Le syndicat du personnel de Glendyne dénonce la Caisse populaire qui retient
leur paye
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Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier01 oct, 2009, 12:28 ET
RIVIÈRE-BLEUE, QC, le 1er oct. /CNW Telbec/ - Les travailleurs et travailleuses de l'usine Glendyne, membres du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ), manifestent devant la Caisse populaire de Rivière Bleue, l'une des institutions créancière de leur employeur et qui a décidé, de manière unilatérale, de retenir la paye du personnel. "C'est absolument inacceptable de la part d'une institution comme le mouvement Desjardins de se comporter de la sorte. Saisir le salaire de travailleurs, le gagne pain de plus de 200 familles de cette communauté, sans aucun avertissement, c'est vraiment inqualifiable", a fortement critiqué Renaud Gagné, vice-président du SCEP-Québec.
Difficultés financières de Glendyne
Le SCEP ne nie pas les difficultés que connait présentement l'entreprise. C'est le cas de l'ensemble de l'économie qui traverse une crise sans précédent cependant "ce n'est pas une raison pour sacrifier l'avenir de cette compagnie et des emplois", a indiqué François Gallant, représentant national du SCEP dans ce dossier. Le syndicat dénonce tout particulièrement le fait que les Caisses Desjardins impliquées (Cabano et Rivière-Bleue) s'opposent à la volonté du Fonds de solidarité de la FTQ (partenaire de Glendyne) de mettre en place un financement intérimaire dans le cadre d'une restructuration sous la protection des tribunaux (Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC). Ce faisant, le Fonds assurerait la poursuite des activités, à court terme du moins, en fournissant 500 000 $ pour le roulement de l'entreprise, y incluant les salaires, pendant sa restructuration. "Les caisses populaires s'opposent parce que le Fonds détiendrait à ce moment une créance privilégiée. Parce qu'ils craignent pour leur créance ils sont prêts à tirer la plogue... C'est un non sens, ce n'est pas en fermant l'usine qu'ils vont récupérer leur argent", a expliqué M. Gagné.
Vendredi prochain, la question doit être débattue en cour et le SCEP espère que les Caisses populaires ne maintiendront pas leur attitude en s'opposant à la mise en place d'un financement intérimaire. "Ça n'a aucun bon sens de saisir le salaire de nos membres. Ce qu'il faut, c'est travailler pour que l'entreprise poursuive ses opérations", a conclu Dany Fortin, président de la section locale 628 du SCEP.
Glendyne est située à St-Marc-du-Lac Long dans le Témiscouata et emploie plus de 200 travailleurs et travailleuses. On fabrique divers matériaux à base de pierre d'ardoise, des produits qui sont de plus en plus en demande sur le marché de la construction et de la rénovation.
Renseignements: Marie-Andrée L'Heureux, représentante nationale, SCEP, (514) 916-7373
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