Le Syndicat proteste contre le projet de Shaw visant à fermer son centre d'appels Freedom Mobile à Windsor
VANCOUVER, le 15 janv. 2018 /CNW/ - La décision de Shaw Communications de fermer son centre d'appels Freedom Mobile à Windsor, en Ontario, constitue une attaque injustifiée contre les employés, selon le Syndicat des Métallos.
La décision de Shaw de déplacer les activités de son centre d'appels à son installation de Victoria, en Colombie-Britannique, touchera plus de 130 employés dévoués et leurs familles à Windsor.
« Freedom et Shaw démontrent qu'ils n'apprécient pas à leur juste valeur leurs fidèles employés ni la collectivité de Windsor », a déclaré Lee Riggs, président national du Syndicat des travailleurs(euses) en télécommunications (STT), section locale nationale 1944 du Syndicat des Métallos.
Freedom et Shaw ont pris une position antagoniste contre les efforts de syndicalisation des employés à la fin de 2016 et au début de 2017. Après le vote en faveur de l'adhésion au syndicat en janvier 2017, Shaw et Freedom ont conservé leur position agressive lors des négociations, menaçant de déclencher un lock-out à l'encontre de tous les membres des unités de négociation en septembre 2017. Les employés ont voté, de justesse, pour la ratification d'une première convention collective le 20 septembre 2017.
Alors que les dirigeants de Shaw sont reconnus pour leurs programmes de rémunération des dirigeants des plus généreux, de nombreux employés du centre d'appels de Freedom à Windsor gagnent un salaire qui frôle le seuil de la pauvreté. Avec des revenus de 175 millions de dollars lors du dernier trimestre de 2017, Freedom Mobile dispose des ressources nécessaires pour bien rémunérer le travail soutenu de ses employés et leur contribution aux bénéfices de l'entreprise.
« Avec ce projet visant à fermer son centre d'appels, Freedom se bâtit une mauvaise réputation auprès des gens qui travaillent fort au Canada. Il choisit les bénéfices de l'entreprise au détriment du traitement équitable des employés », a souligné M. Riggs.
« Avec plus de 1,18 million d'abonnés en janvier 2018, Freedom Mobile contribue largement aux bénéfices de Shaw. Cette dernière rétribue généreusement ses actionnaires et ses dirigeants. Le fait de prendre ces mesures contre les employés de Windsor en ce moment est scandaleux », a affirmé Ken Neumann, directeur national pour le Canada du Syndicat des Métallos.
Collectivement, les cinq principaux hauts dirigeants de Shaw ont empoché près de 37 millions de dollars en 2016.
Le projet annoncé par la société prévoit que Freedom Mobile procédera à trois vagues de mises à pied au cours des prochaines semaines, soit le 17 janvier, le 21 février et, finalement, le 28 mars.
« Ces mises à pied accentueront le climat économique déjà difficile dans la région », a indiqué M. Neumann.
« Les employés de Freedom Mobile se sont joints au Syndicat des travailleurs(euses) en télécommunications, section locale nationale 1944 du Syndicat des Métallos, en janvier 2017. Au cours du processus de négociation, la société s'est opposée pratiquement à tout coup à des améliorations raisonnables de la paie et des droits de ses employés. Toutefois, nos négociations ont débouché sur une convention collective, sur certains gains et sur des droits plus solides en matière d'emploi pour les travailleurs. Nous veillerons à ce que Shaw et Freedom assument toutes leurs responsabilités visant à mieux traiter les employés à la suite de cette décision scandaleuse et injustifiée », a ajouté M. Neumann.
Le centre d'appels de Freedom Mobile à Windsor
Le centre d'appels est situé au 525, avenue Windsor.
Les 130 employés ont voté en faveur d'une adhésion au STT, section locale nationale 1944 des Métallos, en janvier 2017.
Le salaire horaire médian des membres de l'unité de négociation de Windsor est de 13,68 $.
Pour mettre les choses en perspective, la rémunération totale du président-directeur général de Shaw, Bradley Shaw, s'élevait à 13,1 millions de dollars en 2015 - l'équivalent de 6 718 $ l'heure.
Le STT, section locale nationale 1944 du Syndicat des Métallos
Le Syndicat des travailleurs(euses) en télécommunications, section locale nationale 1944 du Syndicat des Métallos, représente actuellement 130 membres qui travaillent pour Freedom Mobile à son centre d'appels de Windsor.
Globalement, la section locale représente plus de 11 000 travailleurs dans le secteur des télécommunications à l'échelle canadienne.
Le comité de négociation était composé de Bryan Adamczyk (représentant syndical des Métallos), Jenn Bucholtz et John Hockley (représentants syndicaux du STT, section locale nationale 1944 des Métallos), Jay Gannon, Christian Poisson et Tanya Travis Dunn (membres élus du comité).
Freedom Mobile et Shaw Communications
En 2015, Shaw Communications a fait l'acquisition de Freedom Mobile, auparavant Wind Mobile, pour la somme de 1,6 milliard de dollars.
Pour la période de trois mois s'étant terminée le 30 novembre 2017, l'entreprise a réalisé un revenu net de 114 millions de dollars, les revenus à l'échelle de l'entreprise s'élevant à 1,25 milliard de dollars au total.
SOURCE Syndicat des Metallos
Ken Neumann, directeur national, Syndicat des Métallos, 416 544-5951 ; Lee Riggs, président, STT, section locale nationale 1944 du Syndicat des Métallos, 604 230-0553 ; Bryan Adamczyk, représentant syndical, 647 234-0466, [email protected] ; Denis St. Pierre, Communications, Syndicat des Métallos, 647 522-1630, [email protected] ; Brett Barden, adjoint exécutif, STT, section locale nationale 1944 des Métallos, 604 230-0553, [email protected]
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