Le syndicat canadien des pigistes tient une séance inaugurale en ligne dans
tout le pays
Nouvelles fournies par
Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier30 sept, 2009, 09:11 ET
"Le SCP est un nouveau type de syndicat pour l'ère numérique", déclare Michael O'Reilly, président par intérim du SCP. "Nous exploitons des outils en ligne afin que nous puissions recruter nos membres et leur offrir les services dont ils ont besoin."
En tant que membre du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier, le SCP (section locale 2040 du SCEP) regroupe les professionnels indépendants du domaine des communications au sein d'une première organisation syndicale en Amérique du Nord à l'intention des pigistes. Le SCEP cherche à créer une voix collective forte pour les pigistes des médias et autres professionnels indépendants du domaine des communications.
"Le SCEP utilise notre force commune pour améliorer l'environnement de travail de tous les travailleurs indépendants des communications", affirme
Les revenus tout comme les conditions de travail des journalistes, photographes et rédacteurs indépendants se sont énormément détériorés au cours des 30 dernières années. Lorsqu'on tient compte de l'inflation, le pigiste type gagne maintenant 35 % de ce qu'il gagnait il y a trois décennies.
"C'est comme vivre avec un revenu fixe pendant trente ans. Imaginez-vous vivre avec le même revenu que vous aviez en 1979! C'est la réalité du travailleur pigiste d'aujourd'hui", ajoute Michael O'Reilly. "Le SCP tente de ramener l'équilibre à la table de négociation. Nous voulons simplement ce que tous les travailleurs veulent : un salaire suffisant et des conditions de travail raisonnables."
Le Syndicat canadien des pigistes s'emploie à ce que ses membres reçoivent des avantages et des services de base. Avec le temps, il se créera une solidarité de sorte que nous pourrons commencer à exiger de meilleurs tarifs et de meilleurs contrats pour tous les travailleurs indépendants du domaine des communications.
Contexte
En 1979, le revenu annuel moyen d'un rédacteur pigiste au
Mais ces chiffres ne représentent qu'une partie de la réalité. Entre 1979 et 2009, l'inflation a entraîné une hausse du coût de la vie d'environ 185 %. Ce qui coûtait 1 $ en 1979, en coûte environ 2,85 $ aujourd'hui. Autrement dit, le pouvoir d'achat réel d'un pigiste aujourd'hui est de 65 % inférieur à ce qu'il était il y a trente ans.
Bien que les tarifs aient chuté, les exigences des éditeurs relativement aux droits ont quant à elles grimpé en flèche. Aujourd'hui, une importante chaîne de journaux demande aux pigistes de céder les droits de leurs œuvres, partout dans le monde, "dans tous les médias connus à ce jour ou créés à l'avenir". Elle exige virtuellement tous les droits de diffusion, des médias imprimés et des médias numériques, le tout pour la somme dérisoire de quelques sous le mot.
La plupart des grandes maisons d'édition utilisent des contrats similaires. De Rogers, Torstar et Quebecor, à Canwest, Transcontinental et CTV Globemedia, elles exigent que leurs travailleurs contractuels transfèrent virtuellement tous leurs droits sur les travaux qu'ils produisent. Il n'y a pas de négociation. C'est à prendre ou à laisser.
Les entreprises de communications reformatent, revendent et transforment le "contenu" produit par les travailleurs indépendants de l'information. Elles trouvent de nouvelles façons de tirer profit du travail des pigistes, et de s'assurer que tout l'argent reste dans leurs poches.
Renseignements: Michael O'Reilly, président par intérim, Syndicat canadien des pigistes (SCP), Section locale 2040, SCEP, [email protected], www.CFUnion.ca, Bureau: (613) 686-3389, Cell.: (807) 251-6536
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