Le Syndicat des TCA défend la cause de travailleuses étrangères temporaires dans le cadre d'une poursuite devant le tribunal des droits de la personne English
WINDSOR, ON, le 21 févr. 2012 /CNW/ - Le Syndicat des TCA poursuit aujourd'hui son action en justice contre Joe Pratas, ancien propriétaire de l'usine de transformation de poisson Presteve Foods de Wheatley, à la suite d'accusations déposées il y a près de quatre ans. Joe Pratas, accusé de neuf chefs d'agression sexuelle et d'abus sexuels devant le tribunal des droits de la personne de Windsor, fera face à la justice aujourd'hui à 10 h.
L'audience aura lieu au 400 City Hall Square East, salle 409, à Windsor.
En 2008, Joe Pratas aurait fait subir des agressions et à du harcèlement sexuels à un certain nombre de travailleuses qui étaient alors au service de Presteve Foods. Le salaire versé à ces employées était aussi nettement inférieur à celui de leurs collègues d'origine canadienne.
La plupart des employées étaient logées dans un pavillon-dortoir adjacent à l'usine. De plus, leur permis de travail était tributaire de leur emploi au sein de cette entreprise. Nombreuses sont celles qui craignaient d'être expulsées ou de subir de nouveaux abus si elles déposaient une plainte ou avisaient les autorités de la situation.
Le syndicat est intervenu en faveur des travailleuses migrantes après que celles-ci se sont syndiquées. Les employés canadiens de Presteve étaient déjà membres de la section locale 444 des TCA.
Ce qui s'est passé à Presteve témoigne de graves lacunes dans le Programme des travailleurs étrangers temporaires, a déclaré Rick Laporte, président de la section locale 444 des TCA. « La vulnérabilité de ces femmes est étroitement liée aux modalités du programme », a précisé M. Laporte.
« Leur permis de travail étant tributaire de leur source de travail, elles s'exposaient à l'expulsion en quittant cet employeur abusif. Le gouvernement canadien persiste à fermer les yeux devant les entreprises qui exploitent des travailleurs migrants qui les font travailler dans des conditions peu sécuritaires, avec peu de mesures de protection, voire aucune. Des événements ont récemment prouvé que cette attitude peut avoir des conséquences tragiques », a conclu M. Laporte. Justicia for Migrant Workers interviendra dans le cadre de ce procès, à l'instar de la section locale 444 des TCA.
Pour en savoir davantage, veuillez communiquer avec Shannon Devine, Communications, TCA, au 416-302-1699 (cell.). Pour obtenir plus de renseignements sur Justicia for Migrant Workers, veuillez consulter le site http://www.justicia4migrantworkers.org/index.htm.
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