Le Syndicat des Métallos affirme que l'industrie de l'uranium du Canada ne pose aucune menace pour les États-Unis English
TORONTO et VANCOUVER, le 18 juill. 2018 /CNW/ - Le Syndicat des Métallos affirme que rien ne justifie l'inclusion du Canada dans une enquête menée par les États-Unis afin de déterminer si les importations d'uranium menacent la sécurité du pays.
L'administration Trump a annoncé aujourd'hui avoir lancé une enquête sur les importations d'uranium aux États-Unis, invoquant de nouveau l'article 232 de la loi commerciale américaine qui autorise l'imposition de tarifs ou de quotas sur les importations étrangères jugées comme présentant une menace pour la sécurité du pays.
« Il est évident que les exportations d'uranium canadiennes ne posent aucune menace pour la sécurité des États-Unis », a déclaré Ken Neumann, directeur canadien du Syndicat des Métallos, qui représente les travailleurs des secteurs de l'extraction et du traitement de l'uranium dans l'Ouest du Canada et en Ontario.
« Il n'y a tout simplement aucune preuve pour justifier l'inclusion du Canada dans cette enquête au départ, sans parler de l'éventualité d'imposer des tarifs ou des quotas aux exportations canadiennes d'aluminium », a affirmé Ken Neumann.
« En tant que pays qui fait du commerce équitable avec les États-Unis, le Canada doit être exempté de cette enquête ou de tout tarif ou quota potentiels sur l'uranium canadien. Cibler l'industrie de l'uranium canadienne serait absurde et laisserait croire à l'augmentation délibérée par l'administration Trump - à ses propres fins politiques - d'une guerre commerciale avec l'allié le plus proche des États-Unis », a-t-il dit.
« Les producteurs d'uranium américains qui ont demandé à l'administration Trump de mener une enquête en vertu de l'article 232 ont précisé qu'ils s'inquiétaient des pratiques commerciales non équitables des producteurs à l'étranger, et non de celles du Canada », a souligné Stephen Hunt, directeur du Syndicat des Métallos pour l'Ouest du Canada.
« L'industrie de l'uranium américaine a indiqué que le problème provenait des producteurs d'uranium substantiellement subventionnés et détenus par l'État, principalement de la Russie, du Kazakhstan et de l'Ouzbékistan, dont les pratiques compromettent le commerce équitable. Le Canada n'est pas le problème », a indiqué Stephen Hunt.
« Comme c'est le cas avec les industries de l'acier et de l'aluminium, les producteurs d'uranium canadiens font du commerce équitable avec les États-Unis et ont été des alliés clés de longue date afin de contribuer à combler les besoins du marché américain », a déclaré Marty Warren, directeur du Syndicat des Métallos pour l'Ontario et le Canada atlantique.
« Lorsqu'ils ont demandé à l'administration Trump de mener une enquête en vertu de l'article 232, les producteurs d'uranium américains ont affirmé n'avoir aucun problème à faire concurrence aux producteurs étrangers qui appliquent des règles de jeu équitables, ce qui décrit parfaitement bien le Canada. Ils ont pratiquement fait valoir que le Canada devrait être exempté », a indiqué Marty Warren.
« Le gouvernement canadien doit insister auprès de l'administration américaine afin d'obtenir une exemption pour notre industrie de l'uranium, a précisé Ken Neumann. S'il ne réussit pas à obtenir une telle exemption, le gouvernement fédéral doit se préparer à agir rapidement et avec fermeté afin de prendre toutes les mesures à sa disposition pour défendre les producteurs, les travailleurs et les collectivités du Canada. »
SOURCE Syndicat des Métallos
Ken Neumann, directeur canadien du Syndicat des Métallos, 416 544-5951; Marty Warren, directeur du Syndicat des Métallos pour l'Ontario et le Canada atlantique, 416 243-8792, [email protected]; Scott Lunny, adjoint au directeur du Syndicat des Métallos pour l'Ouest canadien, 604 329-5308, [email protected]; Denis St. Pierre, Communications, Syndicat des Métallos, 647 522-1630, [email protected]
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