Le Syndicat des TCA exhorte le gouvernement fédéral à conserver les données du registre des armes à feu English
TORONTO, le 16 févr. 2012 /CNW/ - Le Syndicat des TCA exhorte le gouvernement fédéral à revenir sur sa décision de détruire toutes les données recueillies dans le cadre du registre national des armes d'épaule, qui fait le suivi des carabines, des fusils de chasse et des autres armes à feu sans restrictions.
« Le gouvernement Harper a franchi une autre étape le rapprochant de la destruction d'un élément important et symbolique des efforts de contrôle des armes à feu de notre pays », a affirmé Ken Lewenza, président des TCA, après que les parlementaires fédéraux aient entériné la troisième et dernière lecture du projet de loi C-19 à la Chambre des communes hier. « Il s'agit d'une vision à court terme et d'un exemple de politique fractionnelle triomphant sur le bon sens ».
Le registre national des armes d'épaules a été créé à la suite du massacre survenu dans une école de Montréal, où un tireur a assassiné 14 femmes à l'École Polytechnique. Les carabines et les fusils de chasse sont les armes à feu les plus faciles à obtenir et les plus fréquemment utilisées pour les homicides entre conjoints et pour tuer des policiers.
Julie White, directrice, programmes des femmes, Syndicat des TCA, a affirmé que, dans le contexte de l'adoption du projet de loi C-19, elle était tout de même encouragée par le fait que des politiciens et des organisations (notamment l'Association canadienne des chefs de police) continuent de protester et d'exiger, à tous le moins, que les données du registre des armes d'épaules soient conservées.
« Il est irresponsable pour le gouvernement fédéral d'éliminer toutes les données liant une arme à feu potentiellement dangereuse à son propriétaire légitime », a souligné Mme White. « Ces armes ne feront désormais l'objet d'aucun suivi. Comment cela renforce-t-il la sécurité des Canadiens? »
Dans une lettre adressée au premier ministre de l'Ontario, Dalton McGuinty, le Syndicat des TCA a enjoint la province d'appuyer le mouvement visant à préserver les données du registre. Le gouvernement du Québec a publiquement affirmé qu'il étudierait la possibilité de l'établissement d'un registre provincial des armes d'épaule. La première ministre de l'Alberta, Alison Redford, a aussi déclaré récemment qu'elle ne s'opposait pas au transfert des données nationales existantes vers des registres provinciaux.
Le projet de loi sera étudié par le Sénat pour un vote final avant qu'une loi ne soit promulguée.
Angelo DiCaro, communications, TCA, 416-606-6311
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