteurs dans ce dossier de se rencontrer afin que tous les nouveaux immigrants soient accueillis dans le meilleur intérêt de ceux-ci et des Québécois vivant déjà ici », conclut la vice-présidente du SFPQ.
Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) est un syndicat indépendant qui regroupe environ 42 000 membres à travers le Québec. Quelque 31 000 d'entre eux sont issus de la fonction publique québécoise et répartis comme suit : près de 27 000 employés de bureau et techniciens et environ 4 000 ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes. Les 11 000 autres membres proviennent du secteur parapublic.
Éric Lévesque
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