Le SFPQ réitère sa proposition de déclaration de revenus unique gérée par l'Agence du revenu du Québec
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec29 sept, 2015, 15:50 ET
QUÉBEC, le 29 sept. 2015 /CNW Telbec/ - À la suite des révélations faites dans le journal La Presse ce matin concernant les intentions du gouvernement de démanteler l'Agence du revenu du Québec (ARQ), le SFPQ exige de Philippe Couillard qu'il précise ses intentions. « Le gouvernement a assez tergiversé! S'il souhaite abdiquer la perception des taxes et impôts du Québec au gouvernement canadien, qu'il assume publiquement ce qu'il n'a pas eu le courage de demander aux Québécoises et aux Québécois lors des dernières élections. Le Québec mérite mieux que des propositions de brûler les meubles pour chauffer la maison », affirme la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau.
Pour le SFPQ, seule une déclaration de revenus unique gérée au Québec permettrait d'économiser des centaines de millions de dollars tout en conservant l'autonomie du Québec en matière de fiscalité. « Nous avons toutes les ressources et l'expertise nécessaires pour collecter tout l'impôt des Québécoises et des Québécois pour ensuite remettre la part qui revient au gouvernement fédéral. L'Agence du revenu du Québec a encore du personnel à ses bureaux pour répondre directement aux besoins de la population, ce qui n'est pas le cas à l'Agence du revenu du Canada. Si Philippe Couillard désire protéger les intérêts du Québec, il devrait plutôt s'inspirer de Robert Bourassa qui avait piloté l'entente pour la perception de la TPS par Revenu Québec », estime Mme Martineau.
Le SFPQ considère que la prétention du gouvernement de pouvoir préserver l'autonomie du Québec tout en confiant la perception de ses revenus à un autre gouvernement est illusoire. « L'exemple du gouvernement ontarien qui est empêché par le gouvernement Harper de créer son propre régime de pension, et ce, même après avoir reçu le mandat électoral de le faire devrait éclairer Philippe Couillard sur l'importance de contrôler la perception de ses revenus », indique Lucie Martineau.
Une présence régionale essentielle
Pour les régions du Québec, la fermeture de l'Agence du revenu du Québec signifierait la disparition de centaines d'emplois de qualité répartis à travers le Québec. « Les économies de Chandler, de Rouyn-Noranda, de Rimouski, de Jonquière, de Sept-Îles ou de Shawinigan ont besoin d'emplois stables qui ne dépendent pas des aléas des prix des ressources naturelles. Pourquoi risquer de voir ces emplois abolis au profit d'Ottawa alors que la création d'une déclaration de revenus unique au Québec pourrait les consolider ? », s'interroge la présidente générale du SFPQ.
Le SFPQ est un syndicat indépendant qui regroupe environ 42 000 membres à travers le Québec, dont quelque 31 000 d'entre eux sont issus de la fonction publique québécoise et répartis comme suit : près de 27 000 employés de bureau et techniciens et environ 4 000 ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes. Les 11 000 autres membres proviennent du secteur parapublic.
SOURCE Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Éric Lévesque, Responsable des relations avec les médias, Tél. : 418 623-2424, poste 338, Cell. : 418 564-4150, [email protected]
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