TORONTO, le 28 sept. 2015 /CNW/ - Le sort de CBC/Radio-Canada pourrait se décider lors des négociations qui se tiennent loin du Canada, à l'heure où le pays connaît une campagne électorale serrée. Le gouvernement enverra le ministre du Commerce international Ed Fast à Atlanta ce mercerdi pour la prochaine ronde de négociations de l'entente sur le Partenariat transpacifique (PTP).
Comme l'a souligné la Guilde canadienne des médias (la Guilde) le mois dernier, WikiLeaks a révélé que CBC/Radio-Canada pourrait être en jeu dans ces négociations. Le gouvernement conservateur n'a pas publié de renseignements détaillés à ce sujet, mais les États-Unis ont été clairs quant à leurs objectifs : Tout ce qu'ils considèrent comme étant des Sociétés d'État (State-Owned Enterprises ou SEO) - ce qui pour nombre de personnes comprend CBC/Radio-Canada - est en jeu dans les négociations : "Nous poursuivons également des règles inédites afin de faire en sorte que les entreprises et les travailleurs du secteur privé soient en mesure d'entrer en concurrence suivant des termes équitables avec les Sociétés d'État, surtout lorsque de telles sociétés reçoivent un soutien significatif du gouvernement afin de prendre part à des activités commerciales. -Traduction libre" (https://ustr.gov/tpp/Summary-of-US-objectives)
Par le passé, dans les accords commerciaux visant à ouvrir le Canada aux investisseurs étrangers, les gouvernements canadiens successifs avaient exigé la protection des activités culturelles. L'ALENA, négocié en 1993, comporte une telle clause de protection. Nous ne savons pas si une protection semblable est en train d'être négociée dans le cadre du PTP.
« Le chef du Parti conservateur et les chefs des autres partis doivent dire aux Canadiens ce qu'ils savent et ce qu'ils comptent faire au sujet du PTP et de l'avenir de CBC/Radio-Canada, la plus importante organisation culturelle et d'information du Canada », a déclaré Martin O'Hanlon, président de SCA-Canada, le syndicat principal de la Guilde canadienne des médias.
« Les membres du conseil d'administration en réunion ce mardi à Winnipeg sont chargés d'assurer la protection de cet important bien public et nous espérons les entendre sur les mesures qu'ils sont en train de prendre pour défendre le diffuseur public national », a ajouté Carmel Smyth, présidente nationale de la Guilde
SOURCE La Guilde canadienne des médias
Jeanne d'Arc Umurungi ([email protected]), Directrice des communications, La Guilde canadienne des médias, 416-708-4628
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