Le STTP exige un véritable engagement à l'égard des droits de la personne en
Colombie
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Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes31 mars, 2010, 17:24 ET
OTTAWA, le 31 mars /CNW Telbec/ - "La proposition libérale, qui accélérerait l'adoption d'un accord de libre-échange avec la Colombie, ne fait rien pour protéger les droits de la personne dans ce pays. Elle ne tient pas compte non plus d'un engagement parlementaire à effectuer une évaluation indépendante de l'impact de l'accord sur les droits de la personne en Colombie", déclare Denis Lemelin, président national du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP).
"En 2009, 45 syndicalistes ont été tués en Colombie. La proposition libérale, qui permettrait au gouvernement colombien de surveiller ses propres violations des droits de la personne, ne protégera aucunement les syndicalistes. Le gouvernement colombien doit mettre fin aux meurtres de syndicalistes et non rédiger des rapports à leur sujet", ajoute Denis Lemelin.
"Les évaluations des droits de la personne faites par le gouvernement colombien manqueront de crédibilité et d'impartialité. Il faut mener une évaluation indépendante si l'on veut protéger les droits de la personne en Colombie."
À la Chambre des communes, le porte-parole libéral en matière de commerce, Scott Brison, a proposé une modification à l'accord de libre-échange Canada-Colombie. Selon cette proposition, le gouvernement canadien et le gouvernement colombien feraient tous deux une évaluation annuelle des droits de la personne une fois que l'accord serait ratifié. La proposition libérale est une volte-face par rapport à l'engagement pris en juin 2008 par le Comité permanent (multipartite) du commerce international. Le Comité avait alors décidé que l'accord de libre-échange ne devait pas être ratifié avant que n'ait eu lieu une évaluation indépendante de l'impact de l'accord sur les droits de la personne.
Des rapports récents de l'ONU et d'Amnistie internationale révèlent une escalade de la violence envers les communautés autochtones et afro-colombiennes, y compris des meurtres et l'expropriation de terres communales. "Notre gouvernement ne devrait pas sanctionner ces violences. C'est pourtant ce qu'il fera s'il ratifie l'accord de libre-échange Canada-Colombie", affirme Denis Lemelin.
"En concluant un accord de libre-échange avec la Colombie, le Canada n'enverrait pas le bon message à la population canadienne et au régime colombien. Les droits de la personne doivent l'emporter sur un accord commercial".
Renseignements: Aalya Ahmed, spécialiste en communications (STTP), (613) 236-7238, poste 7987
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