Le Syndicat des Métallos condamne les suppressions d'emplois dévastatrices de Telus et le refus du gouvernement fédéral de défendre les travailleurs canadiens
TORONTO, VANCOUVER, BC et MONTRÉAL, le 4 août 2023 /CNW/ - Après des mois de tergiversations, Telus a finalement révélé ce matin son intention de porter un coup dévastateur aux bons emplois canadiens, aux travailleurs et travailleuses et à leurs familles, ainsi qu'aux communautés où ils vivent, déplore le Syndicat des Métallos. Telus supprimera 6 000 emplois, dont 4 000 au Canada.
« Telus a trompé ses employés et les Canadiens en général », a affirmé Donna Hokiro, présidente de la section locale 1944 du Syndicat des Métallos, qui représente près de 7 000 membres travaillant chez Rogers/Shaw, Telus et d'autres entreprises liées aux télécommunications.
« Telus a érodé de bons emplois canadiens à un rythme spectaculaire au cours de la dernière décennie et on n'en voit pas le bout. Les dirigeants de l'entreprise se sont davantage préoccupés de leur réputation que de la vérité ou de leur responsabilité à l'égard des consommateurs canadiens ».
En juin dernier, lorsque le syndicat a dénoncé Telus pour avoir supprimé des emplois, Telus a rapidement répliqué en affirmant qu'il ne supprimait pas d'emplois mais qu'il réduisait les postes grâce à l'attrition au moyen d'indemnités de départ volontaire.
En décembre 2022, Telus a menacé d'intenter une action en justice en réponse à une série de publicités parrainées par le syndicat pendant les négociations collectives. Les publicités mettaient en évidence les suppressions d'emplois historiques et continues de Telus et mettaient en perspective ces suppressions avec la rémunération excessive du PDG.
Devant les suppressions d'emplois imminentes, Marty Warren, directeur national des Métallos, et Donna Hokiro avaient demandé au gouvernement fédéral de subordonner tous les contrats actuels et futurs avec Telus au maintien des emplois canadiens, sans quoi ils demandaient instamment la suspension des contrats.
« Telus a bénéficié de contrats d'approvisionnement d'une valeur de plusieurs milliards de dollars avec le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux de la Colombie-Britannique, de l'Ontario et du Québec, entre autres, sans que les gouvernements n'aient jamais lié les contrats au maintien des emplois locaux », a souligné Marty Warren. « Cela a été profondément irresponsable et nous en voyons les conséquences aujourd'hui. »
La nouvelle d'aujourd'hui intervient également à la lumière des résultats accablants du deuxième trimestre, après un certain nombre d'années très rentables. « Il est tout à fait injuste que ce soient les travailleurs et travailleuses qui paient au prix fort les mauvaises décisions des entreprises et la maladresse de leurs dirigeants », a constaté Marty Warren. « Nous le constatons dans l'ensemble de l'économie, y compris chez Telus. »
Le Syndicat des Métallos représente 225 000 membres dans presque tous les secteurs économiques au pays et il est le plus important syndicat du secteur privé en Amérique du Nord, comptant 850 000 membres au Canada, aux États-Unis et aux Caraïbes.
Chaque année, des milliers de travailleuses et travailleurs choisissent d'adhérer au Syndicat des Métallos en raison de sa solide expérience à créer des lieux de travail plus sains, plus sécuritaires et plus respectueux, et à négocier de meilleures conditions de travail et une rémunération plus équitable, notamment de bons salaires, de bons avantages sociaux et de bonnes pensions.
SOURCE Syndicat des Métallos (FTQ)
Shannon Devine, Communications des Métallos, 416 938-4402, [email protected] ; Clairandrée Cauchy, Communications des Métallos (Québec), 514 774-4001, [email protected]
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