Le besoin d'un plan national de gestion des ressources humaines de la santé est criant, affirment des groupes de médecins
OTTAWA, le 6 déc. 2012 /CNW/ - Les associations canadiennes représentant les médecins, les médecins résidents et les étudiants en médecine s'entendent pour affirmer que le Canada a besoin d'une meilleure façon de prévoir l'offre future de médecins. Il est crucial d'établir un nouveau plan national de gestion des ressources humaines de la santé pour assurer que le système de santé peut répondre aux besoins futurs de la population canadienne.
L'Association médicale canadienne (AMC), l'Association canadienne des médecins résidents (ACMR) et la Fédération des étudiants et des étudiantes en médecine du Canada (FEMC) constatent des tendances contradictoires qui démontrent toutes qu'il faut mieux planifier afin que le Canada dispose de l'effectif, de la composition et de la répartition appropriés des professionnels de la santé.
De nouvelles données indiquent que le nombre de médecins au Canada a augmenté plus rapidement que la population. Pourtant, beaucoup de communautés un peu partout au pays, en particulier celles des régions rurales et éloignées, sont aux prises avec des pénuries de médecins de famille et de spécialistes. Et il y a un autre paradoxe manifeste, soit que beaucoup de nouveaux spécialistes qui terminent des années de formation font face à un manque de débouchés.
« Les statistiques sur les médecins ne disent pas tout », déclare la Dre Anna Reid, présidente de l'Association médicale canadienne. « L'offre de médecins ne peut être jugée adéquate qu'en fonction de la demande de leurs services et il nous faut de meilleurs plans et de meilleures stratégies pour suivre l'évolution des demandes croissantes des patients. »
Les contraintes budgétaires entravent aussi l'embauche des médecins, au point où les perspectives d'emploi préoccupent vraiment dans certaines spécialités. Les résultats d'un sondage récent réalisé en 2006 par l'ACMR indiquent que plus du tiers des médecins résidents sont loin d'avoir confiance dans leurs perspectives d'emploi.
« Nous constatons que les médecins résidents dans certaines spécialités ont de la difficulté à trouver du travail », a déclaré le président de l'ACMR, le Dr Simon Moore. « Les perspectives d'emploi préoccupent de plus en plus les médecins résidents, mais elles devraient inquiéter aussi les stratèges. Si nous voulons avoir les bons fournisseurs de soins de santé pour répondre à nos besoins futurs, nous devons réagir dès maintenant, à l'échelle nationale, face aux problèmes de ressources humaines en santé. Les patients dépendent de l'accès aux spécialistes dans leur communauté. »
Le manque d'information sur les perspectives d'emploi dans les diverses spécialités constitue un des problèmes auxquels font face les étudiants en médecine et les médecins résidents, a déclaré Robin Clouston, présidente de la Fédération des étudiants et des étudiantes en médecine du Canada.
« Il ne suffit pas de trouver des moyens de jumeler notre façon de former les médecins et l'endroit où ils exercent pour répondre aux besoins des patients », a déclaré Mme Clouston. « Il est aussi sain sur le plan économique de ne pas gaspiller l'investissement important en temps et en argent qui est consacré à la formation des médecins. »
L'AMC, l'ACMR et la FEMC conjuguent leurs efforts pour réunir et partager les données les plus à jour sur les perspectives d'emploi et d'autres renseignements sur les spécialités de la médecine et de la chirurgie afin d'assurer que les futurs médecins peuvent trouver du travail là où les patients ont le plus besoin d'eux.
La Dre Reid a signalé que l'établissement du bon effectif et la bonne composition de celui-ci dans le cas des médecins et des autres professionnels de la santé comme les infirmières et les adjoints au médecin constituent un enjeu complexe qui oblige tous les ordres de gouvernement, les facultés de médecine et les organisations nationales des médecins à conjuguer leurs efforts. Ces efforts viseraient à établir un cadre qui garantirait que la population canadienne a accès à des services de santé adéquats là où elle en a besoin et que la formation en médecine coûteuse et de grande qualité n'est pas gaspillée.
« Il est certain que la planification entreprise par les associations représentant les médecins, les médecins résidents et les étudiants en médecine doit être conjuguée à un engagement semblable des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux », a déclaré la Dre Reid.
SOURCE : ASSOCIATION MEDICALE CANADIENNE
Lucie Boileau, conseillère principale, Communication et Rayonnement public
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